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Espace GO, 25, 26, 27, 28 mai à 20 h 30

CHS
Théâtre Péril (Québec)
Première montréalaise

Dans notre société où la science est censée tout expliquer et calmer nos angoisses existentielles, la combustion humaine spontanée demeure un phénomène bien mystérieux. Et si le théâtre, en l’abordant de façon métaphorique, était en mesure d’en saisir le sens?  Et si Christian Lapointe, acteur et metteur en scène aux talents multiples, était l’homme de la situation? Avec CHS, il signe une œuvre saisissante qui marque ses débuts flamboyants en tant qu’auteur dramatique. Du 25 au 28 mai à l’Espace GO, le Festival TransAmériques présente la première véritable mise en scène de cette pièce incendiaire. 

L’homme flambé — Cela se produit presque toujours sur des personnes sédentaires et isolées. Elles sont trouvées brûlées vives, incendiées de l’intérieur. Seul le corps est carbonisé, un corps dont les extrémités ont été épargnées, sans que leur fauteuil, les draps ou le matelas n’aient pris feu. Ce sont des victimes de Combustion Humaine Spontanée. Hiroshima intérieur, chambre à gaz intime, ce phénomène physique reste profondément troublant et en partie inexpliqué.

Dans CHS, Christian Lapointe évoque la présence d’un homme à la caboche cramée, sans cesse la cigarette à la bouche. Peut-être se sera-t-il endormi avec une cigarette. Peut-être y a-t-il eu des raisons extérieures à son embrasement. Christian Lapointe est cet homme qui s’allume, se consume. Il ne craint rien tant que le feu et pourtant nous implore de le laisser brûler, de ne pas le sauver de la chaleur qui l’engouffre. Il évoque les victimes de cet embrasement psychique, physique, poétique, métaphysique. Il parle de lui, mais aussi des artistes, exemplaires par leur capacité d’embrasement : « rien ne peut éteindre ce feu-là ». Le « vierge incendié » du nouveau théâtre québécois nous lance à la figure un plein bidon d’essence et nous apostrophe d’un impérieux : « Qu’attendez-vous pour craquer? » …

Le feu sacré de la création — Depuis un incident réel qui aurait pu être tragique, mais qui n’a fait en réalité qu’activer sa flamme, Christian Lapointe carbure à mille et un projets sans jamais se consumer. Cantate à trois voix, CHS, dans sa fixité et son immobilité de récitatif, navigue entre l’exposé d’une énigme de la science et l’ode funèbre à la mémoire des victimes, entre le monologue intérieur du grand brûlé et l’affirmation d’un art poétique. Avec cette pièce, Lapointe clame l’absolue nécessité de maintenir la flamme bien vivante ; il nous redit que le feu accélère le processus de combustion énergétique qu’est la vie.

Quelques accords de guitare électrique et de clavecin électroniquement modifié, une présence vidéo discrète, et nous voilà embarqués, la voix humaine comme unique falot, dans ce théâtre de la profération, à la fois habité et distancié, désensibilisé et chargé d’affects : un théâtre alchimique soumis à l’épreuve du feu.

Brûler les planches… — Christian Lapointe a été formé en interprétation au Conservatoire de Québec.  Il est diplômé du programme de mise en scène de l’École nationale de théâtre. Directeur artistique du Théâtre Péril, il joue Koltès (Dans la solitude des champs de coton), monte Sarah Kane (4.48 Psychose) et Mark Ravenhill (Shopping and F***ing), dirige à Hanoi une création interdisciplinaire et multiculturelle (Viêtnam-Acadie-Québec)  et met en scène un projet multidisciplinaire à Melbourne en Australie, avec des danseurs de butô d’après un texte de Claude Gauvreau, dont il avait déjà porté à la scène Les Grappes lucides. Marqué par le théâtre symboliste (il a signé la mise en scène d’Axël de Villiers de l’Isle Adam, de Trilogie et du Seuil du palais du roi de Yeats), il privilégie un théâtre qui est « le lieu du développement d’une pensée » où « l’acteur devient dans ce contexte une sorte de passeur [qui] ne joue pas la situation, [mais] l’évoque ». Avant sa présentation au Festival TransAmériques, le spectacle CHS a été mis en lecture dans la programmation de Premier Acte à Québec,  présenté sous forme de laboratoire au Carrefour international de théâtre de Québec en 2006 et sélectionné pour être mis en espace au Festival d’Avignon la même année.

 
Crédit photo : Yan Turcotte

Une création du collectif : Cinaps; Texte et mise en scène : Christian Lapointe; Assistance à la mise en scène : Adèle Saint-Amand; Scénographie : Jean-François Labbé; Projections : Lionel Arnould; Conception sonore et musicale : Mathieu Campagna; Lumières : Martin Sirois; Distribution : Sylvio-Manuel Arriola; Maryse Lapierre; Christian Lapointe.

Production : Théâtre Péril (Québec)
Coproduction : Lantiss
En collaboration avec l’Espace GO

Espace GO
4890, boul. Saint-Laurent – métro Laurier
25, 26, 27, 28 mai à 20 h 30
En Français / 1 h 10 / Admission générale
Tarif régulier : 30$ / 25 ans et moins, 65 ans et plus : 20$

 

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Source : www.fta.qc.ca


 

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