Mon(Theatre).qc.ca, votre site de théâtre
EMMAC terre marine
De 10 à 17 ans
Du 22 au 26 novembre 2017
EMMAC Terre marine s’inspire d’un conte inuit se déroulant dans l’immensité et la beauté du Grand Nord. Les images féériques du spectacle évoquent l’histoire d’une jeune fille plongée dans l’océan à la suite de la disparition de son père. Elle sera remontée à la surface après plusieurs années par un pêcheur pour apprendre à renaître. Les textes et la narration de Richard Desjardins, la musique de Jorane, le jeu, la danse, les marionnettes créent une atmosphère enveloppante qui nous réchauffe.

DES PERSONNAGES FABULEUX

Un spectacle qui nous transporte ailleurs, tant par sa puissance d’évocation que par l’amalgame sensible et ingénieux de différents arts sur scène. Les interprètes incarnent des personnages soit humains soit animaux, ou même des créatures fantastiques. Le mariage de disciplines artistiques nous transporte dans un univers fabuleux qui émerveillera les jeunes comme les adultes.

Ce « conte scénique » fait ressentir au spectateur sa propre immensité dans le cycle de la vie. En le mettant en communion avec la nature, ses cycles et ses éléments, il offre à l’être humain l’espoir de se transformer lui-même. En lui montrant à prendre la nature comme alliée, il lui enseigne à vivre avec plus de sagesse.


Chorégraphie Emmanuelle Calvé
Texte et narration Richard Desjardins
Avec Emmanuelle Calvé, Jody Hegel et Jean-François Légaré


Crédits supplémentaires et autres informations

Direction artistique, chorégraphie, conception des marionnettes et adaptation du conte : Emmanuelle Calvé
Musique : Jorane
Scénographie : Richard Lacroix
Construction des marionnettes : Jean Cummings
Éclairages : Karine Gauthier
Conseils à la dramaturgie : Martine Beaulne
Direction technique et de production : Lee Anholt
Régisseur son : Bernard Grenon

TARIFS

Spectacles
réguliers

Spectacles intimes*

À LA CARTE (à partir du 5 juin 2017) 17,00 $ 20,00 $
Abonnement 2 spectacles 15,00 $ 18,00 $
Abonnement 3 spectacles et + 13,00 $ 18,00 $

Tarif par personne par spectacle. Taxes en sus.
Frais d’administration inclus. Frais de 2 $ pour envoi des billets par la poste.

*Les spectacles intimes, parce qu’ils sont présentés devant un petit nombre de spectateurs installés sur la scène, vous font vivre une expérience de proximité avec les artistes. Places limitées.

Durée 60 minutes

Une création d’Emmanuelle Calvé
Une production de Danse-Cité


______________________________________
Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2014

Inspirée du conte inuit La femme squelette, EMMAC Terre marine porte en elle sa propre mythologie. La nouvelle production de Danse-Cité présente le voyage intérieur entrepris par une femme qui, confrontée à la mort de son père-morse, plonge au plus profond des mers pour affronter ses peurs et ses démons, puis se métamorphoser afin de redevenir tranquillement elle-même.

Emmanuelle Caldé, d’abord formée en arts visuels, en danse contemporaine et en marionnette, a su bien s’entourer pour cette création qui jumèle à la fois danse, marionnette, conte et chant. Celle qui confie aimer la marionnette parce qu’elle lui permet « d’explorer le mouvement, d’ouvrir une porte vers l’infini, l’émerveillement, la magie, le sacré » (propos recueilli par la Revue Jeu) a demandé à Richard Desjardins de s’inspirer du conte inuit pour composer un long poème qui forme la trame d’Emmac, et sur lequel Calvé a par la suite créé ses mouvements, une création à l’inverse de ce qu’elle fait d’habitude. Sur scène, costumes et accessoires forment de jolies marionnettes : des ailes suggèrent un vol d’oies sauvages, tandis que des mains immenses viennent bercer la femme perdue, et qu’un manteau de feutre et un visage de carton suffisent à créer le personnage du pêcheur.

Le poème de Desjardins, conté sur scène par le chanteur lui-même et qui n’est pas sans rappeler les accents chantants de Nataq, est tissé de magnifiques envolées s’adressant à la jeune femme avec un « tu » très intime. Le texte évoque avec tendresse les cycles de vie et de mort, et les épreuves traversées par la femme. « La grande bataille contre la mort commence en venant au monde […] Tu dois retourner d’où tu viens, des entrailles de la mer. » Sa voix rauque accompagne à merveille la musique de Jorane et la danse d’Emmac, sur la glace et jusqu’au fond de l’océan.

Sous nos yeux, la femme incarnée par Emmanuelle Calvé danse avec la vague, se débat contre le courant qui cherche à l’emporter, contre ses transformations avant de les accepter. Avant de renaître à sa vie, de remonter à la surface de la mer, elle se transforme en femme-poisson. Coiffée d’une tête de poisson au long cou de serpent, Calvé nous offre alors l’un des plus beaux moments de ce spectacle onirique, qui ne laisse qu’une envie : se laisser emporter par la vague pleine de douceur.

L’univers d’Emmac, peuplé de créatures fantastiques, d’animaux et d’étranges personnages aux membres disproportionnés, s’apparente à celui des songes où les êtres se transforment en un instant et où les choses semblent toujours en mouvance. La scénographie de Richard Lacroix, très épurée, et les vibrants éclairages de Karine Gauthier, qui passent des couleurs chaudes aux couleurs froides, s’inspirent de la mer, soufflant tantôt la vague, tantôt les courants des profondeurs.

Bercé par cette ambiance et par l’envoûtante musique de Jorane, qui évoque si bien l’immensité du Grand Nord et de l’océan, le spectateur plonge dans un état de détente proche du sommeil ou de la méditation. L’effet hypnotique de la danse, des éclairages, de la musique, et même du conte récité par Desjardins, accentue l’impression de vivre un rêve éveillé, duquel nous extirpent de force les applaudissements qui en marquent la fin.

09-03-2014
 

Maison Théâtre
245, rue Ontario Est
Billetterie : 514-288-7211

Facebook Twitter

Dates antérieures (entre autres)

15-16-17 novembre 2016 - Coups de théâtre