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L'hôpital des poupées
De 4 à 8 ans
Dimanche 19 novembre 2017, 11h et 15h*, et le dimanche 26 novembre, 15h

Garçons et filles, tout le monde a un objet précieux. Pour certains, c’est un toutou. Pour d’autres, c’est un camion. Pour d’autres encore, c’est un objet de collection. Dominique, elle, est inséparable de Rose, sa poupée préférée. Ensemble, elles partagent tout, s’amusent et essaient de comprendre les adultes et leurs drôles d’explications sur le monde. Mais, un jour, Rose a un accident. Dominique apprend alors qu’il existe un hôpital des poupées et qu’il n’est pas si facile de se résoudre à l’abandonner. Et si cette séparation les transformait?

Une histoire quotidienne qui pose de grandes questions

Qu’est-ce qu’une idée? Qu’est-ce qui est réel? À quoi notre identité tient-elle? À travers une histoire quotidienne où tous les enfants se reconnaissent, le spectacle pose des questions essentielles sur ce que nous sommes et propose aux spectateurs de réfléchir à l’origine de leurs pensées. Émotivement saisissant!


Texte Isabelle Hubert
Mise en scène Jean-Philippe Joubert
Interprétation Mélissa Merlo et Nicolas Drolet


Crédits supplémentaires et autres informations

Scénario de l’adaptation : Claudia Gendreau, Isabelle Hubert et Jean-Philippe Joubert
Régie de plateau : Virginie Leclerc
Conception de l’espace, des costumes et des accessoires : Claudia Gendreau
Assistance à la scénographie : Claudelle Houde-Labrecque
Musique : Nicolas Jobin
Consultation en traitement vocal : Frédéric Auger
Programmation du système audio : Marc Doucet
Coordination de la création: Caroline Martin
Coordination des ateliers de création : Marie-Hélène Lalande
Collaboration à la recherche : Vincent Roy

Durée : 50 minutes

*Rencontre avec les artistes

La pièce sera aussi présentée à la Maison Théâtre (Montréal) du 14 février au 4 mars 2018

Saison 2017-2018 Avant le 30 juin 2017 Après le 30 juin 2017
À la carte 20$    
Abonnement 3 à 20 billets   14$ 16$
Abonnement 21 billets et +   12$ 16$

Les taxes sont incluses dans les prix affichés

Production Nuages en pantalon - compagnie de création


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Critique disponible
            
Critique

Crédit photo : Vincent Champoux

La compagnie de la belle capitale Nuages en pantalon propose ces jours-ci sa plus récente création, L’hôpital des poupées, une adaptation libre du roman philosophique du même titre de la grande auteure américaine Ann Margaret Sharp, écrite à six mains (Claudia Gendreau, Jean-Philippe Joubert  et Isabelle Hubert, dont on joue le texte Le cas Joé Ferguson au Trident en ce moment).

La petite Dominique (crédible Mélissa Merlo) manque cruellement de confiance en elle. Elle se cache parfois derrière sa poupée, Rose, qu’elle traine un peu partout. Rose est en fait plus qu’une poupée, elle est tout autant le « bébé » de Dominique que l’incarnation d’une partie de la jeune fille, plus sûre d’elle, plus vive, voire plus réactionnaire. Mais Rose se « blesse », après un accident de vélo, dévoilant l’intérieur de sa tête, brisée – une scène qui a réellement ébranlé quelques petits, s’identifiant totalement à l’héroïne. Dominique se pose alors une tonne de questions, en allant visiter l’hôpital des poupées, une boutique tenue par un ami d’enfance de la mère de Dominique. Pourquoi la tête de Rose est-elle vide ? Est-ce que la sienne l’est aussi ? D’où viennent alors les idées ?

Pièce sur la quête de sens, L’hôpital des poupées est aussi, voire surtout, un spectacle sur l’art du raisonnement et de la critique, ainsi que sur l’acquisition d’une certaine maturité. Car c’est lorsque Dominique se sépare de sa si précieuse poupée qu’elle trouve la force de grandir ; comme une béquille qu’on enlève pour forcer quelqu’un à faire ses propres pas. Par contre, le moment arrive tard dans la représentation, et la maturité de Dominique s’acquiert un peu trop rapidement, faisant légèrement titiller certains adultes ; découvrir son processus – de la perte de la poupée jusqu’à l’acceptation de son absence – aurait été un sentier intéressant à parcourir. Entretemps, la pièce explore les choix du quotidien, l’envie, la différence, l’écoute des règles dans la classe, le changement (comme la perte des petites roues de sûreté sur le vélo) et les mensonges blancs que les parents utilisent parfois, ne sachant pas comment répondre à certaines questions ou expliquer leurs demandes. Une jolie phrase est d’ailleurs dite au cours de la représentation : une histoire (sous la forme du mensonge ou du récit) est faite pour comprendre ce qui est trop compliqué.

Jean-Philippe Joubert, à la mise en scène, libère l’espace de jeu pour sa comédienne Mélissa Merlo, qui occupe avec joie toute la place. Mis à part la poupée entre ses mains, peu d’accessoires sont au service de la talentueuse jeune femme. Si, parfois, quelques poupées et peluches se pointent le bout du nez en passant sur des tapis en avant-scène, tout provient la gigantesque architecture cachée en fond de scène (conception Alain Gagné). D’abord fermé, le mur laisse paraître des fenêtres de couleur (rappelant les boîtes à devinettes dans Passe-Partout), d’où apparaissent les personnages du père, de la mère et du frère (incarnées majoritairement par Nicolas Drolet), mais de manière fragmentée (un peu comme la pensée de Dominique) : un pied dans une boîte, la tête dans une autre, la main dans une autre encore. Le lit de la jeune fille est escamotable, disparaissant dans le mur, tout comme le vélo. Puis, lorsque Dominique visite l’hôpital, le tout s’ouvre grâce à deux immenses portes, sur une magnifique boutique à la collection impressionnante, qui procure alors beaucoup de chaleur à la scène. La musique de Nicolas Jobin, surtout au xylophone, vient joliment ponctuer le début et quelques transitions du spectacle.

Malgré l’évolution du personnage de la jeune fille qui pourrait soulever quelques interrogations chez les adultes, L’hôpital des poupées s’avère être une plaisante incursion pour les plus petits dans l’univers des questions philosophiques qui les concernent directement.

17-11-2017


 
Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures (entre autres)

Du 14 février au 4 mars 2018 - Maison Théâtre