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9 et 10 décembre 2013, 20h
Royal MustangRoyal Mustang
multidisciplinaire - première mondiale
Un projet de Li Alin & Cécile Martin
Artiste invité Greg Smith

Un aigle Royal
Un cheval Mustang
Évoluent
D’une installation Radar-Vent
Pulsant
Des mantras sonores
Au Rock & Roll
Ils racontent
Un rêve
S’amplifient
l’Espace-Temps de la boîte noire
Pour ne former
Qu’un seul
Être
Plus puissant
Accumulé.

Julie Méalin alias Li Alin a étudié les communications à l’UQAM (Canada), l'art contemporain à Paris VIII (France) et la mise en scène à l'École supérieure d'art et de design de Karlsruhe (Allemagne). Ses projets (musique, robotique, performances, récits poétiques, vidéos et œuvres interactives) ont été exposés dans plusieurs manifestations d'art contemporain et institutions culturelles au Canada, en Belgique, en France, en Allemagne et aux États-Unis.
Artiste multidisciplinaire, Li Alin construit, déconstruit et reconstruit passionnément les systèmes qui créent les formes, les fait disparaître puis réapparaître sous d’autres unités poétiques.
www.lialin.net

Cécile Martin détient une maîtrise en architecture (MArch). Elle est une artiste photographe, vidéaste, performeuse, scénographe, d’art web et d’art public ainsi que commissaire des arts médiatiques et d’architecture située à Montréal. Sa pratique l’a amenée à œuvrer en Europe, Amérique du Nord et du Sud, en Afrique ainsi qu’en Océanie. Elle est la récipiendaire 2009 de la Bourse de la Fondation de l’IRAC (Institut Royal d’Architecture du Canada).
En tant qu’architecte de l’invisible, Cécile Martin explore et amplifie inlassablement la perception inconsciente, instinctive, réflexe de la réalité, afin à la fois de perturber et tenir en équilibre la cohabitation entre espaces, corps et objets.
www.cecilemartin.ca


Collaborateurs Gui Garrido, Samir Akika, Frieder Weiss, Pierre-Luc Cantin
Photo Cécile Martin

Une présentation La Chapelle
Une production Li Alin & Cécile Martin
Créée en résidence à La Chapelle, à l’Atelier für Medienprojekte de Cologne, à la Ben J. Riepe Kompanie et au laboratoire de performance Tryangle à la Tanzhaus NRW de Düsseldorf.


La Chapelle
3700, rue Saint-Dominique
Billetterie : 514-843-7738

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 Critique
Critique

par Pascale St-Onge

La magnifique affiche du Festival ARTDANTHÉ a fait bien jaser depuis les débuts des représentations à l’intérieur des murs de La Chapelle. La photo de Marcio Lana-Lopez a piqué la curiosité, représentant deux femmes peintes en noir, visage couvert et couronne en carton sur la tête, image phare du spectacle Royal Mustang. Alors que le festival tire à sa fin, c’est au tour de ces deux artistes, Li Alin et Cécile Martin, de prendre possession de la scène du petit théâtre de la rue Saint-Dominique.

Royal Mustang est une performance d’une quarantaine de minutes, mêlant musique et installation visuelle, où le corps des femmes se déconstruit et se transforme sous nos yeux vers la représentation d’un cheval. Ou du moins, c’est ce qu’il nous semble, car le spectacle est trop hermétique et peu généreux envers son public en manque de repères. Que retient-on du spectacle ? Rien de clair, assurément.

D’entrée de jeu, le spectacle annonçait de belles pistes. Au moment de prendre place dans la salle, un ventilateur et une lampe de poche sont attachés au bout d’un câble au centre de la scène. Le ventilateur est en marche et propulse l’ensemble, créant un effet étourdissant et inquiétant en raison du son impressionnant. Peu à peu se dévoilent les images (nous, en grande partie) d’une caméra également rattachée à l’engin, projetées au mur avec le même effet étourdissant. Toute cette idée à l’effet très spectaculaire et saisissant est malheureusement abandonnée dès que les deux interprètes viennent prendre le relais et le dispositif ne semble aucunement se rattacher au reste du propos. Par la suite, un rituel de transformation prend place et la bestialité reprend le droit sur son territoire, soit les deux femmes.

Visuellement impressionnant, le spectacle est tout de même d’une lourdeur sans pareille (les performances musicales, notamment). Les interprètes tournent le dos à leur public en ne lui donnant aucun indice, le laissant nager dans le néant et le sens flou de cette performance. La courte durée du spectacle est notre seule consolation.

17-12-2013