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Du 13 au 17 mars 2012, 20h, sauf jeudi à 19h, vendredi à 18h30 et samedi à 16h et 20h
Capital confianceCapital confiance
Texte, mise en scène et distribution Bernard Breuse, Miguel Decleire, Marie Henry, Raphaël Noël, Stéphane Olivier, Hervé Piron, Anne Thuot, Mélanie Zucconi

Parler de la crise? Maintenant? Peut-on avoir confiance dans cette proposition? Pour vous, Transquinquennal et le Groupe Toc vont tomber dans tous les pièges, creuser toutes les ornières, dire tout ce qu’on sait déjà et qu’on n’a pas du tout, mais alors, pas du tout envie de s’entendre dire ou de se voir montrer. Tout ça dans un spectacle qui pue l’opportunisme, la langue de bois et l’hypocrisie, un spectacle de profiteurs, de foutriquets, voire carrément de parasites. Surtout que la crise est finie. Non? Et qu’on voudrait se changer les idées. Autant de questions, tellement peu de réponses et pas de miracles, c'est dans : Capital confiance.

Capital Confiance est un projet commun à Transquinquennal et au groupe Toc. Ces collectifs bruxellois se rencontrent autour d’un sujet brûlant, forcément brûlant, dont on se demande s’il fut un jour tiède.

Transquinquennal, initiateur du projet, fondée en 1989 a toujours gardé chevillée au corps la volonté de remettre sans cesse en question les moyens du théâtre. De les reconsidérer selon les contenus qu’elle aborde. De les redéfinir à l’aune des territoires qu’elle se donne à explorer. De ses spectacles on a souvent dit : « ce n’est pas du théâtre », à quoi il est systématiquement répondu « en tout cas, ce n’est pas du jet-ski ».

Le groupe Toc est né en 2003. Il interroge entres autres, les conditions de la représentation, son caractère éphémère, tout en questionnant la relation acteur/spectateur et en réexaminant les codes et les conventions du théâtre. Le collectif se compose de 6 personnes et rassemble en son sein des gens qui sont à la base acteurs, metteur en scène, écrivain, créateur lumière. Toutefois, la distribution de tâches au coeur de l’équipe de création est à chaque fois revue en fonction du projet. En de nombreux points, ses centres d’intérêt rejoignent ceux de Transquinquennal.


Section vidéo
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Direction de production Céline Renchon
Scénographie et costumes Marie Szersnovicz
Assistance à la mise en scène Diane Fourdrignier
Technique Amaury Baronnet, Aude Dierkens, Koen Raes
Conception 3D Laurent Talbot

Du mardi au samedi à 20h
Jeudi 15 mars à 19h, suivi d’une discussion avec l’équipe de création
Vendredi 16 mars à 18h30, suivi d’une table ronde
Samedi 17 mars à 16h et 20h


DISCUSSION AVEC L’ÉQUIPE DE CRÉATION.

Animée par Philippe Ducros.
Jeudi 15 mars à 19 h (à la suite de la représentation)

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TABLE RONDE

vendredi 16 mars
(à la suite de la représentation de 18 h 30)

Notre société peut-elle guérir de la crise ? Existe-t-il une alternative au capital

À travers ces deux questions, les panellistes tenteront d’aborder la notion de confiance, inscrite au coeur de la pièce. Comment se construisent les modes financières (confiance/défiance) ? Quelles sont les conséquences politiques de ce phénomène et les répercussions dans nos vies ?

NANCY NEAMTAN est présidente-directrice générale du Chantier de l’économie sociale, une corporation autonome rassemblant les promoteurs et les partenaires de l’économie sociale au Québec, depuis 1996. Nancy Neamtan assume également la présidence du Conseil des fiduciaires de la Fiducie du Chantier de l’économie sociale.

LOUIS GAUDREAU est professeur à l’École de travail social de l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches portent de manière générale sur les transformations des sociétés capitalistes provoquées par la récente montée en puissance de la sphère de la finance.

SIMON TREMBLAY-PÉPIN est chercheur à l’IRIS. Journaliste, militant et consultant en relations publiques, il s’est impliqué dans divers médias et organisations. Ses intérêts de recherche sont les systèmes politiques, les finances publiques et les perspectives de démocratisation économique.

PAUL LEFEBVRE qui travaille depuis janvier 2010 comme conseiller dramaturgique au Centre des auteurs dramatiques est aussi traducteur, metteur en scène et professeur de théâtre. Depuis 2005, il représente le Canada à la Commission internationale des théâtres francophones.

Entrée libre


Régulier : 33$
Étudiant : 26$
Prévente : 24$
Prévente: 20$ le billet / Offre valable jusqu’au 12 mars pour les représentations des 13 et 14 mars.

Carte Premières
Cartes Prem1ères
Date Premières : toutes les représentations
Carte premières : 14,50$

Production Transquinquennal
Corpoduction : Théâtre de Namur, Théâtre Varia (Bruxelles), en partenariat avec L’Ancre (Charleroi), l'International Informelles Festival (Marseille), L’L, lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création (Bruxelles), l’ERG (École de recherche graphique, Bruxelles), et la Médiathèque, avec l'aide de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles, de l'agence WBT/D et de Wallonie-Bruxelles International


Espace Libre
1945, rue Fullum
Billetterie : 514-521-4191

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 Critique
Critique

par Gabrielle Brassard

La crise, la crise, ce n’est pas une raison pour ne pas s’amuser. Et pousser ses causes, son absurdité et son cynisme à l’extrême. C’est ce que propose Capital Confiance, une coproduction des compagnies belges Transquinquennal et Groupe TOC.

À Espace Libre pour seulement six représentations, soit du 13 au 17 mars,  Capital Confiance se veut ironique, comique, mais aussi économique. En effet, à travers deux saynètes d’un humour cynique à son paroxysme, on y explique d’une part les solutions à la crise économique, et d’autre part, l’une des raisons de cette dernière, pour le moins surprenante. On ne peut trop parler de Capital Confiance, car tout est dans la forme, les personnages, les situations plus étranges les unes que les autres, toutefois reliées par la même thématique omniprésente de la crise qui révèle également un certain reflet de notre société, ici comme ailleurs.

Entrecoupée de sketchs qui poussent le malaise, comme des riches ensanglantés qui nous servent la soupe populaire, ou des explications de comment mettre fin à nos jours, ou encore des raisons qui valent au contraire la peine de vivre, la courte pièce (une heure) est bâtie sur le malaise et l’absurdité. La mise en scène est axée sur des noirs, de longs silences, des costumes qui se fondent dans le décor, et une interaction muette, mais gestuelle, avec le public.

Les troupes belges ont adapté leurs références au Québec, mentionnant partis politiques, magasins et personnalités publiques, tout en gardant leur touche européenne, notamment en reprenant des discours politiques français sur la crise, réinterprétés par les comédiens.

On rit avec Capital Confiance, mais un peu jaune tout de même. La crise, c’est grave, mais Transquinquennal et Groupe TOC, avec leurs propos dérangeants, mais comiques, nous la rendent presque ridicule et d’une ironie sans pareille. Nous retiendrons que «nous sommes un bon public», et, d’entrée de jeu, le ton est donné par l’un des comédiens, qui, sans révéler trop de surprises, nous adresse un discours cinglant sur qui nous sommes. La scénographie et les costumes de Marie Szersnovicz ajoutent beaucoup à la pièce, dont les dialogues, outre les discours sur la crise, sont courts et rapides.

À voir pour un moment de délire sur un sujet inattendu, et un traitement théâtral d’outremer, différent et original.

14-03-2012