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5 mars 2012 + du 8 au 11 mars 2012
Les Trois Jours de Casteliers, 7e édition
marionnettes

Le 7e festival international LES TROIS JOURS DE CASTELIERS propose un portrait chaud de la création actuelle en théâtre de marionnettes pour la famille et pour les adultes.

Au programme, onze spectaclessix pour la famille et cinq pour adultes – qui mettront en lumière différentes techniques de marionnettes; en plus, de nombreuses activités parallèles gratuites : exposition, installation, courtes formes, ateliers de création, table ronde et film d’animation.

Le comédien, metteur en scène et professeur Carl Béchard, un amoureux de la marionnette, sera porte-parole de cette 7e édition des Trois Jours de Casteliers. Organisés en collaboration avec le Théâtre Outremont, les spectacles et activités ont lieu au Théâtre, à l’école voisine Paul-Gérin-Lajoie, à Oboro et aux Écuries.

Présent sur la scène nationale et internationale, Casteliers est reconnu comme partenaire culturel de premier plan de l’arrondissement d’Outremont.

Billets en vente à partir du 12 décembre 2011 : 514 495-9944

*Ceux qui souhaitent acheter des billets à tarif réduction doivent se présenter à la billetterie du Théâtre Outremont munis d’une carte d’identité avec photo.
GROUPES SCOLAIRES

Tarifs spéciaux pour les groupes scolaires de 10 personnes et +
Contactez Magali Chouinard / 514-270-7779 / info@casteliers.ca
Billets à l’unité

TARIFS
Spectacles adultes: A: 28$ R: 24$
Spectacles famille: A: 21$ E: 16$ R: 16$

Pomme et Le Cygne: A: 18$ E: 15$ R:15$

L’Anatomie de l’Objet: A: 18$ R: 15$ (en vente Aux Écuries 514-328-7437 )

Soirée Quatre Quarts: A: 24$ R: 20$

Le Petite Cirque: 20$ (prix unique)

A: adultes | E: enfants | R: réduction (étudiant, 65 ans +, membre AQM)
Taxes et redevance incluses.

BILLETTERIE

THÉÂTRE OUTREMONT
Achat en personne
1248, avenue Bernard Ouest (métro Outremont)

Achat de billet par téléphone:
514-495-9944
Aucuns frais de service pour les achats effectués en personne.

Horaire avant le 8 mars
Lundi : 16 h -20 h
Mardi au Vendredi : 12 h – 18 h
Samedi : 12 h – 17 h
Dimanche : FERMÉ

Horaire pendant le Festival – 8 au 11 mars
Jeudi: 12 h – 21 h
Vendredi: 9 h – 21 h
Samedi : 9 h 30 – 21 h

Dimanche: 10 h – 16 h 30

RÉSEAU ADMISSION
Achat en ligne
514-790-1245 / 1-800-361-4595
(frais de service en sus)


*source des textes et des images, festival.casteliers.ca

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A: adultes | E: enfants | R: réduction (étudiant, membre AQM, forfait 3 et +)
Taxes incluses.

Sur 3 pattes - Théâtre de l'Oeil (Montréal)
Spectacle sans paroles, pour tous, 5 ans et +
Jeudi 8 mars 2012 à 13 h 30
Jeudi 8 mars 2012 à 16 h - spectacle bénéfice, voyez l'envers du décor! (détails plus bas, dans Suite)
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 21$
E: 16$
R: 16$

...la suite + critique de 2011 de Magali Paquin

Au cœur de la forêt, un dépotoir. Un écureuil fouille dans les détritus, trouve une caméra sur son trépied. Il suffira qu’un papillon se pose dans le boîtier pour que soudain, la caméra s’anime. Cyclope à trois pattes, à la fois microscope et télescope, Caméra découvre de son œil neuf un environnement en mouvement.

Promouvoir l’art de la marionnette est la raison d’être du Théâtre de l’Œil depuis 1973. La compagnie veut diversifier et enrichir cet art millénaire en privilégiant l’alternance ou le mélange de divers types de marionnettes dans ses créations. Grâce à l’ingéniosité de ses conceptions scénographiques et à l’originalité des thèmes abordés, le Théâtre de l’Œil s’est construit une solide réputation, au Québec, au Canada et à l’étranger.

Scénario : Simon Boudreault, Richard Lacroix
Mise en scène : Simon Boudreault
Scénographie et marionnettes : Richard Lacroix
Musique : Michel F. Côté
Éclairages : Gilles Perron
Interprètes : Jean Cummings, Stéphane Heine, Myriam Larose, Graham Soul
Technique : marionnettes à tiges
Durée: 55 minutes
Photo: Léon Gniwesch


Activité bénéfice

Sur 3 pattes - par en avant et par en arrière!

Jeudi 8 mars 2012 au Théâtre Outremont

Voyez d’abord, assis dans la salle, la représentation de 13 h 30
ET
assistez ensuite, assis en coulisses, à la représentation de 16 h

125$*
20 places disponibles, faites vite!

Contacter Maude Charest à communications@casteliers.ca ou au 514-270-7779 pour réserver votre place

* Un reçu de charité pour fin d’impôts de 100 $ sera remis à chaque donateur, grâce au programme de parrainage fiscal du Conseil des Arts de Montréal.


critique de Magali Paquin (lors du passage de la pièce aux Gros Becs en décembre 2011)

Excellant dans l’art de la marionnette, le Théâtre de l’Œil  (Montréal) ne pouvait mieux porter son nom pour cette production mettant en vedette un tripode cyclope. C’est en effet un bien curieux compagnon à trois pattes que déniche un écureuil fouineur au milieu de détritus. L’étonnante créature est un objet manufacturé, une caméra jetée aux ordures, qui trouve au milieu de la nature un nouveau souffle de vie.

Caracolant dans les bois, l’œil aux aguets, Caméra zoome sur les petites bêtes qui peuplent son nouvel environnement. Parmi elles se trouvent oiseaux, papillons, ours et orignaux, ou encore cette pauvre fourmi qui subit un voyage forcé en bien drôle de montgolfière… dont les malheurs font d’ailleurs le bonheur des jeunes spectateurs. On croirait que ces marionnettes sont vraies, tant elles sont adroitement animées par une équipe efficace et totalement effacée derrière le castelet (Jean Cummings, Stéphane Heine, Myriame Larose, Graham Soul).

Croisant le chemin de Dame Nature, une vieille ricaneuse aux jupons bouffants, Caméra traverse les saisons, tantôt folâtrant dans les champs, tantôt glissant sur les pentes enneigées. À l’instar de ses habitants, le décor sylvestre (de Richard Lacroix) s’impose en lui même comme personnage et devient d’autant plus pittoresque lorsque les éclairages (de Gilles Perron) s’y juxtaposent. La magie s’installe dès qu’apparaissent les magnifiques paysages boisés et c’est avec un émerveillement sans cesse renouvelé que l’on découvre le cycle de la nature, ses jours ensoleillés et ses nuits piquetées de feux follets. Loin d’être toujours bucolique, celle-ci sait aussi se faire menaçante avec ses ombres inquiétantes et ses arbres rabougris ; de quoi donner une douce frousse aux plus petits ! La mise en scène de Simon Boudreault fait se succéder les effets visuels comme autant de surprises, qu’il s’agisse d’ombres chinoises, de projections vidéos ou d’une alternance bien dosée entre marionnettes géantes et minuscules. Et si l’œil s’ouvre bien grand, l’oreille suit également : une superbe trame sonore conçue par Michel F. Côté enveloppe l’expédition sans paroles de la caméra, lui conférant ainsi un dynamisme qui ne s’essouffle pas. 

L’excursion onirique proposée par cette pièce est à l’entière mesure du public qu’elle vise. À la fois ludique et riche en émotions pour les petits cœurs, ponctué d’images accessibles mais stimulantes pour l’imaginaire, ce périple Sur 3 pattes est sans aucun doute une belle aventure théâtrale.

07-12-2011

Le Petit Cirque - Laurent Bigot – Cie Sidoine (France)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Jeudi 8 mars 2012 à 14 h
Vendredi 9 mars 2012 à 14 h et 17h
Samedi 10 mars 2012 à 14 h et 17h

Oboro
4001 rue Berri, local 200, (514) 844-3250
A: 20$

...la suite + critique de David Lefebvre + critique d'Ariane Drapeau

Sur une installation évoquant une piste de cirque, le musicien électroacousticien Laurent Bigot met en mouvement des objets, des jouets. Les vibrations et frottements produits sont repiqués par des micros et diffusés sans artifice. Toute action est guidée par le son. Le Petit Cirque a été présenté dans les grands festivals partout en Europe !

Laurent Bigot s’intéresse depuis longtemps aux rapports possibles entre la musique et les autres disciplines artistiques, l’environnement, les objets et les situations du quotidien. Compositeur et musicien, il développe différentes idées au fil de réalisations ou de rencontres avec des musiciens, des danseurs, des cinéastes, des écrivains, des comédiens, des plasticiens… Depuis quelques années, il réalise un travail à base d’objets sonores, dans lequel musique et scénographie coexistent et interfèrent l’une sur l’autre.

Mise en scène, scénographie, musique et interprétation : Laurent Bigot
Technique : objets sonores
Durée : 35 minutes
Photo : Olivier Masson


critique de David Lefebvre

Depuis 2011, OBORO, situé au 4001 rue Berri, accueille en ses murs au moins une pièce de la programmation des Trois Jours de Casteliers. Propriétaire d’une petite salle multidisciplinaire, OBORO avait présenté, l’an dernier pour Casteliers, le spectacle en chantier de 2boys.tv, Corde raide. C’est un tout autre univers qui attend le spectateur cette année, grâce au chapiteau imaginaire et à la production électro-acoustique du fascinant Petit Cirque de Laurent Bigot, qui célèbre d’ailleurs ses dix ans de création.

Musicien bricoleur, Laurent Bigot s’intéresse au rapport entre l’environnement sonore et visuel. On retrouve dans ses projets la mise en musique du téléphérique de la Bastille à Grenoble, quelques spectacles de rue avec Musicbrass, des collaborations avec Pierre Garbolino et des travaux d’improvisation en milieu urbain et naturel. Le Petit Cirque, qui a tourné partout en Europe, se veut une autre forme d’expérimentation pour l’inventeur. Sur une table ronde trônent fils, funambules, jouets et babioles divers. Pas d’histoire, pas de scénario : le public se laisse amener dans l’univers légèrement abstrait des ondes acoustiques d’un cirque de poche. Si l’installation évoque le théâtre d’objet, tout l’attrait réside en fait dans ce concept tout aussi précis qu’expérimental. Derrière le bric-à-brac se cachent de multiples microphones miniatures, camouflés ; tous les sons sont ainsi largement amplifiés et utilisés. Ça percute, ça tournoie, ça frotte, jusqu’à créer une certaine musicalité ou un rythme particulier. Ici, une corde qui se détend comme un ressort lâche ; là, des lamelles de métal rappelant une sanza (piano à pouce) sur lesquelles on pose divers objets. Ici, des petits hommes qu’on lance contre une toile, mains et pieds de ventouses, et qui descendent tout seuls le long de la paroi, qui sert aussi d'écran pour un théâtre d'ombre. Là, un acrobate qui vole en tout sens et percute quelques objets métalliques. Ajoutez quelques effets d’éclairage maison, et Bigot surprend l’auditoire.

Tout aussi minimaliste que complexe, Le Petit Cirque bénéficierait peut-être d’une ligne narratrice plus étoffée, mais il faut l'avouer, le charme d’une belle naïveté dont fait preuve cette courte forme s’en verrait diminué, et ce serait dommage.

08-03-2012

critique d'Ariane Drapeau

Le Petit Cirque est une véritable merveille située entre le théâtre d’objet, l’installation artistique et la performance électroacoustique.

À l’image d’un bateau dans une bouteille, le spectacle est un trésor d’astuce en miniature dont les rouages pourtant simples nous fascinent. Toute la pièce est à petite échelle : la salle de l’Oboro accueille seulement une vingtaine de spectateurs à la fois autour d’une scène minuscule, présentant des numéros de personnages lilliputiens. Le spectacle lui-même dure très peu de temps.

Avec simplicité, Laurent Bigot, nous ouvre la porte de son univers intérieur. « Je n’ai rien fabriqué, dit-il, seulement l’arène et les mécaniques » (et quelles mécaniques!). Tous les jouets sont accessibles. On a réellement l’impression de se retrouver dans son salon, ou plutôt dans la salle de jeux d’un enfant surdoué et marginal.

Il anime ses jouets de plastique avec précision, leur donnant une autre dimension par le son qu’ils émettent et qui constitue la seule trame sonore de la pièce. L’animation prend ici son sens premier : le don de vie.

À conseiller fortement à tous les bricoleurs, « patenteux », collectionneurs de jouets, amateur de son direct, ou à toute personne sachant apprécier la poésie qui réside dans les objets. Cette pièce risque fort de ne ressembler à rien de ce que vous avez vu auparavant.


Ernest T. - Ubus Théâtre (Québec)
Spectacle pour tous, 6 ans +
Jeudi 8 mars 2012 à 14 h 30
Vendredi 9 mars 2012 à 11 h et à 14 h 30
Samedi 10 mars 2012 à 14 h 30
Dimanche 11 mars 2012 à 11 h

Maison St-Just
32, avenue St-Just
A: 21$
E: 16$
R: 16$

...la suite + critique de David Lefebvre

Ernest T. est apeuré par le monde qui l’entoure… Né au cœur d’un labyrinthe d’objets et couvé par sa « maman-miel », il devra un jour quitter la chaleur du capharnaüm pour se rendre à l’école. Sa quête le mènera sur les traces de Louise-Adélaïde, une originale pas banale qui l’aidera à s’affranchir de lui-même.

En équilibre sur le fil de la vie, Ernest T. balance et jongle avec l’air du temps. Attachant jusqu’aux bouts des doigts, il incarne la différence; celle qui fait peur, celle qui fait rire, celle qui fait réfléchir et qui, ultimement, fait partie de chacun de nous. Et si la normalité n’existait pas ?

Fondé en 2004 par Agnès Zacharie, l’UBUS Théâtre crée ses spectacles à l’intérieur d’un autobus scolaire aménagé en petit théâtre. Le Périple et L’Écrit ont ainsi voyagé de Tadoussac jusqu’en France, recevant partout un accueil merveilleux. Ernest T. est la toute dernière création de l’Ubus, présentée ici dans l’intime reconstitution de l’autobus original. Ce spectacle aux manipulations de marionnettes miniatures, de petits objets, de lumière et de son créent une magie unique pour les spectateurs, tous aux premières loges !

Le texte de Francis Monty était en nomination pour le prix Louise-LaHaye

Texte : Francis Monty inspiré d’une idée d’Agnès Zacharie
Mise en scène : Agnès Zacharie en collaboration avec Francis Monty
Scénographie : Vano Hotton
Marionnettes : Pierre Robitaille assisté d’Annabelle Roy
Musique : Mathieu Doyon
Univers lumières et images vidéos : Henri-Louis Chalem
Régie : Fabrice Tremblay
Interprètes : Marjorie Vaillancourt, Pierre Porcheron
Technique : marionnettes sur table, ombres et objets
Durée: 60 minutes
Photo : Mario Villeneuve


critique de David Lefebvre

C'est non pas à l'intérieur de l'habituel autobus qui sert de salle de représentation, mais à la Maison St-Just que l'Ubus Théâtre invite petits et grands à découvrir Ernest T., garçon aux oreilles trop grandes, différent petit bonhomme atteint du syndrome d’Asperger qui mélange les mots, mais qui entend chaque raillerie à son sujet. Logeant dans un bus avec sa maman-miel et très protectrice, un espace bondé de babioles appartenant autrefois à son père bidouilleur et disparu, Ernest voit le fil qui le conduit à son école se casser. De plus en plus perdu, souffrant des moqueries de sa classe, il décide de se refermer, cesser d'écouter et de parler. Alors qu'il poursuit Jean-Loup, un copain différent de sa classe, jusqu'au milieu de la forêt, Ernest fait la rencontre de la grande soeur louve, Louise-Adélaïde, devenue pied-bot à cause d’un piège à loups, qui l'aidera à voir les choses sous une tout autre perspective.

Spectacle à quatre mains, Ernest T. est un véritable joyau d'écriture, de jeu, de manipulation. Créée à Tadoussac en 2009 à bord d’un réel autobus scolaire, la création née dans la précipitation a énormément évolué depuis deux ans et a voyagé ici et en Europe. Au premier coup d'oeil, la scénographie de Vano Hotton semble un amas d’artefacts, un réel bric-à-brac, mais elle dissimule une panoplie d'accessoires étonnants utilisés lors du spectacle. La mise en scène d'Agnès Zacharie, en collaboration avec l'auteur Francis Monty, est immensément inventive et habitée d'une grande tendresse. L’histoire d’Ernest est un éloge à la différence, à accepter l’autre tel qu’il est – et à (se faire) accepter aussi. C’est une histoire sur les perceptions, un récit qui prouve que les mots existent pour se défendre et demander de l’aide, pour se faire comprendre, pour aimer. Et à trop vouloir protéger, on enferme dans une cage dorée ce qui nous est le plus précieux, alors qu’il devrait découvrir le reste du monde.

Ernest, sa mère, les gamins de l’école et autres personnages de l’histoire sont autant représentés par des marionnettes, des objets – une paire d’oreilles, des souliers, une tête, une ardoise – que par les comédiens eux-mêmes. Ombres, effets d’éclairage, manipulation d'objets, jeu conventionnel : les techniques utilisées, superbement maîtrisées par Marjorie Vaillancourt et Pierre Porcheron, abondent. Elles se mélangent et se superposent pour créer un monde fantastique qui accroche les yeux et le coeur des spectateurs.

Mentionnons, à la conception des marionnettes, le méticuleux travail de Pierre Robitaille assisté d’Annabelle Roy, Henri-Louis Chalem à l’univers visuel et Mathieu Doyon à la conception musicale.

Il y a quelque chose de forain, certainement quelque chose de ludique dans ce spectacle à la poésie visuelle très présente. Ernest T. de l’Ubus Théâtre, à ne pas manquer.

09-03-2012

OUVERTURE OFFICIELLE
Opera - Die Fledermaus Overture
- KoboL Marionnettes (Montréal)
Jeudi 8 mars à 17h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Gratuit
Cocktail de bienvenue - Vernissage - Lancement du no 3 de la revue Marionnettes

...la suite et détails de la soirée

COKTAIL DE BIENVENUE en compagnie des artistes invités au festival.

VERNISSAGE de l’exposition Marionnettes de Pierre Régimbald et Nicole Lapointe

LANCEMENT du no. 3 de la revue Marionnettes de l’Association québécoise des marionnettistes (AQM).
Fondée en 1981, l’AQM se voue à la reconnaissance et au développement de l’art de la marionnette au Québec. Elle regroupe aujourd’hui plus d’une centaine de membres, compagnies et artistes professionnels qui travaillent avec la marionnette. L’AQM profite de l’ouverture du festival pour lancer le 3e numéro de la revue Marionnettes en collaboration avec l’UNIMA section Québec (Union internationale de la marionnette).

OPERA – DIE FLEDERMAUS OVERTURE- compagnie Kobol (Montréal).
Courte forme sans paroles. Extrait de l'Opéra Die Fledermaus de Johann Strauss II présenté à Mannheim en Allemagne lors du spectacle Best of Opera. Victor, le préposé du théâtre, a pour mission de retrouver le masque de la chauve-souris. Il profite de l’occasion pour dépoussiérer un peu, nettoyer la scène et finit par se perdre dans ses pensées… Trouvera-t-il l’objet tant convoité? La marionnette, manipulée à vue, apporte une dimension théâtrale et émotionnelle par son langage universel qu’est le geste sur la musique. KoboL juxtapose des univers uniques qui questionnent, provoquent et posent un regard insolite sur la nature humaine et la société actuelle. La démarche artistique de la compagnie se distingue par ses créations qui bousculent notre pratique, permettent la recherche et explorent un langage théâtral intégrant marionnettes, ombres, objets, marionnettistes interprètes et musique originale en un cabinet de curiosités. Fondé en 1996, KoboL se démarque par son ingéniosité, sa poésie tant visuelle que musicale et donne naissance dans chacun de ses spectacles à un univers où la tendresse côtoie humour, humanité et réflexions.

Mise en scène et scénographie : Louis Ayotte et Pier DuFour
Marionnettes : Mathieu René
Accessoires : Marie-Pierre Simard
Musique : Johann Strauss II
Interprètes : Louis Ayotte et Pier DuFour
Technique : marionnettes à tige
Durée: 8 minutes
Photo : Érik Villeneuve


Princesse K - Bob Théâtre (France)
Spectacle pour tous, 7 ans et +
Jeudi 8 mars 2012 à 19 h
Vendredi 9 mars 2012 à 16 h
Samedi 10 mars 2012 à 11 h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A:21$
E:16$
R:16$

...la suite + critique de David Lefebvre + critique de Magali Paquin (Québec, 2012)

C’est l’histoire d’une jolie princesse qui vit dans un joli château entouré d’une jolie forêt dans un joli pays avec des gens sympas. Ses parents, le roi et la reine sont vraiment bien, et ses deux frères sont cools aussi.

Mais voilà… Au sein même de cette famille royale se cache un traître pas sympa du tout… Assoiffé de pouvoir, ce dernier anéantira sa propre famille pour s’installer sur le trône. Seule la princesse y survivra en se sauvant. Elle n’aura alors de cesse de venger les siens.

Bob Théâtre est une compagnie de théâtre d’objets créée en 1998 par Denis Athimon. La compagnie est en résidence au Théâtre Lillico, à Rennes en Bretagne en France, aux côtés des Aië Aïe Aïe, Bakélite et autres compères fascinés par l’objet !

Texte, mise en scène, scénographie, marionnettes et interprétation : Denis Athimon
Création lumières : Alexandre Musset
Technique : théâtre d’objets
Durée : 50 minutes
Photo : Laurent Guizard
Ce spectacle est présenté en collaboration avec Les Gros Becs à Québec.


par David Lefebvre

S’asseoir dans la salle. Attendre que le spectacle commence. Voir une lampe s’allumer, et ne plus quitter des yeux le personnage en scène, même après les applaudissements. Princesse K est de ces spectacles qui vous charment et vous transportent : réjouissant, amusant, on ne peut y résister. Les petits accrochent au premier degré, entrant littéralement dans ce conte mêlant princesse en quête de vengeance, arts martiaux et royaume sous le joug d’un frère traître qui a assassiné parents et frangin, alors que les plus grands rigolent sans arrêt du second degré, des rictus, simagrées du comédien, s’extasie de la brillante mise en scène et des nombreuses références du texte.

Créé en 1998 par l’hyper sympathique Denis Athimon, le Bob Théâtre roule sa bosse avec quelques excellentes créations, dont une adaptation d’Hansel et Gretel (qui dépasse maintenant les mille représentations), et le fameux Nosferatu qu’on a pu voir ici lors des Coups de théâtre en 2004. La compagnie française se spécialise dans le théâtre d’objets, et démontre encore une fois toute sa créativité  dans ce Princesse K qui cumule déjà les 200 représentations en moins de deux ans.

Espace de jeu restreint, scénographie sobre, soit une table, deux petites armoires et une lampe sur patte, système d’éclairage savamment installé sur scène venant mettre en lumière le visage ou alors s’éclatant totalement pour des effets rigolos, voilà ce que visuellement propose Princesse K. Rien de frivole, rien d’extravagant. Par contre, le jeu de Denis Athimon n’est rien de moins que fantastique. Tout se passe au niveau du visage et des mains du comédien : d’un majordome timide, il devient un conteur extraordinaire. Tout est méticuleusement calculé dans l’expression corporelle de chaque personnage, au détail près : on replace une mèche de cheveux, on bouge la tête d’une certaine manière, on roule des yeux. Avec de simples accessoires, un diadème, une bague, un bracelet, l’association personnage / objet s’impose d’elle-même. La convention étant acceptée immédiatement par tous, il ne reste plus qu’à se perdre dans la forêt avec Princesse, qu’à rencontrer le Maître Koala, et qu’à détester l’Aîné usurpateur.

Si le jeu remarquable est l’une des raisons du succès que connaît le projet, le texte y joue aussi un énorme rôle. Au diable la pédagogie ou la poésie : on est en plein récit d’aventure, de château et de kung-fu. Inspiré de Richard III du Teatret Møllen qu'Athimon a vu lors de son passage à Montréal en 2004, de ses lectures d’enfance, dont les Naruto et les Dragon Ball Z, et de films plus ou moins récents, dont Kill Bill, Star Wars, et, avec un peu d’imagination, Kung Fu Panda ou Nightmare on Elm Street, Denis Athimon se paie un réel « trip » avec cette pièce jeune public qu’il a conçue, écrite et mise en scène. Humour parfois absurde mais toujours d’une grande efficacité, rythme soutenu, le plaisir contenu dans ce spectacle est absolument contagieux.

Il faut souligner le travail d’Alexandre Musset, à la régie, qui s’occupe de tous les effets d’éclairage et sonores de la pièce ; un précieux et rigoureux acolyte.

Ludique, enlevant, Princesse K est un coup de cœur assuré. D’ici à ce que le spectacle soit de retour en sol québécois, Denis Athimon et le Bob Théâtre reviendront dès cet automne, au Saguenay, pour Maniganses, avec leur Nosferatu, et un projet encore embryonnaire, annoncé pour 2014, avec le Théâtre de la Pire Espèce.

10-03-2012

par Magali Paquin

Il est très rare que les critiques partagent leurs impressions après un spectacle. La première médiatique de « Princesse K », une coproduction du Bob Théâtre et du Théâtre Lillico (France) fut une exception à la règle : les lèvres des porteurs de bloc-notes s’étiraient en sourires sans équivoque et leurs regards affichaient ce même pétillement au fond des yeux.

La production arbore pourtant une facture plutôt sobre, et la mise en scène ne se démarque pas par son dynamisme éclaté. Au contraire, elle repose sur un seul acteur, qui de surcroît reste assis devant une table tout au long du récit. Mais… quel récit enlevant ! Et quel jeu exceptionnel qu’est celui de Denis Athimon ! Ce dernier assume la distribution à lui seul, et c’est à lui également que l’on doit le texte et la mise en scène. L’histoire est assez classique : une jolie princesse vit dans un château, tandis que son affreux frère ourdit un complot pour s’emparer du trône. Et voilà la belle en fuite dans les bois, qui fomente sa vengeance tout en apprenant l’art du combat auprès d’un vieux sage mi-Jedi, mi-karatéka…

L’originalité du conte tient à son rendu : c’est à travers le théâtre d’objets, quelques accessoires tout simples, que Denis Athimon entraîne son public dans un univers ludique où l’humour est roi. L’acteur est maître de la mimique et du travestissement bidouillé. En modifiant à peine sa voix et son accoutrement, il saute d’un personnage à l’autre, enchaînant les péripéties d’un rythme soutenu et énergique. Athimon n’a pas qu’une bouille sympathique, il sait aussi l’exploiter avec brio et en faire un atout de taille. Que de rires suscités par quelques simagrées !

Ce théâtre intimiste aurait pu souffrir du confinement de l’action à une zone très circonscrite de la scène ; on a d’ailleurs pensé à rapprocher les sièges de façon à permettre une plus grande proximité du public. Le récit est cependant judicieusement ponctué d’éclats inattendus, notamment impulsés par l’éclairage bleu-blanc-rouge (Alexandre Musset) ou par un bruitage digne des mangas japonais ou des films d’action américains. Ces clins d’œil s’ajoutent d’ailleurs aux multiples allusions qui, derrière le conte pour enfants, s’adressent à leurs parents. L’humour du récit, souvent absurde, décuple le plaisir de l’adulte qui en saisit soit la source d’inspiration, soit le double sens, soit l’incohérence maîtrisée. Car il ne faut pas s’y tromper : absurdité n’équivaut pas à insignifiance. En témoignent la superbe qualité de la langue française et le vocabulaire recherché du texte. Assurément, on ne prend pas les enfants pour des idiots culturels.

La question demeure en trame de fond : si les adultes aiment tant, est-ce une pièce que les enfants apprécient autant ? L’âge minimal recommandé (7 ans) doit assurément être considéré, ainsi que la capacité qu’a l’enfant à se concentrer sur une action très circonscrite. Une fois ces critères remplis, plaisir garanti pour petits et grands.

22-02-2012

ANNULÉ - The House - Sofie Krog Teater (Danemark)
Spectacle pour adultes, 13 ans +, présenté en anglais mais avec peu de texte
Jeudi 8 mars 2012 à 20 h 30
Vendredi 9 mars 2012 à 19 h Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475, avenue Bloomfield
A: 28$
R: 24$

...la suite

« Les maisons vous ressemblent, nous sommes des musées où s’amassent les gestes et la mémoire de ceux qui nous ont habitées. De la rue, ma façade semble calme – mais laissez-moi vous raconter mon histoire alors que j’appartenais à une famille d’embaumeurs. Le destin a fait que ce qui avait toujours tourmenté le cœur de ma propriétaire, et qui lui a fait changé son testament, s’est un jour présenté à ma porte. Vu de mon côté, de l’intérieur, cette nuit s’est transformé en véritable cauchemar. J’avais l’habitude de la mort, mais tout à coup, ce fut comme si un tunnel s’était ouvert, de l’Enfer jusqu’au Paradis. Mes pièces ont été le théâtre d’événements que même la mort ne pouvait arrêter, mais qu’une toute petite âme a pourtant tout changés... »

Un thriller désopilant pour adolescents et adultes !

Sofie Krog a fondé sa compagnie au Danemark en 2003. Elle a d’abord créé plusieurs petits spectacles de cirque et de cabaret avant de plonger dans l’univers de la marionnette. DIVA, un spectacle de marionnettes solo, a connu un succès international et tourné partout en Europe et en Amérique. En 2008, Sofie Krog s’est joint à David Faraco, scénographe, marionnettiste et acteur de la compagnie Libélula Puppet Theatre et membre de la compagnie Nao D’amores. The House est leur première création en duo.

Scénario, mise en scène, scénographie, marionnettes et interprétation : Sofie Krog et David Faraco
Musique : Cuco Pérez
Technique : marionnettes à gaine
Durée : 55 minutes
Photo : Jakob Eskildsen


Anatomie de l’Objet, traité no. 4 - Théâtre de la Pire Espèce (Montréal)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Jeudi 8 mars 22h (aussi les 6 et 7 mars, voir notre fiche)
Aux Écuries
7285, rue Chabot
A: 18$
R: 15$

...la suite et critique de David Lefebvre

Afin de cerner l’objet, le traquer, le disséquer et en révéler l’infini pouvoir d’évocation, la Pire Espèce poursuit sa série de cabarets pour élargir l’univers du possible. Elle présente ici sa plus récente recherche sur le thème de l’objet littéraire. Fidèle à sa méthodologie, elle invite des artistes à expérimenter avec elle sur le théâtre d’objets et à présenter les résultats de leurs savantes recherches lors de conférences théâtrales!

Depuis 1999, La Pire Espèce est une confrérie de joyeux démiurges qui emprunte ses techniques aux différentes disciplines alternatives du théâtre telles que la marionnette, le clown, le cabaret, le théâtre d’objets et le théâtre de rue. Cherchant à développer un art vivant, novateur et accessible, et visant un rapport direct avec le public, elle a créé entre autres Ubu sur la table (1998), Persée (2005) et Roland, la vérité du vainqueur (2008).

Mise en scène : Olivier Ducas et Francis Monty
Scénographie : Julie Vallée-Léger
Musique : Nicolas Letarte et Mathieu Doyon
Interprètes : Olivier Ducas, Mathieu Gosselin, Alexandre Leroux, Francis Monty et autres invités
Technique : théâtre d’objets
Photo : Mathieu Doyon


critique de David Lefebvre

Devenu après quelques cabarets un véritable happening du théâtre d'objets et de manipulation, les traités Anatomie de l'objet sont offerts pour une quatrième et dernière fois (vraiment?) aux Écuries, juste avant la tenue du festival des Trois jours de Casteliers. Peut-être la question suivante vous vient-elle à l'esprit : mais où diantre est passé le troisième cabaret? Présenté en Absurdistan et traitant de l'invisible, il fut majestueux, et le mot est faible. Des numéros éloquents de… transparence. Terme de balivernes, revenons au laboratoire qui nous intéresse.

Après avoir abordé l’inanimé, puis la dimension et l’espace de l’objet, le sujet d’expérimentation porte sur l'objet versus le mot. Laquelle de ces deux entités est la plus puissante, la plus évocatrice au théâtre? Est-ce que le champ sémantique est plus grand que le langage? Peut-on ou doit-on adapter un objet au théâtre, ou si le théâtre doit s'adapter à lui? Est-ce que l'objet annule ou augmente le sens des mots? Objet, langage et ses dérivés : un thème foisonnant et fantastique à creuser. Si bien que tous les numéros présentés ont été conçus uniquement pour ce traité. Et chacun d’entre eux vaut certainement le coup d’œil.

Monsieur Poulpe et Marcus (les impayables Mathieu Gosselin et Alexandre Leroux), acolytes de toujours et vulgarisateurs hors pairs, sont au rendez-vous pour éclairer de leurs savantes réflexions ce quatrième traité. Ils accueillent avec intérêt le duo féminin Christine Plouffe et Véronique Poirier pour une muette, rigolote et inventive opération à livre ouvert ; Olivier Ducas et Francis Monty, en pédagogues scientifiques, font la démonstration de façon plutôt verbeuse mais avec humour et « doigté », quitte à en perdre un ou deux pour la cause, du « théâtre réel », et Marcelle Hudon, dans la peau d’un de ses personnages attachants, qu’elle recycle pour la cause, associe un mot de chacune de ses phrases à un objet. Calembours et jeux de mots à profusion.

Après plusieurs comparses français parmi les invités des premiers cabarets, c'est au tour du Mexique d'être noblement représenté par Lesly Velasquez et Marco Rojas, de la Compañía Titular de Teatro de la Universidad Veracruzana. La charmante Mexicaine, accompagnant Olivier Ducas, interprète un roi arabe dans une histoire de dédale babylonien ; ce numéro est l’un des plus réussis de la soirée, grâce notamment au talent des deux manipulateurs, mais aussi au petit décor, fait de caisses de bois et de cubes imprimés, et aux marionnettes créées simplement grâce à des sacs de sable formant le corps, affublés d’une tête gravée et manipulée par une tige. En compagnie de Gosselin et Leroux, Marco Rojas, lui, adapte l’histoire du roi Minos et du taureau de Poséïdon. Cupidité, obtention du pouvoir à tout prix, il y a certainement matière à réflexion et à expérimenter davantage sur le sujet. Quelques surprises viennent aussi agrémenter la soirée, dont deux courts vidéos du duo Doyon-Rivest, où quelques danseuses, une lettre sur le ventre, se mélangent pour former différents mots, ainsi que la première capsule de la future encyclopédie sur l’objet, par la Pire Espèce – ce projet sera inéluctablement à suivre, s’il se concrétise.

Les musiciens Nicolas Letarte et Mathieu Doyon sont eux aussi de retour, quoique plus discrets, créant l'univers sonore de la plupart des numéros présentés.

Ce cabaret s’avère être le plus complet et le plus homogène des trois que nous ayons eu la chance de voir à Montréal. Une mise en scène plus élaborée, des transitions efficaces, une uniformisation du propos pour chaque numéro présenté, cet Anatomie de l’objet conclut la série d’une excellente manière.

Après le cabaret du 7 mars 2012, a eu lieu l’unique représentation en sol montréalais de la courte forme Il y a quelque chose de pourri, de Pierre Porcheron. Si le nom vous est familier, c’est que le comédien français sera de la distribution d’Ernest T, à l’affiche lors des Trois jours de Casteliers cette année. Il serait dommage de passer sous silence cette création toute shakespearienne, maladroite, festive et sanglante, invitée par le Théâtre de la Pire Espèce. Dans un castelet de fortune, un homme concocte une version de Hamlet, avec quelques bouts de ficelles, une fourchette, une bouilloire, une rose, et quelques autres accessoires, et ce, le plus sérieusement du monde. Malchanceux, l’homme se cogne partout, casse les objets, fait tomber les rideaux, au grand plaisir des spectateurs qui s’esclaffent et rient de sa gaucherie. Si le procédé rappelle énormément Ubu sur la table en plus clownesque, Porcheron nous offre tout un résumé de cette pièce mythique, où le sang coule à flot et les clins d’œil au cinéma américain abondent, de l’Exorcisme au Parrain. Terriblement sympathique et amusant.

08-03-2012

Pomme -Théâtre des Petites Âmes (Montréal)
et Compagnie Garin Trousseboeuf (France)
Spectacle pour tous, 3 ans +
Vendredi 9 mars 2012 à 10 h (complet) et à 13 h 30
Samedi 10 mars 2012 à 10 h 30 et à 13 h 30
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
A: 18$
E: 15$

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POMME est une pomme et soupire.
POMME aimerait devenir un HOMME.
Ça commence mal.
POMME tombe sur le nez.
POMME roule, il aimerait bien marcher.
POMME roule, il aimerait bien voler.
POMME roule, il aimerait bien nager...
Pour finir, POMME choisira d’être une pomme…juste une pomme.

POMME est un « road movie » tendre où la manipulation et le jeu sont essentiels. POMME un poème marionnettique à déguster et à croquer en famille.

Le Théâtre des Petites Âmes explore la marionnette de petite forme depuis 4 ans… Garin-Trousseboeuf depuis 27 ans. Ensemble, ils ont décidé de partir à l’aventure d’une POMME. Voici que de leur rencontre est né un spectacle pour les petits aux couleurs de leurs accents, de part et d’autre de l’océan.

POMME est une création du Théâtre des Petites Âmes et de la Compagnie Garin-Trousseboeuf en coproduction avec Casteliers, le Festival Mondial des Théâtres de Charleville-Mézières (France) et le Théâtre de Laval (France).

Idéation : Isabelle Payant et Patrick Conan
Avec les mots d’Arthur Lefebvre
Mise en scène : Patrick Conan
Décor et costume : Sophie Lucas et Corinne Paupéré
Musique : Vincent Rébillard
Illustrations : Laurent Pinabel
Régie : Lia Borel ou Stéphane Guy
Interprète : Isabelle Payant
Technique : Mains nues et cubes animées
Durée : 35 minutes
Photo : Patrick Conan
Le spectacle sera aussi présenté en tournée en marge du festival à la Grande Bibliothèque le mercredi 7 mars, à la Maison de Maison de la Culture Maisonneuve le 8 mars et au Petit Théâtre de Sherbrooke les 18 et 19 mars.


critique de David Lefebvre

Création du Théâtre des Petites Âmes de Montréal et de la Compagnie Garin Trousseboeuf de France, Pomme est un tendre récit conçu à partir de quelques poèmes brefs originaux d’auteurs d’ici et d’Europe qu’Arthur Lefebvre a « mis en mots » pour le spectacle. Présenté en première mondiale à l’automne 2011 lors du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières, en France, puis en tournée en sol français, la pièce est enfin proposée pour la première fois au Québec, officiellement, grâce à Casteliers.

Dans une scénographie sobre et épurée de Sophie Lucas et Corinne Paupéré, composée de cubes gris et blancs « animés », offrant quelques surfaces peintes de différentes images de Laurent Pinabel, soit des arbres, des moyens de transport ou des fruits, se composent de petites histoires enfantines. Une pomme blanche au nez rouge qui désire devenir Homme, une pomme aux pommettes saillantes, des fourmis qui prennent l’autobus et une Granny Smith qui se fait éplucher pour accoucher de petits fruits de couleur ; Pomme se laisse doucement croquer et savourer.

Pomme est une idéation et une création de Patrick Conan, qui signe aussi la mise en scène, et d’Isabelle Payant, qui, seule en scène, manipule cubes et objets et interprète la charmante narratrice. Cette dernière est plutôt connue et appréciée du jeune public, grâce à plusieurs créations antérieures, dont La Félicité du Théâtre de l’Oeil (pour laquelle elle a oeuvré six ans, en français et en anglais), Un secret de polichinelle et Woânda. Le récit, abordant le thème de l’acceptation de soi, se rythme au son d’une musique attrayante (piano-contrebasse) composée par Vincent Rébillard.

Un petit moment de bonheur qui se déguste à partir de 3 ans, ou haut comme trois pommes.

09-03-2012

Ubu On the Table -Théâtre de la Pire Espèce (Montréal)
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Première générale publique mondiale de la version anglaise de Ubu sur la table
Vendredi 9 mars 2012 à 19 h
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475 avenue Bloomfield
Contribution volontaire

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Une armée de baguettes de pain se dresse devant une autre, les bombes de tomates éclatent, le batteur à œufs survole les troupes en déroute, du sang de mélasse pisse sur les soldats-fourchettes marchant sur le Père Ubu. Le sort de la Pologne se joue sur une petite table où, faisant flèche de tout bois, les deux acteurs multiplient les références cinématographiques et échafaudent sous les yeux du public cette grande fresque bouffonne miniature.

Ubu sur la table, grand succès du Théâtre de la Pire Espèce, est une adaptation en théâtre d’objets d’Ubu roi d’Alfred Jarry. La pièce a été jouée plus de 700 fois à travers le monde et a connu deux traductions (en espagnol et en langue des signes). Après tous ses voyages, Ubu sur la table se refait une beauté et s’offre enfin une traduction en anglais pour devenir Ubu On The Table et s’ouvrir à de nouveaux horizons.

Casteliers remercie la Pire Espèce d’inaugurer au festival ce nouveau départ, avec la présentation de la toute PREMIÈRE GÉNÉRALE PUBLIQUE MONDIALE de Ubu on the Table!

Venez redécouvrir, dans la langue de Shakespeare, les aventures de la bouteille Ubu, du marteau Bordure, de la mopette Mère Ubu et de tous leurs autres objets amis ou ennemis!

Adaptation, mise en scène et manipulation : Olivier Ducas et Francis Monty
Conception d’éclairages : Jonas Veroff Bouchard
Technique : théâtre d’objets
Durée : 60 minutes
Photo: © djeyo


mot de David Lefebvre

Depuis sa création en 1998 dans un café montréalais, Ubu sur la table s'est frayé un chemin envié de plusieurs dans le monde du théâtre d'objets. Un réel « success story » pour le duo Francis Monty et Olivier Ducas, qui a vu son bébé être adapté en espagnol, pour les jeunes, pour les malentendants (Ubu sourd la table) et qui a même dépassé le cap des 400 représentations en... 2005.

Ce spectacle se voit enfin jouée dans la langue de Shakespeare. Les deux comparses ont eu la générosité d'offrir aux spectateurs des Trois jours de Casteliers une première générale publique qui fut dans l'ensemble réussie, malgré la légère déception des manipulateurs à la fin de la représentation, si l'on se fie au désir de recommencer quelques scènes.

Même si certains gags, surtout ceux improvisés, sont plus difficiles à rendre, il est clair que cette nouvelle mouture connaîtra beaucoup de succès auprès de l'auditoire anglophone, à condition de corriger certaines parties du texte, en remplaçant quelques traductions trop simplistes, et ce, grâce à l'unique complicité des deux manipulateurs et à cette version sympathique, déjantée, toujours aussi originale et efficace du mythique texte d'Alfred Jarry.

La première aura lieu au Izmir Kukla Günleri Puppet Days de Turquie, du 13 au 17 mars prochain. Il ne nous reste plus qu'à leur dire un énorme... merdre.

09-03-2012

Ni fini ni infini - Théâtreneciel (France)
En programme double avec Courtes formes le 9 mars
En programme double avec Terror As Usual 13e épisode le 10 mars
Spectacle pour tous, 12 ans +
Vendredi 9 mars 2012 à 20 h 30
Samedi 10 mars 2012 à 16 h et à 20 h 30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 28$ R: 24$

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Entrez ! Entrez ! Venez découvrir le Congrès Merveilleux : le plus petit Cirque Prétentieux, la Ronde du Carnaval, le Visage Vertige, le Rouleau de l’Evolution, les Ronds Perpétuels, le Ruban sans Fin… Une étonnante collection de ronds, rouleaux et autres roulis du monde !

Quatre saltimbanques à l’élégance décalée mènent la ronde. Ils jouent de la musique, mentent hardiment et joyeusement comme des bonimenteurs et vous racontent l’histoire d’un étourni, un homme qui rassembla, de cirques en carnavals, de foires en casinos, cette étrange collection (ni finie ni pourtant infinie, comme toute collection). Dans ce nouveau tournis théâtral en images, mots et musiques, le public se promène au milieu d’objets singuliers, de machines à images : rouleaux peints ou dessinés, ombres, images projetées...

Créé en 1978 par Roland Shön, le ThéâtrenCiel a pour vocation première d’être un outil permettant à Roland Shön de mener une activité de création théâtrale en complicité avec moult créateurs. Sa démarche artistique associe un travail d’écriture à un travail plastique, à l’origine de créations théâtrales où le jeu des acteurs se nourrit, s’enrichit de la présence ou de la manipulation d’objets, de marionnettes, d’ombres.

Texte : Roland Shön
Mise en scène : Hervé Lelardoux
Scénographie : Roland Shön et Ludovic Billy
Marionnettes : Roland Shön
Musique : Bertrand Lemarchand
Lumières : Claude Couffin
Costumes : Aurélie de Cazanove
Vidéos : Frédéric Pickering
Interprètes : Roland Shön, François Small, Bertrand lemarchand, Ludovic Billy
Technique : mixtes
Durée : 70 minutes
Photo : Frédéric Pickering

Ce spectacle sera aussi présenté à l’école Mgr Richard de la Commission Scolaire Marguerite Bourgeoys.


critique de David Lefebvre

L’artiste touche-à-tout Roland Shön s’amène à Montréal avec sa compagnie Théâtrenciel pour nous raconter une histoire toute simple, mais de fantasque façon.

Dès l’entrée en salle, on se rend compte que Ni fini ni infini ne sera pas comme les autres spectacles : on nous conduit directement sur scène, un peu comme si on entrait sur les lieux d’une foire ambulante. La représentation se passe autour et parmi l’auditoire, qui se retrouve assis par terre. Les comédiens parlent directement au public, au travers leurs personnages respectifs et de leur propre chef – effet de distanciation assuré. Shön et sa troupe viennent alors nous entretenir de ce pauvre facteur qui s’aperçoit, lors d’une de ses rondes dans le quartier, et ce, malgré l’absence de lettres à livrer depuis des années, que la terre tourne sous ses pieds, même s’il s’arrête de marcher. Un constat tout aussi élémentaire qu’effrayant. Mais un miracle survient : dans une des rues, il trouve une enveloppe adressée à une femme, habitant une lointaine ville étrangère. Épris, l’homme partira à sa rencontre, fera partie d’un cirque, jouera sa vie lors d’une partie de Visage vertige, un jeu qui se situe entre la roulette russe et la devinette, jusqu’à la porte de la dame idéalisée. Osera-t-il sonner? Mais au fond, le but du voyage n’est-il pas le voyage lui-même?

Réfléchissant sur la fuite et la sphéricité implacable de la terre, ce conte philosophique nous invite à voir au-delà des choses, à aller plus loin, en utilisant, entre autres, l’exemple de l’anneau de Moebius et sa caractéristique particulière de n’avoir qu’une seule face quand les deux bouts du ruban sont joints correctement. Ce « congrès merveilleux », à mi-chemin entre la fête foraine ludique et le cortège funèbre vaudou, offre quelques installations fort intéressantes de larges bandes en mouvement, agrémentées de superbes dessins et de peintures. Un mini-chapiteau surélevé prend aussi place sur scène, dans lequel des animaux assistent au numéro de la soirée, soit une tête humaine gigantesque. La musique interprétée en direct par les comédiens François Small, Bertrand Lemarchand et Ludovic Billy, faisant parfois penser au style de La Rue Ketanou, se veut festive, grâce au cor et à l’accordéon. Sur le ton du conteur, Shön et Billy charment instantanément le public, le guidant et le divertissant grâce à la poésie lyrique de cette histoire capharnaüm.

Cette bizarrerie théâtrale, presque interactive, tourne en rond tout en y échappant : Ni fini ni infini séduit par son étrangeté et sa façon de nous transporter ailleurs, à l’intérieur d’une illusion à l’esthétisme intrigante et amusante.

09-03-2012

Courtes formes - Ménage à 3
Programme double avec Ni fini ni infini
Vendredi 9 mars 2012 à 20 h 30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Représentation réservée aux détenteurs de billets du spectacle Ni Fini Ni Infini, le vendredi 9 mars


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Spectacle en création, nouveau-né, nouvelle aventure, nouvelle compagnie pour Enock Robin Turcotte et Serge Deslauriers. La formule « cabaret » sera privilégiée pour retrouver la simplicité de leur début de carrière.

Le travail de Ménage à 3 est axé sur le mouvement, le geste précis et surtout sur le plaisir du métier. Surprises, finesse, humour et sensualité seront au rendez-vous, accompagnés par une trame sonore éclectique, singulière et envoûtante.

Texte, scénographie et marionnettes : Serge Deslauriers
Mise en scène et interprétation : Enock Robin Turcotte et Serge Deslauriers
Techniques : mixtes


mot de David Lefebvre

Il fut très intéressant de découvrir le travail de Ménage à 3, grâce à deux courts numéros présentés après la représentation de Ni fini ni infini du 9 mars 2012, mettant en vedette deux stars féminines bien différentes.

C'est d'abord sur l'air de From This Moment On d'Ella Fitzgerald qu'apparaît la superbe première marionnette. Bouche articulée, bras manipulés et jambes bien réelles, cette dame nous transporte littéralement à l'époque cabaret. Puis, se fait entendre la belle voix de Françoise Hardy sur Ces petits rien de Gainsbourg, et danse pour nous, sensuellement, une marionnette à l'effigie d'une jeune rebelle à la jupe carrelée, aux jarretelles visibles et à la crinière bleue électrique.

Les manoeuvres d'Enock Robin Turcotte et Serge Deslauriers sont d'une incroyable fluidité, travaillant en une parfaite symbiose, proposant ainsi deux splendides numéros. Il ne reste plus qu'à espérer très bientôt un spectacle plus long et étoffée, pour le plaisir de nos sens!

09-03-2012

Soirée Quatre Quarts (courtes formes)
Une soirée vouée au travail de jeunes diplomé(e)s d’écoles de formation professionnelle au Canada.
Quatre courtes formes enrichies d’une cinquième présentée en intermèdes.
Spectacle pour adultes, 13 ans +
Samedi 10 mars 2012 à 19 h
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475, avenue Bloomfield
A: 28$
R: 24$

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Une soirée vouée au travail de jeunes diplomé(e)s d’écoles de formation professionnelle au Canada. Quatre Courtes formes enrichies d’une cinquième présentée en intermèdes.

  • Climbing Man - Clunk Puppet Lab (Calgary)
    Extraits de How I Became Invisible

    Que veut dire se vouer? Que ce soit pour de petites ou grandes choses, le résultat s’avère rarement tel qu’il avait été planifié ou attendu. Cette série de vignettes explore les sentiments derrière la motivation, la fierté et l’ultime satisfaction d’avoir pris le risque. How I became Invisible a été créé et présenté à Calgary en septembre 2011.

    CLUNK Puppet Lab est une jeune compagnie multidisciplinaire de Toronto, formée de diplômées du Banff School of Fine Arts Intensive Puppet Workshop. Leurs créations originales se fondent sur des explorations en théâtre visuel. Leur travail en collectif recherche et recrée des moments infimes et intimes de l’expérience humaine, par le biais de pratiques alternatives telles que la marionnette, le théâtre physique et la sculpture/installation.

    Texte: Kyla Read, Shawna Reiter, Peter Balkwill
    Mise en scène: Peter Balkwill
    Scénograpie: Peter Balkwill, Shawna Reiter, Jonathan Davis
    Marionnettes: Shawna Reiter, Kyla Read, Jonathan Davis, Anne Lalancette, Jeen Gerau
    Musique: Neil Parfitt
    Interprètes: Kyla Read, Shawna Reiter, Anne Lalancette
    Technique : tiges

  • Poupées, dimensions et hiérarchie - Étienne Blanchette (Montréal)

    Un enfant d’une famille nombreuse questionne l’ordre familial établi en lien avec le rang qu’il y occupe. Comment la taille influence-t-elle le rôle? Dans ce court exposé, une poupée russe sera à la fois enfant, famille, chemin à suivre et obstacle à franchir.

    Cette courte forme à été créée en juin 2011 pour le cabaret L’Anatomie de l’objet, traité numéro 2, consacré au thème des dimensions. C’est le premier objet théâtral créé par Étienne Blanchette, diplômé en jeu de de l’École Nationale de Théâtre du Canada.

    Texte, mise en en scène, scénographie et interprétation : Étienne Blanchette
    Technique : théâtre d’objets
    Durée : 10 minutes

  • We Walk Among You - Artichoke Heart Collective (Toronto)

    Les sombres crevasses et les fantômes de la vie peuvent être terrifiants et fascinants. Cette fascination est le point de départ de cette pièce qui explore comment on devient un monstre. Mais, une fois immergé dans un monde où toute innocence est perdue, comment fait-on pour stopper cette métamorphose ?

    Artichoke Heart Collective est une compagnie de théâtre d’objets de Toronto créée par Michelle Urbano et Tijiki Morris, deux diplômées du Humber College. Elle a pour objectif la mise en scène de pièces originales qui explorent notre humanité primitive. La compagnie met un point d’honneur à travailler avec des artistes pluridisciplinaires.

    Texte : Michelle Urbano, Tijiki Morris
    Mise en scène : Tijiki Morris
    Marionnettes : Talia DelCogliano, Tijiki Morris, Tony Ofori, Michelle Urbano, Tony Ofori, Andrew Young
    Musiciens: Michelle Bensimon, Alexis Budd
    Technique : mixtes
    Durée : 15 minutes

  • La fourmilite - Zach Fraser, Stéphane Heine, Estelle Richard (Montréal)

    Bensikov concocte bien malgré lui une potion pour soulager les souffrances de Ivanna, sa vieille mère. La nouvelle vient aux oreilles d’un président qui saute sur l’occasion pour en faire commerce. Or, le corps d’Ivanna se transforme de jour en jour et elle développe des capacités inattendues. Qui aurait pu prédire à quel point cette heureuse découverte allait transformer leur vie?

    La Fourmilite est le résultat final de deux ans d’études de trois étudiants de la deuxième promotion du DESS en théâtre de marionnettes contemporain de l’École supérieure de théâtre. Cette courte forme a été présentée pour la première fois au Studio-d’essai Claude-Gauvreau de l’UQÀM en juin 2011.

    Scénario et mise en scène: Zach Fraser, Stéphane Heine, Estelle Richard
    Dialogues : Stéphane Heine
    Marionnettes : Zach Fraser, Estelle Richard
    Musique : Zach Fraser
    Interprètes : Nicolas Germain-Marchand, Stéphane Heine, Estelle Richard
    Technique : mixtes
    Durée : 15 minutes

  • La Clinique de l’Imachination - Véronique Poirier et Christine Plouffe (Montréal)

    Mr Hublot cherche de l’aide. Quelque chose en lui le tourmente... à un point tel qu’il lui pousse des tumeurs-ballounes sur la tête! Une petite annonce dans le journal attire son attention : «La clinique de L’Imachination règle tous vos problèmes! Nouvelle méthode non-approuvée, succès garanti à 100%!» Il tentera sa chance auprès des deux singulières Cogitos et de leur étrange machine...

    Christine Plouffe et Véronique Poirier sont deux diplômées du DESS en théâtre de marionnettes contemporain à l’UQÀM. La clinique de l’Imachination est leur projet final d’études et a été présentée pour la première fois au Studio-d’essai Claude-Gauvreau de l’UQÀM en juin 2011.

    Texte, mise en scène, scénographie, marionnettes, costumes et accessoires : Véronique Poirier et Christine Plouffe
    Techniques : marionnettes à main prenante, ombres, projections
    Durée : 22 minutes

compte-rendu de David Lefebvre

S'il y a bien une chose qui a été prouvée lors de la Soirée Quatre Quarts, c'est que la relève dans le domaine du théâtre de manipulation et d'objets s'annonce absolument étonnante.

Réunissant de jeunes diplômés d’écoles de formation professionnelle au Canada, soit Montréal, Toronto et Calgary, la Soirée Quatre Quarts était composée de cinq numéros originaux : quatre courtes formes et une morcelée faisant office d'intermède.

Parlons d’abord de cette dernière, séparée en quatre parties. Création du Clunk Puppet Lab de Calgary, intitulé Climbing Man, elle met en scène les pensées tristement réalistes d’une vieille dame. Lors des autres segments, un homme âgé grimpe simplement dans une échelle. Si l'on voit à priori que la tête et les mains, s’ajoutent lors des sections suivantes les pieds, puis les quatre membres pour lui permettre d'atteindre le sommet. Le propos et le sous-texte sont d’emblée sérieux, mais la finale, qui réunit l'homme et la femme, dédramatise totalement la situation grâce à une boutade inattendue et charmante.

Zach Fraser, Stéphane Heine et Estelle Richard (comédienne qu'on a pu voir récemment dans La Félicité à la Maison Théâtre), trois finissants du DESS en théâtre de marionnette contemporain de l'École supérieure de théâtre de l'UQAM, proposent l'histoire d'un savant qui veut sauver sa maman d'une terrible maladie. Le succès du sérum expérimental vient aux oreilles du Président qui fera tout pour l'acquérir. Mais les effets secondaires s'avèrent désastreux. Les techniques utilisées sont multiples, bien maîtrisées. L'une des marionnettes rappelle d'ailleurs un personnage des Zurbains 2011 : un corps en chiffon, accroché sur la poitrine du manipulateur, surmontée de sa propre tête. Rires garantis. L’utilisation de tiroirs que l’on empile et déplace pour créer différents décors est simple et astucieuse.

Le numéro le plus étrange est sans conteste celui du Artichoke Heart Collective de Toronto, où d'hétéroclites créatures torturent et mutilent un papillon et d'autres curieux êtres. Le thème est par contre intéressant : comment la fascination obsessive peut-elle pousser quelqu'un à devenir un monstre ? Et comment peut-on s'en sortir quand la transformation est enclenchée?

Lors de Anatomie de l'objet numéro 2, Étienne Blanchette avait présenté en primeur sa première courte forme, une réflexion sur la dynamique familiale, les centres d'intérêt, ou « est-ce que la taille influence le rôle »? Grâce à des poupées russes, il démontre le fil de sa pensée, qu'il déboîte et emboîte, met en file ou disperse. Une excellente idée d'avoir invité le jeune homme lors de cette soirée découverte.

Les deux comparses Véronique Poirier et Christine Plouffe, qui avaient présenté une « opération à livre ouvert » il y a quelques jours lors d'Anatomie de l'objet numéro 4 aux Écuries, restent dans le domaine médical et expérimental et propose La clinique de l'Imachination. L’Imachination est un énorme appareil servant à lire les pensées des malades et à trouver une solution à leurs maux. Souffrant de « tumeurs ballounes », bien positionnées sur sa tête, M. Hublot fait appel à deux expertes pour l'aider à s'en débarrasser. Un voyage dans son passé permet de découvrir divers traumatismes d'enfance. Manipulation, projections, théâtre d'ombres, les deux jeunes femmes, au jeu assuré et rigolo, n'ont pas lésiné sur les moyens : la scéno est plutôt impressionnante pour ce genre de court, avec cette énorme machine à écran, clavier et autres effets lumineux et sonores.

Avec cette soirée découverte, qui a vu d'ailleurs l'auditorium de l'école Paul-Gérin-Lajoie se remplir au maximum de sa capacité, il serait judicieux et apprécié que les Trois jours de Casteliers assurent la continuité de ce genre d'événements.

10-03-2012

Terror as usual- 13e épisode - Great Small Works (New York)
En programme double avec Ni fini ni infini
Courte forme pour adultes, 13 ans +
Samedi 10 mars 2012 à 20 h et à à 22 h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Représentation réservée aux détenteurs de billets du spectacle Ni Fini Ni Infini, le samedi 10 mars, avant et après la représentation principale. (20 h et 22 h)

...la suite + critique de David Lefebvre

Cette courte forme est le plus récent épisode de Terror As Usual, une série en théâtre de papier commencée en 1990 et basée sur la terreur de l’actualité quotidienne.

Great Small Works a été fondé en 1995 par six artistes qui se sont rencontrés au Bread & Puppet et ont poursuivi leur collaboration à Brooklyn. À des échelles miniatures ou monumentales, sous forme de spectacles en plein air ou dans les salons, toutes les créations de la compagnie créent un lien fort entre le théâtre et la société : s’inspirant à la fois de l’avant-garde et des traditions du théâtre populaire, ils abordent l’actualité contemporaine.

Great Small Works présente ses spectacles dans différents lieux publics – théâtres, écoles, jardins communautaires, bibliothèques, musées, prisons… La compagnie organise aussi un festival international de théâtre de papier à New York – dont la 10e édition aura lieu en 2013- et des Cabarets Soupers Spaghetti qui font appel à des artistes d’une variété de traditions. Les productions de la compagnie visent à renouveler, cultiver et renforcer la réflexion des spectateurs,utilisant le théâtre comme modèle pour l’éveil du public et sa participation à la vie démocratique.

Great Small Works a obtenu de nombreux prix dont celui de la fondation Jim Henson soulignant son apport innovateur aux arts de la marionnette (2006). La compagnie reçoit le soutien du Conseil des Arts de l’État de New York ainsi que de la Fondation Scherman.

Création collective de la compagnie.
Interprètes : John Bell, trudi Cohen, Stephen Kaplin, Jenny Romain, Roberto Rossi, Mark Sussman
Technique: théâtre de papier
Durée: 25 minutes


critique de David Lefebvre

La compagnie new-yorkaise Great Small Works produit depuis les années 90 différentes formes de spectacles à petite et grande échelle, s'inspirant de l'actualité.

Pour ce 13e épisode de leur série Terror As Usual, les concepteurs et interprètes John Bell, Trudi Cohen, Stephen Kaplin, Jenny Romain, Roberto Rossi et Mark Sussman font un parallèle entre le titan Prométhée, qui fut condamné pour avoir octroyé certains savoirs divins aux mortels, et l'armée américaine, groupe détenant de grands secrets au coeur d'une société dite ouverte. On assiste à la destruction de documents publics et confidentiels, alors qu'un soldat, qui a accès à de l'information sensible, se demande s'il ne devrait pas la rendre accessible.

Il est rare d'assister à ce genre de spectacle, très politisé, engagé, presque dénonciateur, proposant des réflexions sociales sur des sujets si chauds. Le support employé, le théâtre de papier, contraste avec le discours, mais permet aussi d'utiliser des photographies de réelles personnes et de vrais bâtiments pour appuyer la réflexion apportée.

Courte forme low-tech mais étonnante, Terror As Usual porte admirablement bien son titre, inspiré fort probablement d’une théorie de Walter Benjamin, nous mettant en plein visage ces terreurs du quotidien devenues étrangement banales.

10-03-2012

Le Cygne - Théâtre de Deux Mains (Montréal)
Spectacle pour tous, 2 à 5 ans
Dimanche 11 mars 2012 à 13 h 30
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475, avenue Bloomfield
A:18$
E:15$

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D’après Le Vilain Petit Canard d’Andersen, Le Cygne raconte l’histoire d’un oisillon égaré, à la recherche de ses parents. Un pêcheur amateur attrape un œuf dans un étang, deux petites pattes craquent la coquille et voilà que sa prise commence à gambader jusqu’au poulailler le plus proche!

Poules, poussins, canards et chouettes, nul ne lui ressemble... Il ira errant jusqu’au miroir d’une petite flaque d’eau, à la recherche d’indices sur ses origines et retrouvera enfin, non sans péripéties, sa véritable famille.

Créé en 2001, le Théâtre de Deux Mains est un collectif d’artistes réunis autour du metteur en scène et marionnettiste Louis-Philippe Paulhus. La compagnie crée des spectacles de théâtre de marionnettes pour tous, présentés sous forme solo : Ti-Jean au Royaume des Flas-flas, Ti-Jean et le pauvre Diable, Copeaux de neige. La compagnie a tourné au Québec, en Ontario, au Mexique et en Espagne. Le Cygne est leur toute dernière création.

Mise en scène : Louis-Philippe Paulhus
Scénographie et marionnettes : Marie-Pierre Simard
Musique : Jean-François Léger
Éclairages : Nancy Longchamp
Animation flash : Érik Ouellet
Fabrication du décor : Joël Chabot
Conseillère à la dramaturgie : Marthe Adam
Interprète : Louis-Philippe Paulhus
Technique : marionnettes à tringle, marotte et gaine
Photo : Marie-Pierre Simard
Durée : 30 minutes

(réservation recommandée à Casteliers :
info@casteliers.ca ou 514-270-7779)

Photo: Marianne Chemla


critique de David Lefebvre

Le Théâtre des Deux Mains offre la chance aux enfants en bas âge de découvrir, avec son plus récent spectacle, Le Cygne, le fameux conte d'Andersen, Le vilain petit canard.

C'est grâce à la présence d'un pêcheur, qui remonte du fond d'un étang un oeuf étrange, que l'on fait la rencontre du petit être qui peine à comprendre qui il est. Au fil de l'été, puis de l'automne, il fera face à sa différence. Il ne caquette pas comme une poule, ne cancane pas comme le canard, ne hulule pas comme le hibou. Rejeté, seul, il se fait extirper in extremis des glaces de l'étang par un grand cygne, qui le comprend, enfin.

Derrière un très joli décor de la conceptrice Marie-Pierre Simard, rappelant les illustrations de type jeunesse et inspiré visiblement par les lampes Tiffany, le metteur en scène et interprète Louis-Philippe Paulhus manipule toutes les marionnettes à tringle. Pour animer un peu la scénographie, un écran fait office d'étang, dans lequel le petit cygne peut se voir, grâce aux animations flash d'Érik Ouellet. La musique de Jean-François Léger se veut narrative, guidant la course de l'histoire et le jeu du manipulateur.

Il y a eu beaucoup de questions de la part du très jeune public, qui, sans l'apport des mots (le spectacle est sans paroles), arrivait parfois difficilement à comprendre les différents enjeux et l'action en cours. Quoi qu'il en soit, Le Cygne du Théâtre des Deux Mains, qui était présenté en avant-première dans le cadre du festival, connaîtra fort probablement un beau succès, grâce à son caractère universel et sa facture tout à fait ravissante.

11-03-2012

Les Voyages de Gulliver - Le Petit Théâtre de Sherbrooke (Sherbrooke)
Spectacle pour tous 9 ans +
Dimanche 11 mars 2012 à 16 h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
A: 21$
E: 16$
R: 16$

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Bellement traduit et adapté par Michel Garneau, Jonathan Swift nous fait le récit des « Voyages en plusieurs lointaines contrées du monde » qu’un dénommé Lemuel Gulliver aurait fait au début du XVIIIe siècle. Qu’ils soient tout petits ou immensément grands, d’une savante délicatesse ou d’une ignorance crasse, les humains étant ce qu’ils sont, c’est dans le monde animal que notre aventurier découvrira, par hasard, ce qu’il considère comme une communauté idéale.

Un périple théâtral où la musique, les marionnettes et les objets sont mis au service de l’imaginaire débridé de Swift pour évoquer, avec humour, les pérégrinations d’un aventurier sur les mers du monde.

Cette toute dernière création du Petit Théâtre de Sherbrooke s’inscrit dans la continuité de la recherche amorcée avec L’Épopée de Gilgamesh et La Tempête, où la force évocatrice de la musique et celle des ombres, de la lumière et des marionnettes s’allient à une pratique plus traditionnelle du théâtre dans le but d’offrir un grand texte de la littérature universelle au jeune public.

Texte : Michel Garneau d’après Jonathan Swift
Mise en scène : Isabelle Cauchy
Assistance à la mise en scène : Érika Tremblay-Roy
Scénographie et marionnettes : Marcelle Hudon
Costumes et marionnettes : Louis Hudon
Musique : Laurier Rajotte
Interprètes : Sylvain Hétu et Denys Lefebvre
Technique : mixtes
Photo : Marcelle Hudon
Durée : 70 minutes

Technique : Bunraku
Durée : 45 minutes
Photo: Rag and Bone Puppet Theatre


critique de David Lefebvre

Au milieu de ce qui semble être un bureau d’explorateur, avec une machine à imprimer, un serviteur amène une boîte-table dans laquelle s’éveille Jonathan Swift, auteur des voyages de Gulliver. Il clame que ce sont ses expéditions à lui qu’il a rédigées, et mentionne qu’il lui est impossible de mentir, physiologiquement parlant ; il faut donc le croire. Ayant un auditoire à sa portée, l’homme nous fait le résumé de ces quatre plus grandes expéditions : chez les Lilliputiens, petits humains d’une quinzaine de centimètres, chez les géants de Brobdingnag, chez les habitants de l’île volante Laputa, puis au pays de Houyhnhnms, des cheveux au faîte du savoir-vivre et de la connaissance, maîtres des Yahoos, humains stupides et misérables.

Habilement et joliment traduits par Michel Garneau, ces Voyages de Gulliver sont au départ des récits pamphlétaires, des histoires mêlant commentaire social et raisonnement, et sont précurseurs de la science-fiction. Malgré la tâche titanesque, Garneau a su conserver en bonne partie l’esprit de Swift. Si les plus jeunes accrochent inévitablement aux aventures fantastiques du navigateur, les adultes captent le sous-texte plus critique, spécifiquement au coeur du dernier quart, même si ladite critique est malheureusement, ici, diluée au profit des nombreuses péripéties de l’histoire.

La mise en scène signée Isabelle Cauchy, codirectrice artistique du Petit Théâtre de Sherbrooke, se veut en quelque sorte plus optimiste que l’auteur d’origine, allant plutôt vers l’éloge de la créativité et de l’extraordinaire. Une grande place est faite à la voix et au son, comme en témoignent l’utilisation répétitive de porte-voix et l'omniprésence de la musique ; celle-ci, composée et interprétée en direct par le musicien électroacoustique Laurier Rajotte, se veut englobante, mystérieuse, venant accompagner de merveilleuse manière le jeu très solide de Sylvain Hétu, qui joue le rôle de l’écrivain. Le talent de manipulateur de Denys Lefebvre est mis à contribution, faisant apparaître lilliputiens, bateaux, chevaux et autres êtres étranges, grâce aux accessoires à portée et aux marionnettes créées par Marcelle et Louis Hudon. Si la présence de Denys Lefebvre se fait toujours sentir, elle est pourtant discrète : l’exubérance du personnage principal prenant beaucoup d’espace, les marionnettes et autres objets animés nous apparaissent secondaires, ce qui est plutôt dommage.

Présenté pour la toute première fois à Sherbrooke en janvier 2012, Les voyages de Gulliver nous plonge dans un univers d’aventures marines qui est loin d’être désuet. À la poursuite d’un idéal que le protagoniste trouve, tristement, chez l’animal plutôt que l’humain, ce spectacle est un véritable périple théâtral au coeur de ce qu’est l’homme : vil, menteur, mais aussi affectueux, curieux et noble, s’il s’en donne la peine.

11-03-2012

 

Ciné-Outremont

Der Kleinere Raum (La Plus Petite Pièce) - Film (Suisse, 2009)
Court métrage d’animation présenté avant le film Les Neiges du Kilimanjaro, du réalisateur Robert Guédiguian (France-Italie).
Lundi 5 mars 2012 à 19 h 30
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
514 495-9944
A: 6$ | E: 5$

Réalisation de Cristobal Leon et Nina Werhle
Photo: © Nina Werhle

DER KLEINERE RAUM (La Plus Petite Pièce) est la première et unique collaboration à ce jour entre Cristobal Leon et Nina Wehrle.

Dans une pièce, une boîte. Dans la boîte une forêt. Et dans la forêt, un enfant perdu. Der Kleinere Raum est un conte de fées fabriqué de peinture et de détritus, d’un gros mal de dos et d’un peu d’argent.

Cristóbal León est un réalisateur né à Santiago au Chili. Après deux années de résidence aux ‘’Ateliers’’ d’Amsterdam, il vit maintenant à Berlin. Avec Joaquin Cocina, ils sont maintenant en pré-production pour leur premier long métrage : La Casa Lobo qui sera tourné en 2013.

Nina Wehrle est originaire de Willisau dans le canton de Lucerne en Suisse. Elle a toujours su qu’elle voulait être illustratrice.  Elle et Evelyne Laube ont créé le collectif IT’S RAINING ELEPHANTS (illustration et design). Elles travaillent la plupart du temps à Berlin où elles profitent d’un nouvel atelier spacieux et d’un jardin de légumes.

Technique : animation image par image

Durée : 2 minutes

www.diluviogallery.com



critique de David Lefebvre, 6 mars 2012

Le festival Les Trois jours de Casteliers commence quelques jours à l’avance cette année en présentant Der Lleinere Raum (La plus petite pièce), un très court métrage d’animation de type stop-motion, qui a été projeté juste avant Les Neiges du Kilimanjaro, du réalisateur Robert Guédiguian, au Théâtre Outremont, le lundi 5 mars 2012.

Fait de papier mâché et de beaucoup de patience, ce film glauque met en scène une boîte qui apparaît autour d’une chaise dans une pièce d’un appartement, qui voit en elle se métamorphoser un enfant, pleurant des larmes d’encre. De lui naîtra un loup, des arbres, des oiseaux, qui apparaissent et disparaissent, transformant la boîte en rêve ou en cauchemar, jusqu’à ce que le petit bonhomme trouve une porte de sortie.

Images tremblotantes, atmosphère macabre et claustrophobe, ce court très réussi est un projet de l’artiste et réalisateur d’origine chilienne Cristóbal León et de l’illustratrice suisse Nina Wehrle. Ils ont voulu créer de toutes pièces un conte de fées angoissant, grâce à du papier journal et quelques déchets.

Cristóbal León travaille la plupart du temps avec Joaquín Cociña, dont leurs premiers courts, Lucia et Luis, ont reçu de nombreux prix internationaux. Ils préparent leur premier long métrage pour 2013. En attendant, vous pouvez jeter un coup d’œil à The Third World, une installation à l’Upstream Gallery d’Amsterdam http://vimeo.com/37947079. Nina Wehrle, de son côté, a fondé avec Evelyne Laube Is It Raining Elephant Again?, un collectif pour l’art de l’illustration et du design visuel, basé en Allemagne et en Suisse.

Si vous n'avez pu voir Der Lleinere Raum, voici votre chance :

Liens :

http://vimeo.com/diluvio
http://www.itsrainingelephants.ch


 

Durant tout le festival

Pleine-Lune – le troisième décan - Installation de Magali Chouinard (Montréal)
Installation, marionnette à fils géante
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest

Pleine-Lune est une grande solitaire. Ceux et celles qu’elle observe l’emplissent d’une lumière empreinte de douceur et de silence. Le lien d’intimité qu’elle crée avec chacun de ceux qui la regardent et la questionnent est porteur d’une poésie unique. Si vous tendez bien l’oreille, Pleine-Lune vous murmurera l’écho de vos propres pensées, celles qui nourrissent de sens la vie et la solitude.

Artiste multidisciplinaire, Magali Chouinard explore un réseau de sens pour créer une mythologie de l’intériorité, entre autre par la symbolique de ses personnages. Le projet Âme Nomade, auquel elle travaille présentement, est une collection de créations aux multiples formes d’expression allant de l’animation à l’installation en passant par la marionnette et l’écriture. L’approche intimiste qu’elle emprunte évoque la nécessité d’entrer profondément en relation avec soi pour vivre une solitude lumineuse.

Photo: Brigitte Pougeoise


Les Marionnettes de Pierre Régimbald et Nicole Lapointe - Exposition
Du 8 au 11 mars 2012
Hall d'entrée du Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest

Pierre Régimbald et Nicole Lapointe ont appris leur métier auprès de Micheline Legendre. Ils sont les créateurs des marionnettes des populaires émissions pour enfants Passe-Partout, Nic et Pic et Franfreluche. Ils ont fait leurs débuts au Petit théâtre de la Place Ville-Marie avant de s’associer avec le Théâtre du Rideau Vert, où ils ont créé des spectacles pour enfants dans les années 70. Ce sont ces marionnettes qui sont exposées au Théâtre Outremont pour le festival.


 

Table ronde - Atelier - Causerie

Table ronde
Vendredi 9 mars à 17h00
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT

D’EST EN OUEST – Table ronde : animée par Patrick Martel, scénographe et chargé de cours à l’UQÀM, avec des directeurs de festivals d’Asie, d’Europe, des États-Unis et de l’Alberta.


Théâtres de Papier, atelier de fabrication - Great Small Works (New York)
ATELIER POUR ADULTES, 16 ans et +
Samedi 10 mars 2012 à 10 h
Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475, avenue Bloomfield
30$ - Achetez et récupérez vos billets au Théâtre Outremont

Great Small Works animera un atelier de théâtre de papier, forme popularisée au 19e siècle dans les salons et qui permettait aux amateurs de présenter des spectacles devant famille et invités.

Depuis 1993,  Great Small Works a été à l’avant-garde du renouveau de cette forme théâtrale aux États-Unis, créant plusieurs douzaines de spectacles. Le théâtre de papier est peu couteux, accessible à tous et s’inscrit dans l’esprit « démocratique » du 21e siècle.

L’atelier comprendra une initiation au théâtre de papier – son histoire et ses formes contemporaines – et la création rapide et ‘trash’ de spectacles de papier. Avec la série Terror As Usual comme modèle, les participants seront invités à créer leur propre théâtre de papier à partir de fait divers ou de l’actualité.

Nombre de participants : 12
Durée : 6 heures
Photo: © Mark Sussman


Manipulôson, atelier de fabrication - Jacques Boutin (Québec)
ATELIER POUR ENFANTS
Dimanche 11 mars 2012 à 14h30 h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT

Durant cet atelier, bruits, sons et musique guident les enfants qui sont appelés à prêter vie aux marionnettes. Elles sont joyeuses, peureuses, tristes ou féroces; tantôt elles marchent, glissent, dansent et chantent. Actions et émotions figurent au programme de cette activité. Chaque enfant fabrique une marionnette qu’il rapporte ensuite à la maison.

Marionnettiste depuis plus de trente ans, Jacques Boutin est un maître de la fabrication de marionnettes et d’ateliers de création pour les enfants. Il travaille dans de nombreuses écoles à travers la province et transmet sa passion aux petits et grands.

Photo: © Michel Pinault

  • Matériel fourni
  • Nombre d’enfants: 24
  • 5 ans et +
  • Durée : 75 minutes
  • Mezzanine du Théâtre Outremont

Café-causerie
José Babin, Nadine Walsh, Emmanuelle Calvé, Marc Béland, Jean Cummings
Dimanche 11 mars 2012 à 12 h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
GRATUIT

Dans un cadre informel, deux équipes de créateurs présentent l’avancée de leur projet en gestation.

Pâtisseries et café seront servis.

...la suite (détails)

LE FIL BLANC – Théâtre Incilné – Montréal

La metteure en scène José Babin et la comédienne Nadine Walsh partagent avec nous la démarche qui les guide dans la création du prochain spectacle du Théâtre Incliné: Le fil blanc… La marionnette pour porter un sujet terrible.

Il était une femme montagne, blanche comme la neige, qui adorait la musique. Un jour, l’Ogre de la Guerre a gravi son territoire dans un bruit effroyable de métal et de feu. Pénétrée par 1000 hommes et par 1000 chevaux, elle est enfermée dans un trou avec les restes du champ de bataille. Elle enfantera un être étrange, « Chose », qui grandira et deviendra la première de la lignée des femmes-cheval.

...À quelle sorte d’humanité ce monde-là peut-il donner naissance?

À travers cette connivence atypique entre mère et fille, il est question de la vie qui bat malgré toutes les horreurs, de la terre qu’on déchire. Il est question de la résistance ultime des femmes et de la musique interdite par la folie des hommes.

Comme dans les tragédies grecques, les personnages sont plus grands que nature, la situation aussi. Dès lors, on peut se permettre la démesure qui somme toute, est un reflet troublant de la réalité.

Forme : Comédiennes, objets, marionnettes et musicien en direct évoluent dans un espace enseveli. Les objets sortent de la matière, les marionnettes s’extirpent de la terre et le violon est rempli de sable.

Pour ce monde qui a désespérément besoin de poésie.

Équipe de création :

D’après le conte de la Femme-Montagne de Francine Alepin, José Babin et Nadine Walsh
Scénarisation et mise en scène : José Babin
Complice à la dramaturgie : Francine Alepin
Musique : Guido Del Fabbro
Décor : Guy Fortin
Marionnettes et costumes : Leigh Gillam
Éclairages : Alain Lavallée
Projections : Alain Lavallée et José Babin
Assistantes à la mise en scène : Karina Bleau et Karine Sauvé
Interprètes: Nadine Walsh, José Babin et Guido Del Fabbro au violon.


FEMMES MARINES – Montréal

La chorégraphe Emmanuelle Calvé et le marionnettiste Jean Cummings viendront présenter Femmes marines. La richesse de ce projet de recherches et création est issue de la rencontre d’artistes chevronnés de différentes disciplines depuis l’été 2011. Le conte inuit de la Femme Squelette établit des rapports inusités entre le mouvement du corps-marionnette et celui de la danse-théâtre. La matière de ce conte a permis d’élaborer, à travers la chorégraphie, les grandes questions qui touchent aux cycles naturels Vie-Mort-Vie. «Les contes rassemblent, les rencontres font l’histoire.» Emmanuelle Calvé

Équipe de création:

Directrice artistique, chorégraphe, interprète, conception des marionnettes: Emmanuelle Calvé
Interprète: Marc Béland
Interprète: Louise Laprade
Scénographe: Richard Lacroix
Conception et construction des marionnettes: Jean Cummings
Mentor artistique: Silvy Panet-Raymond


 


 LIEUX

 

 

Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest
Billetterie : 514 495-9944
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Oboro
4001 Rue Berri,local 200
Billetterie : (514) 844-3250
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Maison St-Just
32, avenue St-Just
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École Paul-Gérin-Lajoie-D'Outremont
475, avenue Bloomfield
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Aux Écuries
7285, rue Chabot
Billetterie :(514) 328-7437
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