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4-5 avril 2014, 20h30
Hakanaï
Conception Adrien Mondot & Claire Bardainne
Danse Akiko Kajihara
Interprétation numérique, en alternance Adrien Mondot, Claire Bardainne

Hakanaï est une performance chorégraphique pour une danseuse évoluant dans un volume d’images en mouvement. Dans la langue japonaise, Hakanaï définit ce qui est impermanent, fragile, évanescent, transitoire, entre le rêve et la réalité. Mot très ancien, il évoque une matière insaisissable associée à la condition humaine et à sa précarité, mais associée aussi à la nature. Il s’écrit en conjuguant deux éléments, celui qui désigne l’homme et celui qui désigne le songe. Ce collage symbolique est le point de départ de cette partition pour une danseuse rencontrant des images, faisant naître un espace situé à la frange de l’imaginaire et du réel. Les images sont animées en direct, selon des modèles physiques de mouvement, au rythme d’une création sonore également interprétée en direct. À l’issue du temps de performance, l’installation numérique est ouverte aux spectateurs.


Section vidéo


Création sonore Christophe Sartori, Loïs Drouglazet
Régie générale Laurent Lechenault
Design et construction : Martin Gautron et Vincent Perreux
Dispositifs informatiques : Loïs Drouglazet
Lumière: Jérémy Chartier
Costume : Johanna Elalouf
Regard extérieur : Charlotte Farcet
Direction technique : Alexis Bergeron
Administration : Marek Vuiton
Diffusion : Charlotte Auché
Crédit photo : Adrien M / Claire B

Régulier 22$ / Ainés 20$ / Réduit 18$

Durée : 45 minutes

Production : Adrien M / Claire B
Coproductions, aides et soutiens : Les Subsistances (Lyon), Centre Pompidou-Metz, La Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée, Noisiel Atelier Arts Sciences (CEA ,Grenoble - Hexagone, Scène nationale de Meylan - CCSTI Grenoble la Casemate), Les Migrateurs, Pôle Sud (Strasbourg), Les Champs Libres (Rennes), Centre des Arts (Enghien), Ville de Lille, Maison de la Culture de Nevers, Micro Mondes (Lyon).
Présentation Usine C


Usine C
1345, avenue Lalonde
Billetterie: (514) 521-4493

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Dates antérieures (entre autres)

7-8 février 2014, Mois Multi (Québec)

 
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 Critique
Critique

par Pascale St-Onge

Retour critique sur À la recherche des canards perdus et Hakanaï

Temps d’images est un festival encore méconnu du grand public, mais qui propose déjà sa neuvième édition cette année, à l’Usine C. Magnifique plateforme des rencontres et des formes artistiques, la présente édition se veut un questionnement sur notre époque et notre façon transformée de communiquer et d’interagir avec le monde.

En cette première journée du festival, trois courts spectacles de 50 minutes ont été présentés. À la recherche des canards perdus et Hakanaï sont deux spectacles complètement différents et aux démarches complètement opposées, mais qui se rejoignent sous la bannière du festival et de ses questionnements.

À la recherche des canards perdus se présente sous la forme d’une conférence ludique menée par Frédéric Ferrer. Après avoir créé quelques spectacles traitant du réchauffement climatique et de problèmes environnementaux, Ferrer s’interroge sur une expérience / opération de la NASA, mettant « en vedette » 90 canards de plastique. Ceux-ci auraient été déployés en Arctique afin de constater des bouleversements du réchauffement climatique sur la calotte glacière, mais auraient malencontreusement disparus. Pour reprendre une réplique bien lancée par l’artiste, « …si on réussit à perdre un avion dans l’océan, vous essaierez de retrouver des canards en plastique ! ». La conférence, présentée de façon d’abord très officielle, nous présente finalement un homme dépourvu de moyens face à l’état de la planète et aux grandes institutions scientifiques qui devraient tout tenter pour la sauver. La sensibilisation est au cœur de cette conférence teintée d’humour et d’absurdité. Sous la forme d’un spectacle qui refuse toute théâtralité, on tente à nouveau de parler politique sur une scène et la démarche provoque de multiples questionnements.

Hakanaï, pour sa part, est d’abord en soi un dispositif scénique particulier : un cube dont chacune des parois reçoit des projections vidéos interactives et dynamiques et au centre duquel une femme danse et communique avec l’image. Chaque mouvement de la danseuse fait réagir en direct les projections et le mouvement de l’image. La musique est également interprétée en direct et le tout est une expérience onirique où l’œil se régale. Un travail technique impressionnant de la part de toute l’équipe, mais malgré l’esthétisme fort intéressant et inspirant de l’ensemble, la chorégraphie et la présence même de l’humain dans ce spectacle semble vide de sens et questionnable. Il semblerait qu’on puisse aller beaucoup plus loin et exploiter davantage cet objet qui nous permet de développer une relation tangible avec le numérique, puisqu’il ouvre une multitude de portes vers un imaginaire aux possibilités infinies.

Vendredi et samedi prochain, c’est la deuxième et dernière partie du festival. Encore une fois, ce sont trois spectacles qui seront présentés dans les murs de l’Usine C : Jérusalem Plomb Durci, Moving in this world et Sea Sick. Un événement qui gagne à être connu !

05-04-2014