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Beu-Bye 2018
Du 14 au 29 décembre 2018, 19h30 - deux représentations les 22 et 29 décembre, 15h et 19h30
pas de représentation les 16, 17, 18, 23, 24 et 25 décembre

Pour cette édition anniversaire, qui souligne les 5 ans du Beu-Bye, toute l’équipe s’est réunie pour vous présenter une revue de l’année haute en couleur et drôle à souhait. À travers des sketchs déjantés, des numéros chantés et des chorégraphies endiablées, venez dire Beu-Bye à 2018 de la meilleure façon qui soit. La traditionnelle revue de l’année de Québec, c’est à La Bordée que ça se passe !


Texte Jean-Philippe Côté, Philippe Durocher et Lucien Ratio
Mise en scène et script-édition Lucien Ratio
Interprétation Joëlle Bourdon, Mathieu Campagna, Jean-Philippe Côté, Philippe Durocher, Nicolas Létourneau, Monika Pilon et Nicola-Frank Vachon


Crédits supplémentaires et autres informations

Décor et éclairages Jean-François Labbé
Costumes : Marie-Sophie Gauthier
Musique : Mathieu Campagna
Chorégraphies : Claude Breton

Mardi au samedi 19h30, sauf deux dernier samedis 16h

17 avril - mardi-rencontre

TARIFS
Régulier : 30 $
60 ans et plus* : 26 $
30 ans et moins* : 22 $

* Une pièce d’identité sera demandée lors de l’achat et/ou lors de l’entrée en salle.
Les tarifs incluent les frais de service et les taxes.
Possibilité de changer de date jusqu’à 24h d’avis à la billetterie. Des frais de 3 $ par billet s’appliquent.
Aucun remboursement sur les billets.

Une production du Collectif du Temps qui s'arrête


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Critique disponible
            
Critique

Il est maintenant temps de dire Beu Bye à l’année qui se termine… La traditionnelle revue de l’année, concoctée par le Théâtre du Temps qui s’arrête depuis maintenant cinq ans, prend d’assaut ces jours-ci les planches du théâtre de la rue St-Joseph pour un rendez-vous festif, musical et humoristique. Car pour affronter plus sereinement l'année qui s'annonce, il est bon de regarder en arrière et rire un peu, voire beaucoup, des événements qui ont marqué l’actualité.

La cuvée 2018 ne fait pas exception : les auteurs Jean-Philippe Côté, Philippe Durocher et Lucien Ratio (aussi à la script-édition), épaulés par quelques amis invités dont Marc Auger, Claude Montminy, Jonathan Gagnon et Érika Soucy, ont su retracer les moments forts (et moins forts!) de l’année pour concocter des numéros parfois inégaux, mais somme toute hautement divertissants.

Peut-être dû à l’expérience, peut-être dû aux célébrations du cinquième anniversaire, ce Beu Bye est sincèrement « une coche au-dessus » des autres éditions. Tout d’abord, grâce aux nombreuses chorégraphies d’Ariel Charest, qui a su admirablement bien mettre en mouvement les nombreux personnages qui peuplent cette revue de l’année. Puis grâce au house band, composé de Philippe Grant aux claviers, Simon Guay à la guitare et la basse et Gabriel Morin-Béland à la batterie et aux percussions, qui succède au multi-instrumentiste Mathieu Campagna. Le spectacle profite à fond du trio, non seulement lors des transitions musicales réussies, mais lors des nombreux tableaux qui proposent des chansons réarrangées ou originales. Mentionnons d'ailleurs l'hommage tout en musique aux grands disparus de l’année, d’Aretha Franklin à Avicii, de Carmen Campagne à Dolores O’Riordan en passant par un triplé Charles Aznavour ; un moment fort touchant.

Une équipe de feu, un trio de musiciens talentueux et une manière toujours originale et surprenante d’aborder les événements des douze derniers mois font de ce genre de rendez-vous annuel un succès qui se répète année après année.

Les comédiens Joëlle Bourdon, Jean-Philippe Côté, Philippe Durocher, Nicolas Létourneau, Monika Pilon et Nicola-Frank Vachon brillent tous et toutes à un moment ou un autre des sketchs proposés. Le numéro d’ouverture, sur la musique du rappeur de l’heure, Loud, et de la découverte d’En direct de l’univers, Christophe Maé, met rapidement la table. La grève à la SAQ digne d’un film d’horreur, l’ouverture du IKEA, la pénurie de main-d’œuvre au Québec sur l’air d’une chanson de La Bolduc (fort bien écrit et livré), la classe d’école primaire menée par le professeur Régis, réunissant Jean-François Gosselin, Pierre-Karl Péladeau et Gilles Lehouillier pour un oral sur le troisième lien, ont été dans les numéros les plus applaudis. Mais c’est lors des tableaux faisant les meilleurs amalgames que la troupe frappait le plus fort. Notons celui mettant en vedette un François Legault célébrant son « couronnement » sur les grands succès d’un groupe britannique « couronné », un Passe-Partout des plus modernes, alors que Canelle découvre Instagram et que Passe-Montagne arrive en renfort pour empêcher une gaffe de type appropriation culturelle, ou encore celui mélangeant un des jeux les plus emblématiques d’Ubisoft et le fameux pacte environnemental ; un cocktail meurtrier. Que dire de Justin Trudeau en petit explorateur, avec son ami Castor ? Hilarant. Et c’est avec brio que les créateurs ont su disséminer quelques clins d’œil et réutiliser quelques bons flashs d’un tableau à l’autre - dont une ritournelle sur « tout ce qui est interdit », d’abord dans un sketch mettant en scène des femmes d’Arabie saoudite qui peuvent enfin conduire et durant un court numéro sur la légalisation du cannabis. Bravo d’ailleurs à l’équipe d’avoir su faire preuve de retenue sur cette nouvelle somme toute incontournable, après le matraquage médiatique d’octobre dernier. Même les musiciens s’en donnent à cœur joie avec quelques reprises qui font écho à l’actualité, dont le fameux Baby it’s cold outside et Frosty the snowman

Certains tableaux se sont avérés moins réussis, dont celui d’une audition pour une pub de raquette, qui devait rappeler le « scandale » SLAV. Un numéro qui, sur papier, marchait peut-être, mais qui n’a créé aucune étincelle sur scène. Ou celui, longuet, de Martine Ouellet en capitaine pirate, au bateau qui prend l’eau (davantage une fausse bonne idée qu’un tableau raté). En sacrifiant ce type de sketch et en resserrant l’action lors de quelques autres, l’équipe et les spectateurs n’en tireraient que des bénéfices.

Au moment d’écrire ces lignes, une seule représentation a eu lieu ; il est incontestable que des ajustements seront à venir, dont, on espère, au plan sonore. Lors de la première, plusieurs paroles de chansons étaient carrément inaudibles ; il était dommage de rater les nombreuses trouvailles mélodiques des auteurs. Quelques ajustements de micros et, peut-être pour les prochaines années, la projection des paroles sur un écran en haut de la scène, seraient souhaitables.

Une équipe de feu, un trio de musiciens talentueux et une manière toujours originale et surprenante d’aborder les événements des douze derniers mois font de ce genre de rendez-vous annuel un succès qui se répète année après année. Longue vie au Beu Bye !

15-12-2018


 
La Bordée
315, Saint-Joseph Est
Billetterie : 418-694-9721

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