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29 avril 2012, 15h (rencontre avec les artistes), 6 mai 15h
Matinées scolaires : du 25 au 27 avril 9h30 et 13h30, du 1er au 4 mai, 9h30 et 13h30 (4 mai 19h30)
La ville en rougeLa ville en rouge
Dès 9 ans
Texte : Marcelle Dubois
Mise en scène : Martin Genest
Avec : Joanie Lehoux, Sylvain Ward, Annik Landry, Israël Gamache, André Robillard

Un été, où l’air est devenu irrespirable, une bande d’amis inséparables décide de révolutionner leur vie et de quitter les champs boueux de Sainte-Inertie-de-l’Énergie. Leur but? Se rendre, par leurs propres moyens, jusqu’à la mythique et lointaine Ville en Rouge avec l’espoir de devenir quelqu’un, d’être les plus grands et de réécrire leur histoire et celle de leur région éloignée. Entre l’espoir et les déceptions, ce périple initiatique est balisé par l’amour fraternel, l’amitié sincère, le goût de l’absolu et les désirs qui se pointent à la fin de l’enfance.

La Ville en rouge c’est un road movie pour l’enfance, un texte inspiré de l’expression : « Peindre la ville en rouge » qui veut dire sortir, s’éclater, faire la fête.

Le texte de Marcelle Dubois a été finaliste au Prix Annick Lansman, 2010.

Cette 40e création du Théâtre du Gros Mécano propose une fois de plus une dramaturgie mise en valeur par un théâtre d’acteurs, cette fois-ci porté par des interprètes québécois et acadiens. Les marionnettes de Pupulus Mordicus apporteront une nouvelle dimension au travail artistique de la compagnie.


Section vidéo
une vidéo disponible


Marionnettes et maquettes: Pierre Robitaille
Scénographie et éclairage : Christian Fontaine

Durée du spectacle : environ 60 minutes

Coproduction Théâtre du Gros Mécano (Québec), Théâtre Pupulus Mordicus (Québec) et Le Théâtre populaire d’Acadie (Caraquet)


Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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 Critique
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par Magali Paquin

Un été qui s’annonce comme les autres à Sainte-Inertie-de-l’Énergie. Blasée de flâner derrière le garage du village, Flé convainc son frère Léo et ses amis Paty et Minus (Joanie Lehoux, Sylvain Ward, Annik Landry, Israël Gamache) de fuir leur quotidien étouffant pour partir vers la Ville en rouge, ce lieu mythique où toutes les aspirations se réalisent. Inspirée par Che Guevara et ses Carnets de voyage, la jeune fille entraîne ses amis dans un périple « révolutionnaire » qui ne suit toutefois pas le déroulement prévu. Ce qui se voulait au départ une quête d’aventure se transforme en quête d’identité pour les membres du groupe, auquel se greffe sur la route un cinquième compère (André Robillard).

Cette pièce, qui se présente comme un « road movie » (ou plutôt un « road theater ») pour l’enfance, donne peu de temps pour souffler. La mise en scène dynamique de Martin Genest s’appuie principalement sur un décor fait d’une plate-forme circulaire pivotante divisée par un écran, permettant sa modification en coulisse pendant que l’action occupe le devant de la scène. Et changements de décor il y a en quantité, bien que ces derniers soient pour la plupart virtuels. Les différents lieux d’action sont en effet identifiés par une projection vidéo qui ne laisse pas place à l’équivoque… ni à l’imagination, car l’excès d’éléments figuratifs atténue la magie propre au théâtre, lorsqu’avec de petits riens on construit un grand monde. Ces décors virtuels ont pourtant une origine bien concrète, puisqu’ils s’appuient sur de magnifiques maquettes que l’on retrouve simultanément sur scène mais qui, malheureusement, ne sont pas exploitées à leur plein potentiel. Le recours à la vidéo trouve cependant son sens lorsqu’il s’agit d’illustrer les rêves et les ambitions des « enfants de la révolution ». On y perçoit alors la touche du Théâtre Pupulus Mordicus, bien connu pour son travail avec les marionnettes. Les personnages livrent également leurs réflexions en s’adressant à la caméra, mais le concept reste à peaufiner, notamment pour synchroniser l’image aux paroles.

La représentation de presse était la première devant public, ce qui explique probablement que l’interprétation des acteurs n’y était pas toujours sentie et le jeu scénique, pas toujours maîtrisé. Mais ce qui accroche à l’œil du critique n’est pas nécessairement visible à celui du spectateur : une jeune fille d’environ 8-9 ans s’exclamait avec enthousiasme que « la pièce était vraiment cool ! ». Il faut dire que cette production est très accessible : le texte de Marcelle Dubois propose un récit simple, truffé de péripéties, est fondé sur un langage de tous les jours (gros mots compris) et le jeune public est susceptible d’être interpellé par la quête d’aventure proposée. La pièce gagnera certainement à quelques représentations supplémentaires ; le périple initiatique qui en constitue la trame de fond ne s’en déploiera que mieux.

26-04-2012