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2 octobre 2011, 15h (Rencontre avec les artistes) ; 9 octobre 2011, 11h et 15h
Matinées scolaires : du 28 au 30 septembre 2011, 9h30 et 13h30, 4 au 7 octobre 2011, 9h30 et 13h30
MouvingMouving
Dès 5 ans
Collectif de création : Étienne Bayart, Marc-André Charron, Mathieu Chouinard, Claude Fournier, Isabelle Roy et Dan Watson
Avec : Marc-André Charron, Mathieu Chouinard, Isabelle Roy et le musicien Claude Fournier

Trois personnages insolites attendent un autobus… qui n'en finit plus de ne pas arriver. Peu à peu, leur imagination sans limite les embarque dans une aventure inattendue. Un triangle amoureux drôlement improbable se crée et ces êtres aux corps maladroits, mais étonnamment agiles se découvrent, s'énervent, s'aiment, s'emballent créant un véritable tourbillon d'aventures.

Les jeunes artistes de Satellite Théâtre sont déjà de véritables virtuoses du jeu clownesque. Leur approche du mouvement, du personnage et du théâtre d'objets est une ode à l'imagination et à la création. Ce spectacle explore les thèmes de l'errance, du voyage et de la différence. Ce périple, par la simplicité de son exécution et par la complexité de ses voyageurs, permet l'émergence d'une humanité à la fois cinglante et touchante, empreinte d'une savoureuse folie.


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Musique originale : Claude Fournier
Éclairages : Justine Chrétien et Conrad St-Gelais
Durée : Représentation scolaire : 55 minutes
Représentation grand public : 75 minutes

Durée : Représentation scolaire : 55 minutes
Représentation grand public : 75 minutes

Coproduction : Satellite Théâtre (Montréal) avec Houppz! théâtre (France) et créé au Théâtre Populaire d'Acadie.


Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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 Critique
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par Magali Paquin


Crédit photo : Joêl St-Pierre

Au pied d’un arrêt d’autobus, trois personnages clownesques se rencontrent. Le grand coincé, la rigolarde et le dégourdi (Mathieu Chouinard, Isabelle Roy et Marc-André Charron), nez en trompette à l’extrémité écarlate comme il se doit, tuent l’attente en faisant connaissance. De gestes en rires, sans mot dire ou si peu, ils passent d’inconnus à complices de jeu, défiant leurs différences en conjuguant leurs univers respectifs. Co-création de Satellite Théâtre (Montréal) et Houppz ! Théâtre (France), la pièce Mouving est une gaie incursion dans le monde de l’amitié et de l’imaginaire.

Dans un espace où le décor se fait quasi absent à l’exception de quelques boîtes, valises et accessoires, les trois comiques sont rois. Au coin de la scène, se trouve bien le comparse musicien (Claude Fournier) qui s’assure d’agrémenter l’action de mélodies ou de sons joyeux, mais son intégration reste discrète. Les projecteurs se fixent sur les acteurs dont le jeu insiste, comme le veut le théâtre clownesque, sur les mimiques et gestuelles, qu’ils rendent d’ailleurs à merveille. S’ils ouvrent la bouche, c’est surtout pour en extirper des cris et des gloussements, pousser la chansonnette ou partager un avis laconique en entremêlant français, anglais et espagnol. Les mots sont superflus pour saisir ce monde où dominent l’imagination, l’amitié et la folie badine. L’histoire sans intrigue se déploie toutefois tranquillement. Bien que la pièce insiste sur le mouvement, l’ensemble adopte un rythme relativement lent et uniforme malgré quelques épisodes de frénésie et de joie bien sentie. Rien pour amoindrir l’intérêt, car les pauses et les silences génèrent un suspense décuplant l’impact des cocasseries… et le plaisir des enfants.

L’un des traits de cette pièce risque pourtant d’agacer profondément certains parents et enseignants. Le placement-produit, interdit à la télévision pour jeune public, ne l’est pas au théâtre et Mouving ne s’embarrasse pas du caractère éthiquement douteux de telles pratiques. Un marchand de beignes bien connu y occupe ainsi une place de choix, tant au niveau des accessoires que de certains dialogues. Lorsque les références commerciales constituent un élément-clé d’un scénario ou d’une démarche réflexive, ces initiatives peuvent se justifier. Mais tel n’est pas le cas dans Mouving, où le placement-produit n’a absolument pas sa raison d’être. Alors que les enfants sont constamment bombardés de publicités, il est malheureux de ne pouvoir y échapper dans l’intimité des salles de théâtre jeunesse.

29-09-2011