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Du 16 au 30 décembre 2007
Hors-saison, 4 à 9 ans

Le Noël de M. Scrooge

Adaptation théâtrale : Paul-Patrick Charbonneau (d’après Charles Dickens)
Mise en scène : Martin Genest
Interprètes : Valérie Laroche, Patrick Ouellet, Pierre Robitaille et Sylvio-Manuel Ariola

Cette veille de Noël est un jour comme les autres pour Ebenezer Scrooge. Une dure journée de labeur vient de se terminer. Rouillé de fatigue, il recompte précautionneusement l’argent qu’il a caché, puis il va se coucher. Mais aux douze coups de minuit, une visite impromptue le tire de son sommeil : son associé Marley, mort depuis sept ans, se tient devant lui… Cette apparition marque le début d’un long voyage à travers le temps où Scrooge fait la connaissance de spectres, tous disposés à lui ouvrir les yeux sur son avarice.

Marionnettes et théâtre masqué contribuent à l’originalité de cette adaptation du célèbre conte de Noël de Charles Dickens. Fantômes et personnages plus grands que nature se côtoient dans un univers burlesque et festif.

Les Gros Becs présentent pour une troisième fois ce grand succès du Théâtre Pupulus Mordicus qui a séduit par son humour et sa fraîcheur. Le tandem formé par Pierre Robitaille, à la conception de marionnettes, et Martin Genest, à la mise en scène, a su, une fois de plus, insuffler la magie qui nous entraîne dans ce monde fantastique.

Ce spectacle est exclu de l'abonnement : 17 $ / enfant, 20 $ / adulte
Un prix spécial est offert aux abonnés : 14 $

Posez un geste de partage en apportant au théâtre des livres jeunesse et denrées non périssables qui seront remis au Pignon Bleu, organisme communautaire oeuvrant auprès des enfants.

Concepteurs : Félix Bernier Guimond, Sylvie Courbron, Yves Dubois, Valérie Gagnon-Hamel , Vano Hotton et Pierre Robitaille

Durée du spectacle : environ 50 minutes

Une production du Théâtre Pupulus Mordicus (Québec)

Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

 

par Yohan Marcotte

Qui n’a jamais connu Le Noël de M. Scrooge sera ravi de le découvrir entre les mains de Pupulus Mordicus, qui nous a récemment proposé Jacques et son maître de Kundera, au Théâtre du Trident, et qui prépare actuellement L’Oiseau vert de Gozzi au même endroit.

Leur réputation n’étant plus à faire, l’équipe de marionnettistes reprend à nouveau au Théâtre Les Gros Becs le spectacle Le Noël de M. Scrooge créé en 1999. De cette pièce que l’on présente pour les 5 ans et +, je me permets d’insister sur le « + » car, sans hésitation, le spectacle est pour un public de tous les âges. À commencer par le propos de cet incontournable conte de Noël, écrit par Charles Dickens, qui ne peut laisser les adultes indifférents. Scrooge, vieil avare, s’aperçoit grâce au concours de trois esprits manifestant l’essence de ses Noëls passés, présents et futurs que son cœur s’est desséché au cours de sa vie… Il n’a pas toujours été grippe-sou et il a déjà su aimer.

Le texte, qu’on n’a pas cherché à ajuster au vocabulaire enfantin, reste un classique touchant ce qui a de plus revitalisant dans l’existence : l’amour. À cet égard, la mise en scène, joyeuse et joueuse, fait sourire les grands et s’émerveiller les petits, en surprenant tout ce beau monde ! Les effets spéciaux atteignent leurs buts, bien que l’on distingue certaines trappes (!), mais cela ne porte pas à conséquence, car tous ces petits mécanismes, parfois visibles, ne sont jamais prévisibles. D’ailleurs les cœurs d’enfants ne s’attardent pas à ces menus détails puisqu’ils importent peu lorsque l’on a la capacité de croire à l’univers qui est offert à nos yeux écarquillés. Et on suggère avec peu d’éléments de décors : un grand fauteuil transformable, deux écrans pour la projection d’ombre et quelques accessoires !

Les ambiances de ce conte animé sont très réussies et mystérieuses. Les couleurs des objets sont très lumineuses grâce à l’utilisation de lumières fluorescentes et de peinture phosphorescente. Ces procédés permettent de suggérer que certains objets lévitent ou volent avec un effet très convaincant. Par contre, ce résultat n’est permis que par une relative obscurité sur la scène et dans la salle. Alors, soit dit en passant, si vous comptez y amener un ou une jeune enfant, assurez-vous que ces fréquentes ambiances de pénombre ne l’inquiète pas trop, car d’entrée de jeu on y a recourt à plusieurs reprises pour l’apparition de fantômes revenants d’outre-tombe. Cette mise en garde doit être prise avec un grain de sel car ces scènes sont présentées avec un soupçon d’humour et de caricature, car le but est loin d’effrayer le public… Il en demeure que durant la représentation, la personne qui a le plus peur, c’est M. Scrooge. Celui-ci se voit confronter à lui-même devant la mort qui l’attend patiemment…

L’équipe de comédiens-manipulateurs, composée de Valérie Laroche, Patrick Ouellet, Pierre Robitaille et Sylvio-Manuel Ariola, est d’une très grande cohésion. Chacun donne vie à plusieurs personnages humains et marionnettes avec brio et justesse. On sent sur scène le plaisir qu’ils peuvent éprouver à présenter ce spectacle nécessitant une chimie de groupe afin que chacune des multiples interventions prenne place. Il faut dire que cette mise en scène de Martin Genest est réglée au quart de tour.

Pour plonger dans l’esprit des Fêtes ou encore pour passer un bon moment à découvrir ou redécouvrir M. Scrooge dans une adaptation qui va à l’essentiel, réservez vos places rapidement aux Gros Becs : ils n’y sont que jusqu’au 30 décembre 2007.

18-12-2007