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Festival de Casteliers 2017
11 mars 2017, 16h
La fièvre du castor
Spectacle familial, 8 ans +
Texte : Maggie Winston, Anne Lalancette, Rae-Anna Maitland
Mise en scène, éclairage et traduction : Anne Lalancette

La Fièvre du castor raconte dans une mise en scène loufoque l’histoire d’une famille de castors et d’une famille d’humains qui habitent au cœur de la forêt québécoise. Toutes deux vivent un même cauchemar : le développement commercial qui menace leur coin de paradis. Une lutte perpétuelle s’engage chaque été entre construction et destruction, entre les deux familles alliées et leurs adversaires. Et si les castors pensaient comme nous?!

Spectacle sans façon, d’humour et de carton, de la nouvelle génération, La Fièvre du castor est lauréat de deux Frankie Awards au Festival Fringe de Montréal en 2016.

Fondée à Vancouver en 2007 par Maggie Winston, la compagnie Lost & Found Puppet Co. est basée à Montréal depuis janvier 2016. Elle a participé à divers festivals tels que le OUF! festival Off Casteliers (Montréal), le Vancouver Fringe Festival et le Out The Box Puppetry Festival (Le Cap, Afrique du Sud). Lost & Found Puppet Co. explore la relation qui se crée entre les humains, les objets, les plantes et les animaux.


Scénographie et conception des marionnettes : Maggie Winston
Marionnettes : Maggie Winston et Rae-Anna Maitland
Musique : Kendal Zier
Animation : Molly Winston
Récit : Ken Frankel, Sally Winston, Phyllis Margolick
Photo : Joanna Pitsounis

Techniques : marionnettes, objets, ombres, vidéo et clown

Durée : 45 minutes

Production Lost & Found Puppet Co. (Montréal)


Section vidéo


Théâtre MainLine
3997 Boulevard Saint-Laurent
Téléphone: 514 849-3378

A:22$ E:16$ R:20$ G:15$
Billetterie : 514 495-9944 ou en ligne ici
A : adultes (13 ans et +) | E : enfants 12 ans et – | R : réduction * | G : groupes (10 pers. et +)
(*Membres AQM, étudiants, aînés 65 ans et +, acheteurs de trois billets de spectacles différents ou plus.
Taxes et redevance incluses.
Les clients qui auront acheté en ligne ou par téléphone des billets au tarif réduction devront présenter une carte d’identité avec photo à l'entrée de la salle de spectacle.

 
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Critique

Au Mainline Theatre sur la rue Saint-Laurent un samedi après-midi en dessous des normales saisonnières, la pièce La Fièvre du castor conçue par Lost & Found Puppet Co. attire davantage un public constitué principalement d’adultes. Son exécution scénique s’avère seulement à moitié concluante. 


Crédit photo : Louis-Martin LeBlanc

Fondée en 2007 à Vancouver, la compagnie réside à Montréal depuis l’an dernier. Elle a participé, entre autres, au OUF! Festival Off Casteliers et au Out The Box Puppetry Festival en Afrique du Sud. Son approche : explorer les liens entre les humains, les objets et les animaux. La pièce, dans sa version originale, fut récipiendaire de deux prix Frankie au Festival Fringe de Montréal. Créée pour les spectateurs de huit ans et plus, La Fièvre du castor traite de manière loufoque de la cohabitation entre une famille de rongeurs et d’êtres humains en plein cœur de la forêt. Or, un développement industriel menace leur tranquillité. Une confrontation s’enclenche ainsi entre la nature et un «progrès économique» peu compatible avec l’environnement. Pendant environ trois quarts d’heure, l’intrigue cherche à nous sensibiliser sur les ressemblances entre nous et ces animaux pour contrer les menaces au territoire.   

Dans une mise en scène d’Anne Lalancette (également responsable des éclairages et de la traduction des quelques phrases dites en français qui succédaient chaque fois à leur équivalent en anglais), les interprètes et marionnettistes Maggie Winston et Rae-Anna Maitland évoluent dans un décor aux allures de bric-à-brac, avec, notamment, des rideaux bleus et beiges. L’un de ces derniers sert également d’écran pour des projections qui ressemblent à certains vieux documentaires éducatifs des années 1960-1970. Avant le début de la représentation, des chants d’oiseaux se font entendre. Surgissent par la suite deux curieuses créatures vêtues de casques de poils, de lunettes, de dents protubérantes et des bottes d’hiver. Les deux complices transportent des branches de bois qu’elles rongent à l’occasion, et se permettent à l’occasion d’interagir directement avec l’auditoire.

Les meilleurs moments de la production surviennent lorsque les deux personnages exploitent davantage les dimensions les plus truculentes de leur personnalité, par des sons ou des onomatopées, plutôt que par la parole, ou encore, par un jeu corporel parfois assez cocasses. Or, les nombreuses avenues empruntées (dont un apport visuel plutôt didactique, un fil conducteur parfois nébuleux et des brefs passages plus anecdotiques) donnent une impression de méli-mélo où les airs populaires de La Bolduc (Ça va venir, découragez-vous pas), de The Supremes (Baby Love) et de Men Without Hats (The Safety Dance) distraient les oreilles, surtout celles des plus grands. Parmi les aspects les plus appréciés de l’ensemble, soulignons de mignonnes marionnettes à tige, un castor géant que l’on aurait aimé voir davantage, une conception sonore intrigante et deux actrices sympathiques.      

«Une pièce de résistance à mordre à pleines dents», peut-on lire dans un extrait vidéo de présentation du spectacle sur YouTube. Pourtant, cette Fièvre du castor aurait mérité plus de consistance dans sa démonstration.  

11-03-2017