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Le Carrefour international de théâtre

du 14 au 31 mai 2008

retour horaire complet

Seagull-Play (La mouette)
22-23 mai, 19h, 24 mai, 21h, 25 mai, 15h
Lieu : Complexe Méduse - Salle Multi (541, De Saint-Vallier Est)
Admission générale

Rencontre avec les artistes le 25 mai à 16 h 45, après la représentation
Français et portuguais avec surtitres français
Durée : 1 h 40
34 $

Emílio de Mello, Enrique Diaz
[Brésil]

Présenté en collaboration avec le Festival TransAmériques

Écrite en 1896, La Mouette a mis quelques années à s’imposer auprès des contemporains d’Anton Tchekhov, mais figure aujourd’hui parmi les pièces les plus jouées dans le monde entier. Bien qu’il s’agisse d’un classique, il peut être utile d’en rappeler les grandes lignes avant de se laisser emporter par l’énergie folle qu’y ont insufflée les membres de la Companhia dos Atores…

Accompagnée de son amant, le grand écrivain Trigorine, la célèbre actrice Arkadina visite son fils Treplev à la campagne. Gonflé d’ambitions littéraires, ce dernier cherche à fonder un art nouveau en dehors des canons bien établis — ceux-là mêmes qui ont valu à Trigorine sa notoriété. Mais même Nina, l’amoureuse de Treplev, reproche à ses écrits de manquer de vie. Elle s’enfuira d’ailleurs bientôt avec Trigorine, trompant à la fois la mère et le fils, avant d’être délaissée à son tour et de sombrer dans le désarroi. Devant ses échecs littéraire et amoureux, mais aussi devant la difficulté de faire coïncider ses idéaux et son quotidien, Treplev remettra sa vie en question.

Pièce sur les conflits de génération, les amours non partagées, les relations entre l’art et la vie ainsi que sur les défis que présente le quotidien de l’artiste, La mouette offre un matériau très riche. Enrique Diaz s’est allié deux collaborateurs, les comédiens et metteurs en scène Emilio de Mello et Mariana Lima, pour réfléchir à la meilleure manière de la porter sur scène. Leur conclusion? Plutôt que de présenter une version conventionnelle de La mouette, dont la forme finie et léchée ne traduirait pas l’éternelle quête de sens des personnages, il faut opter pour une version « en chantier », un savant mélange d’extraits de la pièce et de création collective.

Tout comme ils l’avaient fait dans Répétition. Hamlet, auquel la critique française a décerné le prix du Meilleur spectacle étranger 2005-2006, Diaz et ses acolytes nous révèlent tout le travail qui se fait en amont d’une représentation. La pièce de Tchekhov, qui demeure au centre du spectacle, intègre ainsi de nouveaux éléments comme des didascalies de l’auteur lui-même, des commentaires émis par les membres de la troupe, des souvenirs de Répétition. Hamlet, des extraits du journal de Stanislavski portant sur Tchekhov, des extraits vidéo, etc. Loin de détruirent la trame narrative de La mouette, ces éléments extérieurs la resserrent et l’enrichissent. Le dénuement de la scène, les accessoires dérisoires manipulés avec un grand sérieux par les comédiens, les glissements constants entre la fiction de Tchekhov et la réalité de la troupe — tout concourt dans Gaivota (le titre brésilien) à ouvrir des brèches dans la frontière qui sépare l’art de la vie.

Directeur de la Companhia dos Atores depuis sa fondation en 1987 à Rio de Janeiro, au Brésil, Enrique Diaz a assumé la direction du Teatro Ziembinski de 1994 à 1997 et de l’Espace culturel Sergio Porto en 1998. Il dirige également depuis 2002 le groupe de théâtre in situ Coletivo Improviso, qui utilise l’improvisation et la multidisciplinarité pour poser un nouveau regard sur la vie urbaine. Se définissant avant tout comme acteur, Diaz explore aussi bien le jeu que l’écriture collective et la mise en scène de textes contemporains ou classiques. Il a par ailleurs joué dans plusieurs films, dont La Maison de sable d’Andrucha Waddington (2006) et Carandiru de Luis Carlos Vasconcelos (2003). C’est en 2003 qu’Enrique Diaz s’est produit pour la première fois en France avec le spectacle A Paixo Segundo G. H. (La passion selon G. H.), d’après un texte de Clarice Lispector. Il a depuis collaboré avec plusieurs artistes français et travaille régulièrement en France en tant qu’artiste associé à la Ferme du Buisson. De nombreux prix, dont les Molière, ont souligné la force et l’originalité de son approche théâtrale.

Texte : D’après Anton Tchekhov, adapté par les comédiens et le metteur en scène
Mise en scène : Enrique Diaz
Interprétation : Enrique Diaz, Emilio de Mello, Alessandra Negrini, Felipe Rocha, Lorena da Silva, Isabel Teixeira, Thierry Trémouroux
Scénographie : Afonso Tostes
Lumière : Maneco Quinderé
Costumes : Cello Silva
Musique : Lucas Marcier, Rodrigo Marçal (Arp.x Studio)
Direction du mouvement : Cristina Moura
Vidéo : Daniela Fortes, Enrique Diaz
Projet de Emílio de Mello, Enrique Diaz & Mariana Lima
Production : Emílio de Mello, Enrique Diaz
Diffusion : Made In Productions
Co-production : Temps d’images 2007 / La Ferme du Buisson, Scène Nationale de Marne-La-Vallée
société productrice Centro de Empreendimentos Artísticos Barca Ltda
Avec le soutien de Correios, Eletrobrás, Funarte/Petrobras
Avec l’aide de l’ONDA pour la traduction

Pour tout autre activité ou informations, veuillez consulter le site officiel au www.carrefourtheatre.qc.ca

*Un grand merci aux gens du Carrefour international de théâtre de Québec; toutes les images est les informations ont été fournies par eux ou prises sur leur site officiel.