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Les 9, 10, 17 et 18 mai 2012, 20h
Vous n'avez aucun nouveau message
Texte et interprétation: Tiphaine DeReyer
Mise en scène: Geneviève Maynard

« Trouver un chum à Montréal n'est pas si facile! La preuve? Jeanne: jeune femme dynamique, drôle, intelligente, cultivée et pas si moche (si on se fie aux maudits magasines Arg#***) !!! En dépit de sa bonne volonté et des efforts investis dans ses recherches, elle est toujours... CÉLIBATAIRE! Et non, c'est loin d'être une matante! »

Arrivée de France en 2008, Tiphaine DeReyer s'est rapidement fait voir sur les planches par l'entremise des auditions du Quat'Sous en tant qu'autodidacte en 2009. De plus elle a participé à plusieurs éditions de l'événement théâtral 24 heures pour jouer, ainsi qu'à un court métrage québécois La craie, écrit et réalisé par Philippe Frenette-Roy.


 

Tarif: 20$ régulier, 17$ étudiant

Un spectacle de Ya + Ka


Théâtre de l'Esquisse
1650, rue Marie-Anne Est
Billetterie : 514-527-5797


Dates antérieures (entre autres)

Du 10 au 19 juin 2011 - Fringe

 
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 Critique
Critique

par Gabrielle Brassard

Bienvenue sur votre messagerie. Vous aussi, vous avez droit à l’amour, susurre une sensuelle voix masculine au répondeur de Tiphaine DeReyer, la comédienne et auteure de Vous n’avez aucun nouveau message.

Pour son premier spectacle solo, présenté seulement quatre soirs sur la petite scène du théâtre de l’Esquisse, la Française arrivée à Montréal en 2008 nous entraine à la recherche du grand amour. Cette quête s’avère une tâche ardue, témoignages les plus loufoques à l’appui. Seule sur scène, la comédienne au grand charme se promène entre son bureau, son appartement et ses soirées, souvent bien arrosées, en racontant anecdotes et histoires d’amour. Vous n’avez aucun nouveau message avait été présenté en première au festival Fringe 2011.

Comme seul décor : un bureau, dont la décoration se transforme pour signifier le changement de saison (un sapin synthétique, un cœur en satin, un arbre de fausses feuilles d’automne) et un sofa, pour illustrer l’appartement de la célibataire. Une dizaine de paires de chaussures trainent un peu partout sur la scène et permettent à cette belle femme de faire passer les différents moments de l’action. Pantoufles le matin, talons pour une soirée, bottes pour l’hiver… Avec un humour grinçant, des moments plus touchants et dramatiques et juste assez de constats sur les hommes, surtout québécois, et dont certains sont justifiés, Tiphaine DeReyer arrive à traiter d’une réalité à laquelle beaucoup de femmes peuvent s’identifier.

Complexes physiques, incompréhension des étapes d’une relation, rencontres décevantes, tout y passe, malgré la courte heure de cette pièce. On reste d’ailleurs un peu sur notre faim. La conclusion est légèrement abrupte, et laisse une impression de fin en queue de poisson. L’histoire est parfois décousue, sautant rapidement dans le temps. Certains passages auraient également pu être plus élaborés. En même temps, force est de constater que lorsqu’une relation ne fonctionne pas, autant dans la réalité que sur scène, une suite est difficile.

L’écriture de Tiphaine DeReyer est limpide et agréable à entendre. Entre l’accent français québécisé par des expressions bien d’ici et ses envolées émotives sur son découragement de la gente masculine, la comédienne rend bien son propos, et l’on passe un agréable moment en assistant à Vous n’avez aucun nouveau message. Une empathie certaine, qui nous décroche bien des sourires et qui en même temps nous fait réfléchir sur les difficultés de trouver l’âme sœur, se dégage de cette pièce attendrissante. À découvrir.

15-05-2012