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Du 2 au 12 novembre 2010, 20h- en supplémentaires/tournée
Un violon sur le toit
Basé sur l'oeuvre de Sholem Aleichem
Par permission spéciale de Arnold Perl
Livret de Joseph Stein
Musique de Jerry Bock
Paroles de Sheldon Harnick
Traduction et adaptation de Yves Morin
Direction musicale de Pierre Benoît
Mise en scène de Denise Filiatrault
Avec Martin Larocque, Linda Sorgini, Émilie Josset, Émily Bégin, Olivier Girard, Sylvain Scott, Frédéric Desager, Arlette Sanders, Serge Goulx, Marci Ramirez, Sasha Samar, Daniel Delisle, Michael Daniel Murphy et Marc Angers.

Un violon sur le toit raconte l’histoire à la fois joyeuse et tragique d’une communauté juive au début du XXe siècle. Avec une touche d’humour et un amalgame d’émotions, les comédiens exposent le milieu hostile de ce village ukrainien de la Russie tsariste et les moyens que celui-ci prendra pour conserver ses racines et ses traditions.

Ce grand classique, basé sur l’œuvre de Sholem Aleichem, a vu le jour en septembre 1964 à Broadway et resta à l’affiche pendant près de huit ans. Après plus de 3 200 représentations, Un violon sur le toit s’est vue remettre neuf Tony Award, dont Meilleure pièce et Meilleur livret. Suite à son succès fulgurant, la pièce s’est transportée de nombreuses fois aux quatre coins du monde, en plus d’être adaptée au cinéma en 1971 par le réalisateur Norman Jewison. Plusieurs pièces musicales de cette comédie légendaire ont d’ailleurs été reprises, dont If I Were a Rich Man, récemment adaptée par la chanteuse populaire Gwen Stefani avec la chanson Rich Girl.

Prix des billets: 79.50$, 74.50$

Concepteurs :
Décor : Jean Bard
Costumes : Suzanne Harel

Théâtre St-Denis 2
1594 St-Denis
Billetterie : 514-790-1111

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 Critique
Critique
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par David Lefebvre

Sans tradition, nos vies seraient aussi précaires qu'un violon sur un toit...

Dès l'entrée des comédiens en scène, on sent immédiatement que la dernière production de la 60e saison du Rideau Vert sera surprenante. Un violon sur le toit (Fiddler on the Roof), créée aux États-Unis au milieu des années 60, puis adapté au cinéma en 1971, est une célèbre comédie musicale, récipiendaire de très nombreux prix, dont 9 Tony Awards, et jouée partout à travers le monde. L'histoire, même si elle se situe au début du siècle dernier, dans un minuscule village juif d'Ukraine, touche à des sujets intemporels et universels : la famille, les racines et les traditions, la religion et la dévotion à un dieu dans la vie de tous les jours, le changement, l’appartenance, l'amour d'un père pour ses enfants, l'amour tout court, qui se manifeste entre des personnes inattendues.

Dès l'entrée des acteurs, on ressent sans tarder la petitesse de la scène du théâtre de la rue St-Denis. Que personne ne percute un accessoire ou un collègue tient presque du miracle. Mais du même coup, il y a une énergie très intéressante qui se dégage de la troupe, canalisée, bienfaisante. Les différentes chorégraphies montées de main de maître par Monik Vincent nous proposent un heureux voyage, tout autant du côté juif que du côté russe de l'histoire. Il faut voir les quatre danseurs (Vitali Makarov, Sasha Samar, Daniel Delisle et Daniel Michael Murphy) exécuter des prouesses et des acrobaties qui ravissent les spectateurs.

Nous sommes aussi rapidement ébahis par la puissance et la justesse des voix des acteurs - en groupe ou en solo - que ce soit par la jolie bouche des trois filles (Lynda Johnson, Émily Bégin, Émilie Josset), ou celle du modeste tailleur amoureux (Sylvain Scott, lors de la première), de Perckik, le jeune révolutionnaire de Kiev (Renaud Paradis), ou de la maman ou du papa Golde (Linda Sorgini) et Tevye (Martin Larocque). Un travail minutieux semble avoir été accompli pour que la qualité des chants soit incontestable. Tous les comédiens et comédiennes jouent leur rôle avec plaisir, rendant ce bonheur contagieux à l'assistance. Marc Angers, dans son rôle du violoniste sur le toit, est malheureusement sous-utilisé, se matérialisant que deux ou trois courtes fois durant le spectacle.

Un violon sur le toit Un violon sur le toit
Crédit photos : Francois Laplante Delagrave

Pour faciliter la tâche des acteurs, la scène est relativement nue. Une plateforme sert à l'arrière-plan, comme une passerelle, quelques accessoires (charrette, tables, chaises) entrent et sortent et un écran, qui couvre toute l'arrière-scène, se charge de créer les nombreux «décors», par l'entremise de plusieurs projections, la plupart statiques, de ciel, de maison, de grange, de gare. L'idée est avantageuse, mais, surtout lors des moments animés, déçoit et mine même la scène en question. La finale d'ailleurs, même si elle se voulait idéaliste, optimiste et un peu fantastique, voire cinématographique, par cette projection de défilé d'hommes et de femmes au loin sous un soleil couchant, désappointe - heureusement, pas au point d'effacer et de nous faire oublier les nombreuses qualités du spectacle.

Véritable célébration des valeurs humaines, de la famille, de l'amour et de l'amitié, la pièce Un violon sur le toit que nous offre Mme Denise Filiatrault satisfait le plus difficile des spectateurs, par l'excellente du travail qui nous est présenté, la joie de vivre et la simplicité qui se dégagent de plusieurs scènes. Les nombreuses réflexions pertinentes et les discussions on ne peut plus intéressantes (et comiques) du père Tevye avec Dieu, lorsque, par exemple, il se questionne seul, sur sa terre, à propos de sa pauvreté, de son cheval malade, ou quand il doit prendre une décision importante, en aparté, comme le mariage d'une de ses filles, pesant le pour et le contre de la situation sont tous des moments délicieux, grâce au talent de Martin Larocque, qui, selon ce qu'on entend, rêvait depuis des années de jouer ce rôle.

Pour les représentations au Rideau Vert, on annonce complet. Deux séries de représentations ont été ajoutées à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau du 26 juin au 4 juillet et du 7 au 18 juillet 2009.

21-05-2009

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