Du 10 au 29 novembre 2009, 20h. Dimanche: 14h
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Rabbit RabbitRabbit Rabbit

By Amy Lee Lavoie
Directed by Guy Sprung
With Ashley Dunn and Howard Rosenstein

Qu’est ce qu’un pédophile et une prostituée naïve  ont en commun ? Écrire une pièce à leur sujet était le premier devoir de Lavoie lorsqu’elle a choisi ces deux personnages qui lui sont sortis lors d’un tirage au sort.

Larry, un clown pédophile, a rendez-vous avec Britney, une prostituée adolescente employée par un service d’escorte fétichiste. Britney n’a pas beaucoup de succès avec ses clients dernièrement et son pimp menace de lui montrer la porte. Larry a réquisitionné la fille qu’il fréquente d’habitude, une fille de 12 ans appelée Sabrina, mais elle n’était pas disponible. Il a vraiment besoin de son fix habituel car il a le béguin pour une jeune fille qu’il doit voir la semaine prochaine, à son anniversaire, lors d’un prochain job. Il a peur de ce qu’il fera s’il ne soulage pas ses besoins. Dans la chambre d’hôtel, c’est le jour J. Malgré des ébats sexuels embarrassants et traumatisants, malgré la nervosité de Britney et la déception de Larry, les deux personnages se créent un lien unique. Petit à petit, la chambre d’hôtel se transforme en confessionnal pour secrets sinistres et rêves d’avenir.

Guy Sprung, directeur artistique d’Inifnithéâtre, a découvert Rabbit Rabbit à travers le concours d’écriture Pam Dunn Write-On-Q, initié l’année dernière.  La pièce en question faisait partie des trois premières pièces choisies par un jury indépendant et a été inclut dans la séries de lecture The Pipeline 2009. L’été dernier, Rabbit Rabbit fut l’objet d’une production ‘workshop’  durant SummerWorks au Toronto’s Factory Theatre Studio et, par la suite a été lue au Canadian Stage Ideas and Creations Festival.

Décors et costumes Ariane Genet de Miomande
Conception d’éclairage David-Alexandre Chabot
conception sonore Tai Timbers
Régie Kathryn Cleveland

Billets
Admission générale : 20 $
Âge d’or/Étudiants : 15 $
Groupes (6+) : 10 $ (de même que pour les prévues)

Une création Infinithéâtre

Bain St-Michel
5300, St-Dominique
Billetterie : (514) 987-1774
box-office@infinitheatre.com

par Laura Flynn

“Nous croyons que le théâtre est une partie essentielle du discours démocratique d'une société, que du grand théâtre parle de et à sa communauté. Le théâtre est une expérience collective qui doit être à la fois un divertissement et une réflexion de et sur des problèmes sociaux et politiques significatifs”.

Voici une partie du mandat d’Infinithéâtre. Avec son début de la saison 2009 – 2010, Rabbit Rabbit, première mondiale d’Amy Lee Lavoie, Infinithéâtre reste fidèle  à ce propos. La pédophilie est toujours aussi un sujet controversé et délicat dans notre société. Étudiante à l’École Nationale du Théâtre, Lavoie annonce qu’elle veut “ouvrir la porte à un sujet tabou, et le laisser ouvert, le laisser suivre le public jusqu’à leur domicile”. Elle arrive à ce but. Un exemple de nouvelle écriture dans le théâtre anglophone, Lavoie montre une compétence forte. Sa confiance et sa maturité comme auteur dramatique brillent déjà dans cette pièce avec son emploi intelligent et économique des mots.

Rabbit Rabbit démontre un travail d’une équipe très forte qui apprécie la valeur des mots de Lavoie et la nature du thème. Sous la direction de Guy Sprung, directeur artistique d’Infinithéâtre, la production réussit à établir une certaine empathie chez le public. Elle est sensible au sujet, sans questionner l’intelligence du public. Ashley Dunn et Howard Rosenstein excellent dans les rôles de Britney, une prostituée adolescente, et de Larry, un clown pédophile. Ils montrent leurs côtés vulnérables et vulgaires. On découvre les deux âmes perdues dans une chambre d’un motel qui sert d’un confessionnal pour les deux. Les décors et les costumes d’Ariane Genet de Miomande complémente le texte et la mise en scène. Les décors et les costumes d’Ariane Genet de Miomande complètent le texte et la mis en scène. Les décors reflètent les vies fragmentées et laissent également l’ouverture au public de questionner eux-mêmes. La conception d’éclairage de David-Alexandre Chabot est simple et efficace, surtout dans sa façon subtile d’inclure l’éclairage typique du cirque. La conception sonore de Tai Timbers indique les tonalites sinistres de la pédophilie et du désarroi de la situation. Cependant, le texte et la mise en scène sont si forts qu’il n’est même pas nécessaire d’inclure d’élément sonore.

De toute façon, cette production de Rabbit Rabbit lance un excellent début à la fois de la carrière d’Amy Lee Lavoie comme auteur dramatique et de la saison  2009-2010 d’Infinithéâtre.

22-11-2009

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