Du 12 au 28 novembre 2009, 20h, 28 nov. 14h et 20h
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Une fois, j'ai voyagé à New YorkUne fois, j'ai voyagé à New York

Texte et mise en scène Jonathan Charbonneau
Avec Geneviève Côté, Marie-Daniel Lussier, Étienne Jacques, Bryan Morneau et Martin Tremblay.

Avril 98. Un parc... 4 amis qui s'y réunissent tous les soirs pour oublier leur peur de se voir vieillir... Puis, une nouvelle venue qui vient tout chambouler... Une fois, j'ai voyagé à New-York, c'est l'histoire de Joe, philosophe et amoureux. Mais c'est aussi celle de Véro, la paumée qui rêve de liberté, de Frank dit Le Poil, l’impulsif ayant un penchant pour l'autodestruction, d'Alain, l'hypersensible perdu entre deux univers, et d'Espéranza, celle qui cherche en vain à appartenir à une famille... Sans oublier Belzébuth, le chat du parc, qui semble sonder l'âme de ces 5 êtres incapables de s’accorder suffisamment d’importance pour enfin sortir
de l’ombre.

Une fois, j'ai voyagé à New YorkUne fois, j'ai voyagé à New-York, c'est l'histoire de 4 amis qui se rencontrent dans un parc tous les soirs... C'est l'histoire de Joe, le philosophe et amoureux. Mais c'est aussi celle de Véro, la tomboy qui rêve de liberté, de Frank dit Le Poil, ayant un penchant pour l'autodestruction, d'Alain, l'hypersensible perdu entre deux univers, et finalement d'Espérenza, la nouvelle venue en manque d'attention qui vient tout chambouler... Sans oublier Belzébuth, le chat, leur chat... Le chat du parc... Celui qui semble sonder l'âme de ces 5 êtres incapables de s’accorder suffisamment d’importance pour enfin sortir de l’ombre et s'avouer heureux...

Décors / éclairages : Vicki Grenier

Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14 novembre à 20h
Jeudi 19, vendredi 20, samedi 21 novembre à 20h
Jeudi 26, vendredi 27 novembre à 20h
Samedi 28 novembre à 14h et 20h

Carte Premières
Date Premières : du 12 au 20 novembre
Régulier 22$
Carte premières : 11$

Une création H2O Théâtre

Théâtre de l'Esquisse
1650, rue Marie-Anne Est
Billetterie : (514) 688-9348

par Olivier Dumas

Après une grinçante comédie sur la même scène le printemps dernier (Quatre chiens sur le même os), la jeune compagnie H2O propose ces jours-ci une touchante création, Une fois, j’ai voyagé à New York. Écrite et dirigée par Jonathan Charbonneau, la pièce dépeint avec sensibilité une jeunesse éperdue et paumée en quête d’un futur plus lumineux.

L’action se déroule en 1998 au Québec dans un parc où quatre inséparables amis se réunissent pour oublier leur présent incertain et la peur de se voir vieillir sans avoir rien accompli de significatif. Pour marquer l’époque, les derniers relents de la fameuse crise du verglas sont évoqués à quelques reprises. On suit durant près de deux heures les états d’âme de quatre jeunes adultes: Joe, le philosophe et narrateur de l’histoire, Véro, une jolie tomboy qui rêve de liberté et d’amour, Frank, surnommé Le Poil, qui se révèle avoir un penchant pour l'autodestruction et Alain, l'hypersensible perdu entre deux univers. Vient se greffer à ce noyau Espérenza, une séduisante nouvelle venue en manque d'attention qui vient tout chambouler... Le tableau ne serait pas complet sans Belzébuth, un gros matou noir qui sonde ces êtres pris dans les tourments de leur existence.

Par son style, Une fois, j’ai voyagé à New York se rapproche de certains drames psychologiques à l’américaine. Fort heureusement, l’auteur a su éviter les clichés et stéréotypes que l’on accole souvent aux personnages entre la fin de l’adolescence et le début de l’âge adulte. Il est parvenu à créer des figures nuancées dépeintes de manière assez crédible sans tomber dans le piège de la pièce à message ou le téléroman didactique à la Watatatow. Le réalisme des situations, autant dans les passages plus intimes que dans les instants traitant de sujets plus sérieux, comme l’alcoolisme ou la maladie mentale, s’exprime avec beaucoup de doigté. La seule petite déception concerne un dénouement qui aurait pu être plus cathartique, en raison d’une progression toujours soutenue de l’histoire.

Pièce qui sait mettre en valeur le jeu des acteurs, Une fois, j’ai voyagé à New York donne une belle tribune à des artistes talentueux et surtout fort prometteurs. En paumée attachante et mal dans sa peau, Marie-Daniel Lussier se révèle brillante, vibrante et douée avec une voix et une gestuelle d’une précision remarquable. Ayant eu la chance de la voir sur les planches précédemment en arriviste lucide dans Quatre chiens sur le même os, elle démontre une polyvalence qui sera intéressante à suivre au cours des prochaines années. La personnalité mystérieuse et ambivalente d’Espéranza dévoile l’aisance de Geneviève Côté à creuser et à cerner les nuances et les non-dits. Ses compères masculins Étienne Jacques, Bryan Morneau et Martin Tremblay complètent avec fougue et force une distribution dirigée habilement par Jonathan Charbonneau.

Les décors de Vicki Grenier recréent très bien l’ambiance glauque d’un parc urbain avec ses bancs et ses bouts de clôture sur la petite scène du Théâtre de l’Esquisse. En somme, la nouvelle production de H2O Théâtre se regarde et s’écoute avec plaisir et émotion.

17-11-2009

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