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Les 24 Préludes de Chopin + Henri Michaux : Mouvements
4, 5, 7, 8 décembre 2018, 19h
programme double avec entracte
hors-série

Les 24 Préludes de Chopin

Les 24 Préludes de Chopin de Marie Chouinard est une oeuvre pure et foisonnante, qui témoigne de la grande aisance de la chorégraphe à aborder les exigences de la forme classique. Ces déclinaisons en solos, duos, trios et mouvements d’ensemble composent une pièce à la fois jubilatoire et grave, où la danse fait corps avec la musique en un tout résolument contemporain, énergique et poignant.

Henri Michaux : Mouvements

En 1980, Marie Chouinard découvre Mouvements (1951) du poète et peintre Henri Michaux, qu’elle s’est plu à lire littéralement comme une partition chorégraphique. La scène est une page blanche où l’écriture se réinvente. Les danseurs de noir vêtus reproduisent les formes jaillies des textes et des dessins à l’encre de Chine de Michaux, leur rendant la fougue qui les a fait surgir. Sublime.

Reconnue dans le monde entier et lauréate de nombreux prix prestigieux, Marie Chouinard est l’une de nos plus grandes chorégraphes, qui a su marquer son art et son époque. La COMPAGNIE MARIE CHOUINARD jouit aujourd’hui d’une réputation mondiale et compte une trentaine de créations présentées internationalement, dont certaines se retrouvent au répertoire de grandes compagnies à travers la planète.


Crédits supplémentaires et autres informations

Les 24 Préludes de Chopin

Chorégraphie et direction artistique Marie Chouinard
Musique Frédéric Chopin, 24 Préludes de l’opus 28
Interprètes Sébastien Cossette-Masse, Catherine Dagenais-Savard, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Morgane Le Tiec, Luigi Luna, Scott McCabe, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, Clémentine Schindler
Lumières Axel Morgenthaler
Costumes Liz Vandal
Maquillage Jacques-Lee Pelletier
Production Compagnie Marie Chouinard

Henri Michaux : Mouvements

Direction artistique et chorégraphie Marie Chouinard
Musique Louis Dufort
Texte et dessins projetés Henri Michaux, tirés de l’ouvrage « Mouvements » (1951), avec la permission des ayants droit d’Henri Michaux et des Éditions Gallimard
Interprètes Sébastien Cossette-Masse, Catherine Dagenais-Savard, Valeria Galluccio, Motrya Kozbur, Morgane Le Tiec, Luigi Luna, Scott McCabe, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, Clémentine Schindler
Éclairage et scénographie Marie Chouinard
Environnement sonore Edward Freedman
Costumes Marie Chouinard
Coiffure Marie Chouinard
Voix Marcel Sabourin
Production Compagnie Marie Chouinard, avec l’appui de ImPulsTanz (Vienne)

Photo Sylvie-Anne Paré

Durée 0h45 + 0h35

Tarifs
régulier 55$ / aîné 52$ / réduit 42$
Frais :
En ligne 3,75$ par billet
Au téléphone 2,75$ par billet
Pas de frais directement à la billetterie

La Compagnie Marie Chouinard remercie chaleureusement le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts de Montréal.
Présentation Usine C


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Critique disponible
            
Critique

Marie Chouinard revient en décembre avec un programme double à l'Usine C; les 24 Préludes de Chopin et Henri Michaux : Mouvements, pour notre plus grand plaisir.


Crédit photo : Marie Brassard




Crédit photos : Sylvie-Ann Paré

Ce programme présente deux parties très différentes, deux univers à l’opposé l’un de l’autre, mais qui se regardent avec le même plaisir. Et bien qu'il s'agisse de deux créations datant de 1999 et de 2011, elles sont encore profondément actuelles.

La troupe concoctée par Chouinard, différente de celles à l’origine des deux créations, est composée, comme toujours, de danseurs et de danseuses d’un talent exceptionnel, qui savent mettre l’entièreté de leur corps au service de la danse, et, dans ce cas-ci, de la musique et de l’art visuel.

En première partie, les danseurs et danseuses Catherine Dagenais-Savard, Valeria Gallucio, Motrya Kozbur, Morgane Le Tiec, Luigi Luna, Scott McCabe, Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, Clémentine Schindler et James Viveiros présentent 24 petits tableaux sur la musique, comme le titre du spectacle l’indique, Préludes de Chopin. Solos, trios, duos, ensemble ; 24 courts tableaux qui sont merveilleusement bien exécutés, les mouvements cadrant parfaitement avec les différents tons de la musique, en l’espace d’une heure.

Ce programme présente deux parties très différentes, deux univers à l’opposé l’un de l’autre (...) [qui] sont encore profondément actuelles.

On voit bien tout le génie et la créativité de Chouinard dans cette chorégraphie alliant danse contemporaine et musique des plus classiques ; un défi qui peut ne pas sembler être évident à la base. On a plaisir à observer comment les danseurs et danseuses interprètent les notes classiques de Chopin dans leurs mouvements. Leurs costumes noirs et translucides, cintrés de larges rubans adhésifs noirs aux endroits intimes ainsi qu’aux pieds et aux mains, font penser aux touches d’un piano. En plus de danser au rythme des classiques du compositeur franco-polonais, la troupe raconte certainement une histoire. Certains y voient les débuts, les hauts et les bas puis la fin de la vie, ou les tenants et aboutissements d’une relation amoureuse. D’autres se laissent simplement porter par les différents préludes et mouvements de danse, parfois drôles, tristes, colériques ou sensuels.

La deuxième partie nous emmène dans un tout autre univers, celui d’Henri Michaux, un poète belge mort en 1984. Bien qu’il ait publié surtout des poèmes au cours de sa vie, il a également fait paraître, en 1951, une oeuvre intitulée Mouvements, composée de 64 pages de dessins à l’encre de Chine, d’un poème de 15 pages et d’une postface. Chouinard, à l’aide desdits dessins projetés sur un immense écran en fond de scène, fait interpréter par la danse les gribouillis du poète. Le tout sur une musique presque techno, au bruit de fond lourd et fort rythmé par la basse. Il est vraiment fascinant de voir la troupe se prêter au jeu de tenter d’incarner des dessins, qui, soudainement, en plus de prendre forme à travers les corps, sont insufflés de mouvements. Une partie du poème est dit par l’une des danseuses alors que les autres continuent de donner vie aux dessins de Michaux. Une autre partie est récitée en voix hors champ à la fin de spectacle, qui se clôt par une série de mouvements des corps nus sous une lumière stroboscopique.

Dans les deux parties, aucun décor, sinon un immense plancher (noir, ensuite blanc) et l’écran qui projette les oeuvres. Mais nul besoin d’artifices scénographiques ; tout se passe dans les neuf corps qui donnent tout, dans la première ou la deuxième partie, au cours de ces deux heures qui passent rapidement. Un magnifique programme accessible à tous et que l’on regarde avec fascination, et surtout, un immense plaisir.

07-12-2018
 
Usine C
1345, avenue Lalonde
Billetterie: 514-521-4493

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