Du 16 avril au 10 mai 2009
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La robe de ma mère

(de 5 à 8 ans)

Texte Serge Marois
Mise en scène Sylviane Fortuny
Interprétation Denis Lavalou, Marcel Pomerlo, Claudine Ledoux

Deux étrangers sur une plage avec, dans leurs mains, un cadeau. Il fait beau, il fait chaud, le soleil est à son plus haut, et chacun est là, car il a rendez-vous avec une femme qui... n’arrive pas. Dans cette attente imprévue, un dialogue se tisse entre eux pour passer le temps. Mais voilà que, doucement, les banalités cèdent le pas à d’étonnantes connivences, les silences se transforment en sourires complices et les poignées de mains en jeux d’enfants. Mystère... Et si ces deux hommes n’étaient pas aussi étrangers qu’on le croit ? Et si c’était dans ces boîtes enrubannées que se trouve la clef du mystère ?

Bercée par la voix d’une chanteuse, cette création aborde, avec simplicité et tendresse, les liens privilégiés et déterminants qui nous unissent à nos mères.

ACTIVITÉS D'ANIMATION THÉÂTRALE

Le 17 mai à 15h.
Rencontrez les artistes du spectacle après la représentation. Gratuit.

Les 23 et 30 mai à 14h30.
Participez au parcours du spectateur. 10$ par personne, réservations requises.

Scénographie / Paul Livernois
Conception musicale / Pierre Labbé
Éclairages / Violaine Burgard
Costumes / Georges Lévesque

Une création de L’Arrière Scène

Maison Théâtre
245, rue Ontario Est
Billetterie : 514-288-7211

par David Lefebvre

En attendant maman

Simplicité et tendresse, voici les mots que nous retenons à la sortie de la Maison Théâtre, après la nouvelle pièce de Serge Marois, La robe de ma mère. Deux hommes se rencontrent sur une plage, près de la mer. Plusieurs parasols sont déjà en place, fermés, mais prêts à protéger du soleil les visiteurs et vacanciers. Les deux inconnus attendent quelqu’un, puis échangent quelques mots, et s'aperçoivent qu'ils ont beaucoup de choses en commun. Une connivence s’installe. Coïncidence ou jeu innocent de deux frères?

Portés et bercés par la voix fabuleuse de la mezzo-soprano Claudine Leroux, qui impressionne autant par sa technique de chant que par son registre, Gaston (Denis Lavalou) et Émile (Marcel Pomerlo) conversent par de courtes phrases économes, hachurées, des bouts de conversation qui, si nous sommes attentifs, racontent l'histoire d'une jeune fille devenue femme puis mère. Les deux hommes jouent, mangent, transforment la plage en un terrain de jeu et une scène où les souvenirs jaillissent et revivent pour quelques instants. Bien entendu, nous comprenons rapidement le lien indéfectible entre eux deux, puisqu'avec la notion de mère, vient celui de l'enfant. Ou plutôt des enfants. Jumeaux, Émile se sent "second", délaissé, assuré que l'autre est le préféré, le meilleur. Mais Gaston lui fait comprendre le contraire, qu'ils s'aiment et qu'ils s'acceptent tels qu'ils sont. Comme deux frères.

Pièce dépouillée, simple, La robe de ma mère nous accroche par la sensibilité de ses thèmes : liens maternel et fraternel et part d’enfance qui nous habite toujours. La scène reproduit une plage, au sol couleur de sable. Un grand écran éclairé d’un bleu azur donne l’impression d’un horizon de jour d’été. Une chaise longue, des accessoires (petits bancs, ballons, rouleau de polythène bleu pour imiter l’eau) et un piano viennent compléter le tableau.

La musique prend une place importante dans le récit mis en scène par Sylviane Fortuny. Autant la voix enchanteresse de Claudine Leroux peut nous séduire, autant le choix de certaines musiques pourrait faire décrocher certains enfants, moins sensibles au genre musical plus classique. Alors que des succès comme Les chemins d’été de Steve Fiset, lors d’une scène où les personnages se remémorent les balades en voiture, ou le hit de Janis Joplin, Me and Bobby McGee, lorsque les deux frères parlent des histoires d’amour passées de leur mère, viennent égayer l’histoire, d’autres moments, légers, comme un repas au spaghetti, sont étonnamment soutenus par des thèmes plus graves, empruntant parfois quelques notes à l’opéra.

Très joli hymne aux mamans, La robe de ma mère est une pièce lumineuse, ludique, teintée d’humour et d’amour, toute en finesse et élégance.

16-05-2009

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