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16 septembre 2011, 20h - Denise-Pelletier
24 septembre, 20h, Maison de la culture Ahuntsic
29 septembre, 20h, Salle Jean-Eudes, Maison de la culture Rosemont-Petite-Patrie
30 septembre, 20h, Théâtre de la ville, Longueuil
TabarinadesTabarinades
De Tabarin
Adaptation et mise en scène : Jean-François Gagnon
Avec Carl Béchard, Jean-François Gagnon, Bruno Piccolo, Ariane-Li Simard Côté
Et les musiciens de l'ensemble baroque Les Boréades : Francis Colpron, Hélène Plouffe, Karim Nsar, Femke Bersma, Olivier Brault, Jacques-André Houle, Ellie Nimeroski, Mélisande Corriveau, Francis Pelletier-Palma, Eric Milnes, Pierre Tanguay

Dans les années 1630 à Paris, du haut de ses tréteaux, au milieu des comédiens et musiciens de sa troupe, Tabarin, «avec sa barbe interminable, son feutre inlassablement remodelé et son immense pantalon», proposait aux passants du Pont Neuf et de la Place Dauphine de courtes farces en musique. S'inspirant des scènes les plus burlesques de la commedia dell'arte, Tabarin nous a légué un véritable théâtre des variétés façon XVIIe siècle!

La musique, choisie chez les maîtres du Baroque et interprétée par un ensemble remarquable, s'associe au théâtre pour créer une soirée inoubliable


Section vidéo
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Direction musicale et arrangements musicaux : Francis Colpron
Concepteurs et collaborateurs artistiques : Vincent Lefèvre, Ginette Grenier, Mathieu Marcil
Crédit image : Théâtre Denise-Pelletier

Une production des Boréades présentée par le Théâtre Denise-Pelletier en collaboration avec la Maison de la culture Hochelaga-Maisonneuve et le Conseil des arts de Montréal


Théâtre Denise-Pelletier
4353, rue Sainte-Catherine Est
Billetterie : (514) 253-8974

Maison de la culture Ahuntsic
10 300 rue Lajeunesse
(514) 872-8749

Salle Jean-Eudes, Maison de la culture Rosemont-Petite-Patrie
3535, boul. Rosemont
514-872-1730

Théâtre de la Ville
150, de Gentilly, Longueuil
Billetterie : (450) 670-1611


Dates antérieures

30 janvier 2010 - Monument-National

 
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 Critique
Critique

par Daphné Bathalon

Bonne voix et bonne mesure

Tout comme Carl Béchard l’avait fait avec son mémorable Malade imaginaire au TNM il y a cinq ans, les Tabarinades se veulent une fenêtre ouverte sur le théâtre au 17e siècle. Musique baroque, tréteaux, personnages issus en droite ligne de la commedia dell’arte, masques et coups de bâton : tout y est, sauf peut-être le public indiscipliné et les odeurs.

Francis Colpron, directeur artistique de l’ensemble Les Boréades, signe ici un très dynamique – et tout sauf didactique – petit cours d’histoire. Pas de dates, de noms, de guerres, de leçons barbantes, que la musique et le théâtre réunis pour divertir la populace, nous. Explorant, avec ce savoir-faire qu’on lui connaît, le répertoire baroque afin de le faire découvrir au public, l’ensemble Les Boréades impressionne à nouveau par sa maîtrise des instruments.

L’historiette des Tabarinades, plutôt secondaire, est celle du docteur Mondor et de son serviteur Tabarin qui tentent de contrecarrer les élans amoureux de la fille du docteur. On s’intéresse surtout, à travers les saynètes, aux échanges échevelés entre l’impertinent serviteur et son maître. En quelques questions apparemment bien innocentes, Tabarin s’amuse à tourner en ridicule le docte Mondor qui aime bien avoir réponse à tout. Rendu célèbre au 17e siècle par son créateur et interprète, Jean Salomon, le personnage Tabarin n’a rien perdu de sa verve ni de sa malice.

Sur scène, le métissage entre théâtre et musique proposé par le metteur en scène Jean-François Gagnon est des plus réussis. Tantôt, le théâtre attire toute notre attention, et la musique discrètement souligne les déplacements et les paroles des comédiens; tantôt, la musique occupe pleinement l’espace, nous faisant découvrir les merveilleuses sonorités de la viole de gambe, des violons, du clavecin et même des flûtes à bec. Les acteurs ne se gênent pas pour envoyer des flèches aux musiciens ou les inviter à s’exécuter. La leçon de flûte du « professeur » Francis Colpron à la fille du docteur fait d’ailleurs bien rigoler la salle, la pauvre Isabelle n’a pas même l’occasion de pousser la note! La musique accompagne également les nombreuses et énergiques pantomimes du quatuor d’acteurs, de la course-poursuite à la bastonnade en passant par l’ivresse de Tabarin.

Bien qu’au soir de la première, Gagnon (Tabarin) ait trébuché à quelques reprises dans ses répliques, toute la troupe, comédiens comme musiciens, offre un spectacle enrichissant et divertissant que l’on déguste avant tout avec les oreilles.

22-09-2011