Untouched Landsauf le samedi 23 mars : 15h
Tu voudrais que le territoire te prenne
en cuillère la nuit
le plus beau french boréal
t’attendre sur une île au milieu
du fleuve
avoir la liberté d’inventer,
de pousser en sauvage
t’agrandir le regard dans ce qui
ne t’appartiendra jamais.
I guess I need to go to that place where nowhere becomes somewhere becomes someone.
Quelque part sur la Côte-Nord, là où la route s’arrête, il y a une île qui accueille des âmes de passage pour qu’elles reprennent des forces dans le ventre de la nature. Une femme débarque sur ce bout de terre aride et se bute au campement d’une autre solitude échouée. Dans la cohabitation et l’exil, elles doivent affronter chez l’autre ce qu’elles enfouissent en elles-mêmes.
À l’orée de l’hiver, elles s’abandonnent à une intimité de survivance.
En alliant le théâtre, la musique, le cirque et la poésie, Untouched Land alias toi pis ta solitude en sachet déshydraté crée un espace de réflexion sensorielle sur notre rapport au territoire, au temps, à soi et à autrui.
Texte et mise en scène Maude Boutin St-Pierre, Érika Hagen-Veilleux
Avec
Maude Boutin St-Pierre et Érika Hagen-Veilleux
Crédits supplémentaires et autres informations
Collaboration à la création et à la mise en scène Rosalie Cournoyer
Direction de production et technique : Shanya Lachance-Pruneau
Assistance à la direction de production et à la direction administrative Rosie Belley
Concepteurs : Marilou Bois, Marianne Lebel et Émile Beauchemin
Mentorat Olivier Lépine et Harold Rhéaume
Durée : environ 1h15
TARIFS
Prix du billet à l'unité - frais de service inclus
Prix courant : 28 $ 30 ans et moins : 21 $ 60 ans et plus : 24 $ Groupe (12 personnes et plus) :
18 $
Une production Les Bambines
Deux inconnues se retrouvent sur une ile inhabitée de la Côte Nord – l’une est partie pour se perdre, l’autre pour se retrouver. Face à elles-mêmes, et face à l’autre, arriveront-elles à se poser, à s’ouvrir et à se découvrir? Avec Untouched Land, Premier Acte nous convie à une première création des Bambines, avec un texte et mise en scène de Maude Boutin St-Pierre et Érika Hagen-Veilleux. Si la production a peu de moyens, elle est riche en poésie et en images.
Crédit photos : Cath Langlois Photographe
Dès le début, on met la table avec une scène forte, qui définit le reste de la pièce et qui frappe l’imaginaire. Avec un séquenceur, Érika Hagen-Veilleux enregistre le bruit de sa respiration qui, peu à peu, se transforme en bruit de vagues, au rythme des inspirations et des expirations qui se chevauchent en boucles, se déployant doucement comme la fumée qui caresse la scène comme autant de vagues qui viennent lécher la grève.
C’est cette ingéniosité musicale qui fait toute la poésie de la pièce et qui ravit les spectateurs : les vagues, l’eau, le vent, le tonnerre, un feu de camp… Tout surgit sous nos yeux en un tournemain, pour notre plus grand plaisir.
Untouched Land forme un tout léger et profond à la fois, mettant en lumière la terre vierge et inexplorée que nous avons en chacun de nous. Pour se trouver, nul besoin de partir, d’aller ailleurs – il suffit de se pencher sur soi, explorant ainsi un territoire que nous sommes seuls à pouvoir fouler.
Les deux personnages sont un peu caricaturaux, l’une (trop) emmurée dans sa solitude, l’autre assoiffée de compagnie malgré son exil, mais cela sert bien la pièce qui suit leur lente évolution. Les deux inconnues s’apprivoisent et se retrouvent en équilibre au fil des mouvements de cirque et de danse où l’une sert d’appui à l’autre.
On note aussi un passage savoureux où l’on oppose la dualité des mots en français et en anglais, qui veulent dire la même chose, mais avec des différences toutes subtiles. Les Bambines jonglent avec les mots, les images et les sons – elles redéfinissent le cirque tel qu’on le connait au théâtre.
Untouched Land forme un tout léger et profond à la fois, mettant en lumière la terre vierge et inexplorée que nous avons en chacun de nous. Pour se trouver, nul besoin de partir, d’aller ailleurs – il suffit de se pencher sur soi, explorant ainsi un territoire que nous sommes seuls à pouvoir fouler.
14-03-2019
