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Embargo
Du 2 au 13 avril 2019, mardi au samedi 20h, sauf le samedi 13 avril : 15h

Un salon.
Le Gars. La Fille.
Ils n’ont pas de nom, n’en ont pas besoin.
C’est jour de fête chez La Fille, pour l’anniversaire de sa soeur.

Le Gars se présente, cadeau en main. Ça fait pourtant des mois qu’ils ne se sont pas vus. Des mois qu’ils ne sont plus ensemble.

Commence la joute. Si La Fille prend plaisir à l’ignorer, Le Gars, de son côté, ne s’en ira que lorsqu’il aura obtenu leur réconciliation.

Et s’il réussit ? S’il gagne ? Il faudra que La Fille gagne aussi. Qu’elle y gagne quelque chose.

Avec la violence vicieuse des ego blessés, dans un salon qui, de plus en plus, prend les traits inquiétants d’une prison, Embargo questionne la place que prend l’orgueil dans les relations humaines et s'interroge sur la possibilité de le confondre avec l’amour.

Le Gars. La Fille.
Ces bêtes qu’on regarde au zoo, la face collée contre la vitre.
Qui est le prédateur, qui est la proie ?
On ne sait pas.


Texte Lauren Hartley
Mise en scène Olivier Lépine
Avec Nicolas Dionne-Simard et Lauren Hartley


Crédits supplémentaires et autres informations

Directrice de production Marie-Claude Taschereau
Conceptrice Ariane Brière

Durée : environ 1h15

TARIFS

Prix du billet à l'unité - frais de service inclus

Prix courant : 28 $ 
30 ans et moins : 21 $  
60 ans et plus : 24 $  

Groupe (12 personnes et plus) :

18 $

Une production Collectif Cognac


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Critique disponible
            
Critique



Crédit photos : Cath Langlois Photographe

Diplômée de la cohorte 2016 du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Lauren Hartley présente au Théâtre Premier Acte son premier texte, Embargo, après un bref passage dans la métropole à l’Espace La Risée en novembre 2017. L’auteure s’est penchée sur la question de l’importance de l’égo dans les relations amoureuses et interpersonnelles. Une entité métaphysique en quelque sorte responsable de la jalousie et de l’orgueil chez l’individu et qui peut empêcher l’épanouissement d’une saine relation.

Embargo, c’est un gars (Nicolas Dionne-Simard) et une fille (Lauren Hartley) – on ne connaitra jamais leurs vrais prénoms – qui s’affrontent dans un jeu de manipulation et de séduction à l’intérieur de l’appartement de la fille. Lui veut la reconquérir et cherche à se faire pardonner après l’avoir trompé avec une autre fille un soir de fête. Elle, bien qu’elle veuille revenir avec lui, joue le jeu du souque à la corde émotif pour le faire souffrir un peu et sauver le peu d’orgueil qu’il lui reste, tout en réconfortant son égo dans le fait qu’au moins, la fille avec laquelle son chum l’a trompée était belle et que cela aurait été « vraiment pire » si cette dernière avait été laide.

Les comédiens démontrent une très grande maturité dans leur jeu. Lauren Hartley offre un jeu intelligent qui oscille avec justesse entre plusieurs registres d’émotions. Nicolas Dionne-Simard, quant à lui, semble être le choix tout indiqué pour ce rôle de l’amoureux repentant et donne la réplique à Hartley de façon aisée et naturelle. On croit à leur idylle dès les premiers instants de la pièce et la complicité des deux jeunes comédiens est palpable. Olivier Lépine signe une deuxième mise en scène en peu de temps à Premier Acte, lui qui avait assuré la direction de Blackbird en février dernier. C’est une fois de plus une pièce à deux personnages en huis clos à laquelle il s’attaque et l’idée d’installer les spectateurs nord-sud par apport à la scène est intéressante, témoignant d’une certaine façon de la dualité présente dans le conflit des personnages, un peu comme les deux côtés d’une médaille. Cette installation, bien que justifiable pour certains aspects, laisse pour compte les gens assis aux extrémités des estrades : ils doivent pratiquement se placer sur le bout de leur siège pour profiter de toute l’action présente sur scène pendant le spectacle. Plusieurs scènes proposent des angles de vue qui empêchent d’apprécier le jeu des comédiens qui se retrouvent souvent le visage caché à cause de la disposition des spectateurs et de la scène. La finale, dont on ne peut révéler les détails, fait passer étrangement Embargo d’un drame sentimental à un suspense, de manière plus ou moins réussie : l’élément de surprise s’avère plus cliché que réellement inattendu.

C’est un jeu du chat et de la souris dont personne ne sort gagnant auquel nous convie Embargo de Lauren Hartley. Un premier texte prometteur pour la jeune auteure et comédienne et une première présence sur les planches de la ville de Québec convaincante pour Nicolas Dionne-Simard.

08-04-2019


 

Premier Acte
870, de Salaberry
Billetterie : 418-694-9656
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Dates antérieures (entre autres)

Du 14 au 17 novembre 2017, 20h, 18 novembre 15h et 20h - Espace La Risée, Montréal