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Je cherche une maison qui vous ressemble
À la mémoire de Pauline Julien et Gérald Godin
Du 8 au 19 octobre 2019
mardi et mercredi 19h, jeudi et vendredi 20h, samedi 16h

Vingt ans après la mort de Pauline Julien, Catherine Allard a eu envie de créer un spectacle en hommage à la fièvre passionnelle et engagée de cette femme qui a laissé, tout comme son grand amour Gérald Godin, un héritage marquant pour le Québec. Mêlant poésie, documentaire, musique live et théâtre, cette création ranime la quête d’absolu et d’indépendance de ces deux icônes. Certains feront ici une merveilleuse découverte; d’autres saisiront cette chance d’y retrouver leurs idoles.

La pièce met en scène le couple contemporain que formaient la chanteuse et l’homme politique, tous deux engagés à penser un monde meilleur. L’autrice Marie-Christine Lê-Huu tisse, sur les traces de ce duo fascinant, une trame qui nous permettra tant de plonger dans notre mémoire collective que de nous tourner vers l’avenir.


Texte Marie-Christine Lê-Huu
Mise en scène Benoît Vermeulen
Avec les comédiens Catherine Allard et Gabriel Robichaud et les musiciens Gaël Lane Lépine et Cédric Dind-Lavoie


Entrevue

Ces deux voix qui nous rassemblent : entrevue avec Benoît Vermeulen et Marie-Christine Lê-Huu pour Je cherche une maison qui vous ressemble

Par Olivier Dumas


Crédit photo : Julie Artacho

Dans Je cherche une maison qui vous ressemble, Benoît Vermeulen conjugue le verbe de Marie-Christine Lê-Huu aux idéaux de Pauline Julien et Gérald Godin.

Le 1er octobre 1998 à l’âge de 70 ans, Pauline Julien nous quittait après un long combat contre une rare maladie dégénérative. La chanteuse est allée rejoindre son compagnon de route des trente dernières années : le poète-député Gérald Godin. Pourtant, au cours de la décennie subséquente, les traces de la « passionaria du Québec », reconnue pour ses engagements en faveur de l’indépendance du Québec et l’émancipation des femmes, ont tardé à se manifester, malgré l’acharnement de fidèles alliées comme Monique Giroux.
[lire la suite de l'entrevue]


Crédits supplémentaires et autres informations

Assistance à la mise en scène Ariane Lamarre
Scénographie et costumes Nathalie Trépanier
Costumes Estelle Charron
Lumière Etienne Boucher
Vidéo Julien Blais
Conception sonore Gaël Lane Lépine
Coaching vocal Marie-Claire Séguin
Maquillages Angelo Barsetti
Consultation au mouvement Myriam Allard
Direction de production Maude St-Pierre Léonard
Direction technique David Poisson
Agente de tournée Paule Maher

Durée à venir

Soirée rencontre
Tous les premiers vendredis de chaque spectacle, les créateurs se prêtent au jeu de questions-réponses pour expliquer les aspects de la production et entendre vos points de vue

TARIFS
PRIX EN PRÉVENTE : 25 $ (jusqu'à la veille du jour de la première)
PRIX DÈS LA PREMIÈRE DU SPECTACLE: 36 $
Lors d'ajout de supplémentaire : billet à 36$ en tout temps

STUDIO MARC DORÉ : 25$ en tout temps

*Les taxes et les frais de services sont inclus dans les tarifs
Choisissez 7 pièces ou plus de la programmation régulière et obtenez la carte privilège « Fidèle au poste ». Elle vous permettra de bénéficier de nombreux avantages

Billets suspendus : Inspirés des Cafés suspendus, les Billets suspendus vous invitent à faire un don dans le but d’offrir un billet à un inconnu n’ayant pas les moyens de se le procurer. Soucieux de développer un public riche, inclusif et ouvert sur le monde, le Périscope s’engage à combler la différence des dons pour proposer, ensemble, l’expérience de l’art vivant aux bénéficiaires des organismes suivants : PECH, Accès-Loisirs Québec, Maison Revivre. Les dons peuvent être faits directement dans le foyer du théâtre ou sur le site www.theatreperiscope.qc.ca

Production Compagnies Autels particuliers et Théâtre les gens d’en bas


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée lors de la création en septembre 2018

L’histoire de Pauline Julien et Gérald Godin en est une de passion. Passion amoureuse, passion politique, passion des mots.




Crédit photos : Marie-Andrée Lemire

Et c’est une Catherine Allard passionnée qui a eu l’idée de cette pièce à mi-chemin entre le music-hall et le théâtre documentaire, dans laquelle elle interprète une flamboyante Pauline Julien, en plus de se jouer elle-même. Et attention! On n'interprète pas un tel monument à la légère! Mais le lien personnel qui relie Allard à Julien, cet amour sincère que la comédienne lui porte, un amour transmis par son père, dont on finit par connaître l’histoire, est ressenti tout au long du spectacle et fait oublier les quelques petites maladresses de ce soir de première. Le tout est porté par l’écriture poétique de Marie-Christine Lê-Huu, qui sait se rendre touchante ou drôle selon le moment. 

Il est casse-gueule d’interpréter Pauline Julien, surtout en chansons. Allard s’y risque tout au long de la pièce et sa voix un peu hésitante pendant la première chanson gagne en assurance et en force ; elle finit par incarner Julien, corps et âme - elle lui ressemble même physiquement - et plusieurs chansons récoltent les applaudissements.

Gérald Godin, dans cette pièce décrite comme étant dédiée à la mémoire de Godin et Julien, fait presque figure de faire-valoir : c’est Julien qui est centrale, qui sert de fil conducteur. Est-ce une façon de redonner une voix à celle que les journalistes n’hésitaient pas à couper en entrevue au profit de Godin?

Et c’est une Catherine Allard passionnée qui (...) interprète une flamboyante Pauline Julien (...)

C’est aussi un pari risqué de vouloir raconter des épisodes de la vie bien remplie de personnes devenues mythiques en une pièce d’une heure et demie, tout en y intégrant des éléments audio et vidéo, des chansons et des poèmes, sans que le tout devienne un melting pot un peu chaotique. Bien que la première demi-heure puisse être déstabilisante, avec les sauts dans le temps, les histoires de Gérald Godin et de Gérald Allard (le père de Catherine Allard) qui s’entremêlent et les interventions des comédiens se jouant eux-mêmes afin d’apporter un aspect « commentaire » à la pièce, on finit par se retrouver et par apprécier les ruptures de ton.

D’ailleurs, la première intervention de Gabriel Robichaud en lui-même, lui qui joue aussi un Godin correct, vient surprendre les spectateurs et provoque les rires. Ces interventions des acteurs permettent d’amener les nuances nécessaires à cette pièce qui traite aussi de politique. Elles permettent de ne pas éviter le malaise actuel que suscite le projet d’indépendance ; au contraire, elles osent le nommer et le questionner. 

La mise en scène simple et épurée de Benoît Vermeulen est efficace. Les deux musiciens sont bien intégrés sur la scène et ne détonnent pas ; le décor composé de chaise et de petites étagères de livres ne distraient pas et le changement de costume de Catherine Allard permet de suivre la temporalité de la pièce. On peut par contre se demander si l’écran composé de plusieurs panneaux représentant des feuilles de papier est un choix judicieux, puisque les ombres de ces panneaux viennent diviser les images vidéo, traçant par exemple des lignes sombres sur les visages montrés.

Je cherche une maison qui vous ressemble veut, dans cette époque cynique qui est la nôtre, éveiller, transmettre, faire ressentir la force des convictions, la passion qui animaient Gérald Godin et Pauline Julien. Et lorsque la noirceur se fait sur les dernières notes chantées par Pauline Julien, on est à même de constater que le défi a été relevé avec brio.

14-09-2018

Théâtre Périscope
2, rue Crémazie Est
Billetterie : 418-529-2183

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Dates antérieures (entre autres)

Du 11 au 29 septembre 2018 - Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier