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L'incroyable légèreté de Luc L.
Du 13 au 31 mars 2018 - sera présentée à la Caserne Dalhousie

Après Les trois exils de Christian E. (2011) et Le long voyage de Pierre-Guy B. (2015), les Théâtres Sortie de Secours et l’Escaouette nous reviennent avec le dernier volet de leur triptyque. Entièrement indépendant des deux autres spectacles, L’Incroyable légèreté de Luc L. y est toutefois intimement lié puisqu’il ramène sur scène Christian Essiambre et Pierre Guy Blanchard, cette fois accompagnés de leur ami Luc LeBlanc.

Trois gars du Nouveau-Brunswick nés à quelques kilomètres les uns des autres; mêmes écoles, mêmes arénas, même Université et même passage au Pays de la Sagouine. Trois gars élevés dans un environnement social rude; batailles, exploits dangereux, violence, alcool. Trois gars devenus artistes dans un contexte où la fragilité est une faiblesse, où la sensibilité est réprimée socialement. Comment ces trois gars se sont rendus jusqu’ici, comment sont-ils devenus ce qu’ils sont? Après plusieurs mois d’exploration et fidèle aux deux premiers volets, Philippe Soldevila dresse ici, encore une fois, le portrait d’êtres extrêmement attachants et bouleversants, avec humour, profondeur et humanité. 


Texte et idée originale Philippe Soldevila, Christian Essiambre, Pierre Guy Blanchard et Luc LeBlanc
Mise en scène et direction de création Philippe Soldevila
Avec Christian Essiambre, Pierre Guy Blanchard et Luc LeBlanc


Crédits supplémentaires et autres informations

Assistance à la création Émile Beauchemin
Lumières Marc Paulin
Musique Pierre Guy Blanchard
Collaboration artistique Christian Fontaine
Direction artistique Philippe Soldevila et Marcia Babineau

Mardi et mercredi à 19 h
Jeudi et vendredi à 20 h
Samedi à 16 h

TARIFS
PRIX EN PRÉVENTE : 23 $ (jusqu'à la veille du jour de la première)
PRIX DÈS LA PREMIÈRE DU SPECTACLE: 36 $
Lors d'ajout de supplémentaire : billet à 36$ en tout temps

STUDIO MARC DORÉ : 23$ en tout temps

*Les taxes et les frais de services sont inclus dans nos tarifs

Le Triptyque incluant Les trois exils de Christian E. (critiques) et Le long voyage de Pierre-Guy B. (critique) sera présenté le 24 mars 2018, respectivement à 13h30, 16h30 et 20h (pour La légèreté)

Forfait à 60$ à l'achat des 3 spectacles  

Les billets et les détails sont disponibles sur le site du Théâtre Périscope


Mémoires inutiles
Du 13 mars au 5 mai 2018

Les Mémoires inutiles, projet numérique produit par Jean-Philippe Joubert et Nuages en pantalon – compagnie de création, sera diffusé dans le foyer du Théâtre Périscope. Il s’agit du quatrième arrêt de ce projet diffusé en itinérance; le premier arrêt étant le banc d’essai qui a eu lieu à la Maison de la littérature.

Pendant une grande portion de sa vie, Roland Lepage a rédigé quotidiennement son journal, qu’il a intitulé «Les Mémoires inutiles». L’installation numérique tire son origine de ces
écrits : Jean-Philippe Joubert a proposé à Roland de réaliser une série d’entrevues pour échanger sur son histoire et sur le monde d’aujourd’hui. Ces entretiens ont été découpés en
de courts extraits qui sont de nouveau assemblés dans une conversation exclusive à chaque spectateur.

Le spectateur est invité à choisir le cahier des Mémoires inutiles qui l’attire et à entrer dans le salon de Roland Lepage pour découvrir le créateur derrière La Ribouldingue, l’auteur du
Temps d’une vie, le directeur du Trident, l’acteur de théâtre, le voyageur aguerri, le collègue, l’ami, le fils.

Un site web présentant l’ensemble des extraits de l’exposition, sans contrainte de temps et d’espace, complémente cette installation (memoiresinutiles.ca).

Une production Théâtre Sortie de Secours et le théâtre l’Escaouette 


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Critique disponible
            
Critique



Crédit photos : Louis-Philippe Chiasson

Résultat d’un long processus d’écriture à 8 mains, L’incroyable légèreté de Luc L., clôt le triptyque regroupant Les 3 exils de Christian E. et Le long voyage de Pierre-Guy B. Encore une fois, la fiction se nourrit de la réalité de nos compatriotes acadiens hyper sympathiques, dans une pièce abordant l’enracinement, le succès professionnel et personnel, la paternité et le bonheur.

L’incroyable légèreté de Luc L. se veut un titre à double sens. S’il rappelle immanquablement le célèbre livre de Kundera, il fait surtout référence à la personnalité du personnage de Luc : si le côté comique très assumé, presque maladif, de l’homme engendre un certain détachement frivole, on peut aussi y voir un autre côté, plus cynique, qui plombe l’Acadien.

Avenant, Luc L. (excellent Luc LeBlanc, cousin véritable de Christian Essiambre) accueille le public à l’entrée de la salle : on est en plein enregistrement du talk-show L’Acadie right icitte (clin d’œil au vrai talk-show que LeBlanc a animé à Radio-Canada, Luc et Luc). Efficace, entre l’animateur de foule et l’animateur vedette, il met l’auditoire dans sa poche, qui s’amuse à jouer le jeu du public touriste à Moncton. Puis, comme un collage, on se déplace au travers du temps et de l’espace, dans une fluidité extraordinaire qui a fait le succès des deux premiers volets ; des répétitions d’un spectacle qui sera présenté à l’Île aux puces pour le 150e anniversaire du Canada jusqu’au fameux talk-show où Luc reçoit ses vieux chums Christian E. (Christian Essiambre, tout aussi occupé que préoccupé) et Pierre-Guy B. (Pierre Guy Blanchard, survolté), on passe par plusieurs moments personnels, dont le voyage dans l’Ouest de Luc pour quelques spectacles d’humour, qui, pour plusieurs raisons, le feront paniquer. À travers ces va-et-vient, les trois hommes s’engueulent, se confrontent, se demandent pardon entre deux ou trois bières ; trois boys qui débattent de leurs situations personnelles et professionnelles, qui réfléchissent sur leurs rapports au succès (et celui des autres, spécifiquement Christian E. et ses contrats qui semblent mirobolants pour ces gars du nord du Nouveau-Brunswick), sur leurs insécurités, le courage de rester ou de briser la routine.

En véritable chef d’orchestre, l’auteur et metteur en scène Philippe Soldevila a su conserver l’authenticité des personnages pour créer une pièce encore une fois riche et sincère. Lors de la première, présentée ce mardi 13 mars à la Caserne Dalhousie, le public a pu sentir une certaine fragilité dans la prestation des trois hommes – plusieurs changements avaient été apportés la veille ou le matin même. Si quelques scènes restent à fignoler et à clarifier, dont celles des répétitions (difficile de saisir sur quel spectacle exactement les trois hommes travaillent), le tout se tient pourtant admirablement bien. L’écriture dramaturgique et théâtrale est encore perceptible, mais l’on ressent absolument toute la sincérité et la vulnérabilité des protagonistes et des comédiens.

C’est un véritable bonheur de renouer (ou de rencontrer pour la première fois) ces trois Acadiens dans un spectacle qui boucle la boucle d’une série tout aussi généreuse, lucide qu’exaltante.

14-03-2018


 

Théâtre Périscope - Sera présenté à la Caserne Dalhousie, 103 rue Dalhousie
2, rue Crémazie Est
Billetterie : 418-529-2183

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