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Ceux qui n'existent pas
Dès 10 ans
Théâtre de mouvements acrobatiques et musique
Dates grand public : 22 novembre 2019, 19h30, 24 novembre 15h
Scolaire : du 18 au 22 novembre 2019

Forcée à l’exil pour survivre, une jeune migrante confie son histoire aux murs étrangers qui la retiennent captive. Un long et dur chemin pour fuir les préjugés et espérer une vie meilleure. Retrouvera-t-elle la sécurité et la dignité qui lui ont été enlevées ?

LE SUJET COMPLEXE DE L’EXIL, RACONTÉ AVEC FORCE, COURAGE ET DYNAMISME

Entremêlant récit épique et virtuosité acrobatique, Ceux qui n’existent pas propose une expérience théâtrale à la fois touchante et impressionnante, où les mouvements sont guidés par la présence déterminante du violoncelliste Claude Lamothe sur scène. Une magnifique odyssée qui nous amène à réfléchir sur ces frontières qui séparent les gens, celles qui font perdre l’identité, celles qui sont source de conflits, celles que l’on cherche à franchir à tout prix… Et celles que l’on réussit à faire tomber


Idéation et mise en scène Yves Simard
Texte Pascal Brullemans
Interprétation Andréanne Joubert, Hugues Sarra-Bournet et Mathieu Aumont


Crédits supplémentaires et autres informations

Scénographie et costumes Pierre-Étienne Locas
Lumières Martin Sirois
Musique Claude Lamothe
Maquillages et coiffures Suzanne Trépanier

Sera aussi présenté à la Maison Théâtre du 19 au 29 février 2020

Rencontre avec les artistes le 22 novembre

Durée : 60 minutes

Tarif : 21$
Forfaits disponibles à l'achat de 3 billets et +
Un rabais est offert aux membres de plusieurs organismes partenaires.

Production DynamO Théâtre


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Critique disponible
            
Critique

Fêtant bientôt son 40e anniversaire, la compagnie montréalaise DynamO Théâtre propose depuis les années 80 une nouvelle forme de théâtre, soit celle du théâtre de mouvement acrobatique et de jeu clownesque. Mur-Mur (1987) fut possiblement la production qui démontra tout le potentiel et la portée de sa démarche de création. Plusieurs spectacles marquants ont suivi : moi, moi, moi…, Faux départs, Nous sommes 1000 en équilibre fragile ou encore Et si Roméo et Juliette.






Crédit photos : Robert Etcheverry

À l’instar de son succès Devant moi, le ciel, qui abordait avec beaucoup de poésie le sujet de l’exil (vécu par un adulte), la nouvelle création Ceux qui n’existent pas explore « le déplacement des populations et les conditions horribles de ces gens qui doivent tout quitter et fuir pour survivre ». Cette fois-ci, c’est par les mots d’une jeune migrante, chassée de chez elle par les bombes meurtrières, que nous traversons les frontières. Du camion au désert, de la plage au naufrage, des camps à la rue, c’est une véritable odyssée, une plongée vertigineuse dans le quotidien d’une fille de 13 ans, sans famille, sans papier, sans le sou, qui doit se débrouiller pour survivre. Elle qui lisait, soir après soir, des pages et des pages du dictionnaire pour ainsi mieux comprendre le monde, vient à perdre la définition de ce qui l’entoure, de sa propre existence. Pour rendre encore plus tangible la réalité de la situation, les voix d’une dizaine d’enfants provenant de partout à travers le monde proposent sporadiquement des synonymes aux mots prononcés. Des statistiques sont aussi projetées sur le mur en arrière-scène ; malheureusement, lors de la première, le lettrage était totalement illisible, empêchant le public d’avoir accès à de l’information tout aussi pertinente qu’accablante sur la migration, le taux de mortalité ou sur les survivants.

Avec Ceux qui n’existent pas, le duo formé d’Yves Simard (idéation et mise en scène) et de Pascal Brullemans (texte) ne pouvait offrir au public un récit plus collé à l’actualité que celui-ci. (...) Cette création n’est pas « que du théâtre jeune public » : c’est du théâtre nécessaire, essentiel, et ce, peu importe l’âge.

Petite à côté de ses deux comparses, mais solide et fière, Andréanne Joubert interprète la jeune fille avec prestance. Hugues Sarra-Bournet et Mathieu Aumont, acrobates accomplis eux aussi à l’énergie qui ne semble jamais s’épuiser, viennent donner corps aux autres personnages qu'elle rencontre en chemin, qu’ils soient frères migrants aux jeux virils, employés d'aide humanitaire (dans un tableau plus clownesque, qui tranche légèrement avec le reste de la proposition) ou autres étrangers.

Peu d’accessoires sont utilisés au cours de la représentation. Il y a d’abord ces morceaux de vêtements éparpillés sur scène, tous gris, évoquant tour à tour les débris, la poussière, la roche ou, de manière allégorique, le désarroi. Puis, un immense cadre de porte (remplacée au centre par une plaque de métal) en aluminium ou en métal brossé, qu’on manipule, transporte, fait virevolter, laisse s’écraser, escalade ou frappe. L’équipe de création est véritablement allée au bout de l’exploration et de l’exploitation de l’objet : portes, murs, lit, océan, obstacles divers, sa présence est tout aussi réaliste que métaphorique.

Si les nombreuses acrobaties, fort réussies – même si quelques séquences sont parfois un peu longues – viennent indéniablement ajouter un niveau supplémentaire à l’histoire, voire mettre en images ce qu’on ne peut nommer, c’est la musique de Claude Lamothe qui cimente le tout avec une force exceptionnelle. Accompagnant l’action derrière son violoncelle, trimbalé lui aussi ici et là, le virtuose offre une trame musicale riche, dense, faisant remuer en nous toute la tension de la situation ainsi qu’une large gamme d’émotions.

Avec Ceux qui n’existent pas, le duo formé d’Yves Simard (idéation et mise en scène) et de Pascal Brullemans (texte) ne pouvait offrir au public un récit plus collé à l’actualité que celui-ci. Une histoire de survie, d’identité, de résilience, bouleversante et poignante. Cette création n’est pas « que du théâtre jeune public » : c’est du théâtre nécessaire, essentiel, et ce, peu importe l’âge.

20-11-2019

Théâtre jeunesse Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures (entre autres)

Tournées Maisons de la culture, TOHU 2018-2019