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Conte du Soleil
De 8 à 12 ans
NOUVELLE CRÉATION
Théâtre d'acteurs
Dates grand public : 25 novembre et 2 décembre 2018, 15h
Scolaire : Du 21 au 30 novembre 2018

Étienne, 10 ans, et Octavio, son père, vivent d’importants bouleversements qui les conduisent à s’isoler dans leur monde. Alors que le plus jeune préfère ses écrans, le plus âgé se réfugie dans son travail. C’est l’arrière-grand-mère espagnole d’Étienne qui détient sans doute la solution. En l’invitant à la suivre dans sa propre enfance, au pays du Soleil, elle parviendra peut-être à réunir ces deux solitudes et à forcer la rencontre entre leurs mondes respectifs.

Dernier chapitre d’une trilogie générationnelle et identitaire
Par des instants de mémoire laissés sur des pages manuscrites, cette nouvelle création du Théâtre des Confettis nous fait visiter deux continents et rencontrer trois membres d’une même famille que quatre générations séparent. Conte du Soleil est le dernier volet d’une trilogie écrite par Philippe Soldevila autour de l’émigration. En nous faisant voyager de l’Espagne au Québec, de 1917 à 2017, il explore les questions identitaires, la rencontre entre deux cultures et les importants défis qui en découlent.


Texte et mise en scène Philippe Soldevila
Interprétation Hugues Frenette, Vincent Legault et Agnès Zacharie


Crédits supplémentaires et autres informations

Rendez-vous avec les artistes le 25 novembre

Durée : 55 minutes

Sera aussi présenté du 3 au 14 avril 2019 à la Maison Théâtre

Saison 2018-2019 Avant le 30 juin 2018 Après le 30 juin 2018
À la carte 20,25$    
Abonnement 3 billets ou +   13,25$ 16$
25 laissez-passer 16$/billet*    
50 laissez-passer 14$/billet*    
100 laissez-passer 13$/billet*    

*Chaque laissez-passer est échangeable contre un billet, enfant ou adulte. Vous pouvez les revendre en offrant un rabais supplémentaire ou les offrir en cadeau!
Notez que tous les prix de laissez-passez incluent les taxes.

Les taxes et les frais de services sont inclus dans les prix affichés.

Théâtre des Confettis en collaboration avec le Théâtre Sortie de Secours


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Critique disponible
            
Critique

Après Conte de la lune, créé il y a plus de 10 ans déjà, et Conte de la neige, Philippe Soldevila conclut brillamment sa trilogie sur l’émigration, l’identité et la résilience avec Conte du soleil, une pièce tout aussi drôle que touchante qui réunit quatre générations sur une même scène de théâtre et... de la vie.






Crédit photos : Louise Leblanc

Depuis la séparation de ses parents et son déménagement, le jeune Étienne s’enferme dans son monde virtuel, scotché à son écran devant le jeu Minecraft. Octavio, son père devenu comédien (un souhait qu’il ne faisait que chérir alors qu’il n’avait que 10 ans dans Conte de la neige), ne comprend pas ce fils solitaire, qui, selon lui, devient une larve devant l’écran lumineux, et l’exhorte à sortir, à voir des amis. Pourtant, de son côté, Octavio fuit aussi, en faisant de la course à pied ou en se plongeant dans son travail. En fier alter ego de Soldevila, Octavio veut écrire une pièce sur sa lignée, partie d’Espagne pour fuir la guerre civile. Malgré les nombreuses feuilles manuscrites sur lesquelles sa grand-mère a couché des pans de sa vie, Octavio piétine et la pièce n’avance guère. C’est Étienne qui, grâce à la magie du théâtre, entrera en contact avec elle, dans le même théâtre où son père travaille. Tout en chantant, sa « grande yaya » l’entraîne à travers le temps et l’espace et lui raconte des bribes de sa vie et de son époque au pays du soleil. Du coup, elle répare peu à peu le fil brisé de ses origines et lui apprend à cesser de se cacher derrière ses bonnes intentions et à s’affirmer. Parce que la colère, non pas celle violente, mais celle qui permet de mettre des holà, peut déclencher des discussions salvatrices.

(...) Philippe Soldevila conclut brillamment sa trilogie sur l’émigration, l’identité et la résilience avec Conte du soleil, une pièce tout aussi drôle que touchante (...)

Philippe Soldevila s’est librement inspiré des membres de sa famille pour raconter cette histoire très près de lui. Il aborde ainsi deux sujets qui le touchent et qu’il connaît plutôt bien : son histoire, en tant que petit-fils d’immigrant, et le théâtre. Car la pièce est une immense mise en abîme perpétuelle, où le narrateur, Étienne, sait qu’il est un personnage, tout en prenant entièrement part aux péripéties qui s’enchaînent. Le metteur en scène saisit alors l’occasion d’expliquer, de manière très ludique, quelques traditions théâtrales au jeune public, dont les douze coups, la sentinelle, les coulisses, les changements de costumes, les trappes secrètes… L’enfant et le parent spectateurs se voient ainsi ouvrir les portes dérobées de la représentation.

Si la scène est plutôt nue, sauf pour le fameux coffre, qui fut sur scène tout au long de la trilogie, et du sol craquelé rappelant celui d’un désert, quelques projections en fond de scène de photos anciennes et de séquences filmées au début du siècle viennent animer le propos de la grand-mère.

Avec sa bouille juvénile et sa tête frisée, Vincent Legault interprète avec aisance le jeune Étienne. Hugues Frenette est d’un naturel désarmant dans celui du père, Octavio, et dans les habits de quelques autres personnages, dont le « père de lait » de la grand-mère. Cette dernière est incarnée superbement par Agnès Zacharie, qui reprend ce personnage, puisqu’elle fut de toutes les pièces de la trilogie. Difficile de ne pas apprécier, voire succomber pour cette femme forte, indépendante, qui s’affirme haut et fort contre l’injustice.

Grâce à une direction précise, toutes les scènes, que ce soit celles plus narratives, plus jouées ou de retour en arrière s'enchaînent très agréablement, sans perdre le spectateur dans ce dédale théâtral. Par contre, l'une des scènes entre le père et le fils, où Octavio demande à sa progéniture comment il se sent, est un peu moins convaincante que le reste de la proposition.

Durant tout le spectacle, une question fait son chemin : sommes-nous dans la tête de l’arrière-grand-mère qui veut tant se rappeler avant d’oublier, dans un des livres du grand-père écrivain, ou alors dans la pièce de théâtre du père d’Étienne? Mais peu importe, Conte du soleil vient jeter un (dernier) rai de lumière sur cette famille qui, après de multiples épreuves, semble vouloir éclater, mais qui saura trouver les mots, grâce à la grand-mère et à Étienne, pour se retrouver. Car « plus on se rapproche, plus on se parle, et plus on se parle, plus on s’aime ».

28-05-2016


 
Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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