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Panique dans le piano !
De 5 à 9 ans
Nouvelle création
Théâtre d'acteurs et d'objets
Dates grand public : 4 et 11 mai 2019, 15h ; 5 mai, 11h et 15h
Scolaire : Du 30 avril au 9 mai 2019

Combinant ses deux passions, la science et la musique, Monsieur Z transforme son piano en machine dans l’espoir de communiquer avec Beethoven. Mais, réfugiée dans l’instrument, une souris fait dérailler l’expérience, entraînant Monsieur Z dans un voyage fantastique. Dans l’aventure, il s’écrase sur la planète de Jo les machines, l’affreux croquenote. Alors que tout semble tourner au cauchemar, cette petite souris pourrait bien s’avérer plus utile qu’il n’y paraissait.

Une nouvelle embardée dans l’imaginaire d’une âme d’enfant
Impossible de résister à cette nouvelle proposition de Joël da Silva, un artiste qui a su cultiver une des plus belles âmes d’enfant qui soient. Inspiré par les histoires du Merveilleux scientifique et la poésie des films de Méliès, ce bricoleur virtuose propose une performance au carrefour de la musique, des marionnettes et du théâtre d’objets. Sur son piano réinventé, il déploie une partition pleine d’humour et de candeur, où les grands esprits et les petites souris se rencontrent.


Texte, musique originale et arrangements musicaux : Joël da Silva
Mise en scène : Marc-André Roy et Joël da Silva
Interprétation : Joël da Silva et une marionnettiste


Crédits supplémentaires et autres informations

Rendez-vous avec les artistes le 5 mai en PM

Durée : 50 minutes

Saison 2018-2019 Avant le 30 juin 2018 Après le 30 juin 2018
À la carte 20,25$    
Abonnement 3 billets ou +   13,25$ 16$
25 laissez-passer 16$/billet*    
50 laissez-passer 14$/billet*    
100 laissez-passer 13$/billet*    

*Chaque laissez-passer est échangeable contre un billet, enfant ou adulte. Vous pouvez les revendre en offrant un rabais supplémentaire ou les offrir en cadeau!
Notez que tous les prix de laissez-passez incluent les taxes.

Les taxes et les frais de services sont inclus dans les prix affichés.

Théâtre Magasin


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée lors de la création de la pièce au Festival de Casteliers 2019, en mars 2019

Depuis sa fondation en 1999, le Théâtre Magasin marie une approche plutôt métaphorique et une parole dite jubilatoire. Après des réalisations remarquées comme Petite Fête chez Barbe bleue, Le Temps des muffins ou encore la sympathique Et encore un beau dimanche de passé !, une nouvelle création voit le jour en clôture du Festival Casteliers au Théâtre Outremont. Avec son titre intriguant, Panique dans le piano !, écrit et codirigé par Joël da Silva, le spectacle s'avère être une expérience réjouissante avec toutes ses idées farfelues.


Crédit photo : Isabelle Rancier

Avec également Marc-André Roy à la mise en scène, cette pièce multidisciplinaire d’une heure concilie deux disciplines que nous pourrions croire à priori opposées, soit la musique et la science (surtout ici dans les effets spéciaux). Elle s’amorce alors qu’un curieux monsieur s’avance sur le plateau et s’installe au piano. Il s’agit de Zébulon (joué par da Sylva lui-même), connu également sous l’appellation de Monsieur Z. Les premières mesures mélodiques nous donnent immédiatement l’impression de nous retrouver dans un club de jazz en fin de soirée. Or, la sensation de mélancolie cède le pas à une peur momentanée quand une petite souris apparaît dans le décor. Réfugiée dans l’instrument, elle entraîne le protagoniste dans de nombreuses aventures. Sur écran, nous voyons tout à coup, comme un flash, une reproduction grossie du mammifère en train de se faire électrocuter. Mais ce n’est qu’illusion : celle-ci le conduit plutôt dans un voyage initiatique et exploratoire de la musique. Une autre camarade, humaine cette fois-ci, s’intègre à son périple, incarnée par Martine Pype-Rondeau.

S’il peut y avoir à l’occasion un sentiment de Panique dans ce piano, il émane surtout de cette production des ondes réjouissantes, sans fausses notes. 

Tout au long de cette œuvre scénique décapante, l’acteur aux nombreux chapeaux s’amuse dans toutes ces entreprises, en plus de réussir à rendre un hommage bien senti au compositeur allemand Beethoven (évoquant pour les mélomanes et lecteurs à l’essai d’Éric-Emmanuel Schmitt), présent sur la scène par une reproduction imposante en plâtre blanc de sa tête. Par ailleurs, quelques apparitions de marionnettes à tiges donnent à l’ensemble quelques touches humoristiques. Cette approche plus loufoque se répercute aussi lorsqu’un long message (qui aurait été rédigé par Beethoven ou par son esprit), sur un parchemin, sort comme par magie de sa tête. L’ombre de La Grande Faucheuse ne manque pas de se manifester (Pype-Rondeau revêt alors un long drap noir et un masque), ressemblant davantage à une dame raffinée bienveillante qu’un être maléfique.

La progression de l’histoire comporte aussi de petites ruptures de ton, comme des apartés réjouissants. Par exemple, la souris ressurgit à un moment précis en jeux d’ombres, un instant de poésie visuelle accentué par les éclairages de Nancy Bussières. La même compagne revient plus tard dans une parodie d’un jeu de machine populaire dans les arcades (avec les lumières tonitruantes en arrière-fond de l’écran). Monsieur Z doit empêcher alors son élimination en activant rapidement ses doigts. Cette ode à l’imagination ne ménage donc pas ces effets de surprise jusqu’au dénouement.

Or cette harmonieuse fantaisie théâtrale se conjugue aussi avec des interludes musicaux composés par Joël da Silva, Franz Schubert et bien entendu le créateur du célèbre Hymne à la joie (Symphonie numéro 9, interprétée par les deux artistes dans une version piano-clarinette).

S’il peut y avoir à l’occasion un sentiment de Panique dans ce piano, il émane surtout de cette production des ondes réjouissantes, sans fausses notes.   

11-03-2019
 
Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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