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Marco bleu
De 6 à 10 ans
Nouvelle création - spectacle de la relâche
Théâtre de marionnettes
Dates grand public : 3 mars 2018, 11h et 15, 6 mars 2018, 14h
Scolaire : Du 26 février au 1er mars 2019

Alors que Marco voit sa vie chamboulée par l’arrivée de sa petite sœur, son amie Gina lui raconte une drôle d’histoire. Il y est question d’un extraterrestre et d’enfants qui avalent des pilules pour tout savoir. Comme Marco doit faire un travail pour l’école, Gina lui propose une pilule pour l’aider. C’est alors qu’un extraterrestre tout bleu entraîne le petit garçon dans son univers. S’amorce ainsi une fantastique excursion où il comprendra que la vie peut être extraordinaire… même avec une petite sœur!

Lorsque l’univers éclaté de Larry Tremblay rencontre la magie visuelle du Théâtre de l’Œil
Marco bleu propose aux enfants un acte philosophique : imaginer comment vivre autrement. Une démarche empreinte des sentiments d’ouverture et de tolérance devant la différence. Une démarche qui, jumelée à la magie du Théâtre de l’Œil, amène la pièce à éclater les conventions pour explorer la question. Traduit dans une vingtaine de langues et produit dans de nombreux pays, Larry Tremblay a maintes fois été récompensé pour son travail. Son livre Même pas vrai, primé en 2017 et dont les personnages de Marco Bleu sont issus, en est d’ailleurs un bon exemple.


Texte Larry Tremblay
Mise en scène Martine Beaulne et André Laliberté
Interprétation Jérémie Desbiens, Jean-François Pronovost, Julie Renault et Alex Trahan


Crédits supplémentaires et autres informations

Rendez-vous avec les artistes le 3 et 6 mars, en PM

Durée : 55 minutes

Saison 2018-2019 Avant le 30 juin 2018 Après le 30 juin 2018
À la carte 20,25$    
Abonnement 3 billets ou +   13,25$ 16$
25 laissez-passer 16$/billet*    
50 laissez-passer 14$/billet*    
100 laissez-passer 13$/billet*    

*Chaque laissez-passer est échangeable contre un billet, enfant ou adulte. Vous pouvez les revendre en offrant un rabais supplémentaire ou les offrir en cadeau!
Notez que tous les prix de laissez-passez incluent les taxes.

Les taxes et les frais de services sont inclus dans les prix affichés.

Théâtre de l'Oeil


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée lors de la présentation de la pièce à la Maison Théâtre en février 2019

Depuis 1973, le Théâtre de l’Œil poursuit un travail minutieux dans l’exploration du répertoire pour enfant et dans l’art de la marionnette. En témoignent encore ces dernières années les éloges pour Le Cœur en hiver d’Étienne Lepage et Le Porteur de Richard Lacroix, André Laliberté (l’un des deux cofondateurs de la compagnie avec Francine Saint-Aubin) et Richard Morin. À la Maison Théâtre, sa nouvelle création (27e en carrière) intitulée Marco bleu séduit à nouveau petits et grands, malgré quelques éléments plus faibles.






Crédit photos : Michel Pinault

Écrite par Larry Tremblay (qui s’était déjà illustré dans le répertoire jeunesse avec Panda Panda), l’histoire mise en scène par Martine Beaulne (troisième incursion au Théâtre de l’Œil) aborde le quotidien d’un charmant garçon de sept ans et demi, Marco. Son destin se retrouve chamboulé par une nouvelle importante : sa mère a accouché d’une petite sœur Marie-Héléna. La venue de cette dernière occasionne bien des préoccupations pour le protagoniste. Heureusement, celui-ci peut compter sur sa meilleure amie Gina qui porte-des-espadrilles-avec-des-lumières-clignotantes et qui lui raconte une curieuse anecdote. Alors qu’elle mangeait un bonbon, elle aurait rencontré un extraterrestre qui vit sur une planète où les enfants avalent des pilules pour tout savoir. Gina donne une pilule à Marco pour l’aider à dessiner. Un extraterrestre tout bleu, du nom de Marco bleu, s’extrait de la feuille de papier et l’emmène peu de temps après sur sa planète.

Durant près d’une heure bien menée malgré une amorce un peu brouillonne, la pièce nous donne l’occasion de réfléchir sur l’importance d’évoluer, sans prêchi-prêcha. Malgré un sujet aussi riche en réflexion qu’apprendre à grandir et à assumer ses responsabilités, l’auteur emploie une langue imagée aux réparties souvent empreintes d’humour, dans la lignée de deux de ses récentes partitions (Le Joker, Le Garçon au visage disparu). Les personnages s’expriment sans faux-fuyant (« une famille est composée généralement d’un papa et d’une maman, mais il en existe aussi avec deux papas ou deux mamans »), surtout durant la première moitié. Quand Marco surgit dans le monde de Marco bleu, le ton se permet plus de fantaisie. Après un texte sur le courage d’une fillette devant l’adversité face à un monde rude (Le Cœur en hiver), le Théâtre de l’Œil démontre une fois de plus son acuité à traiter de réalités contemporaines avec une imagination fertile. Même les téléphones intelligents, une machine à bonbons et une machine à cadeaux s’invitent dans l’intrigue.   

La direction de Martine Beaulne (dans la lignée sa précédente incursion dans la compagnie, La Cité des loups de Louise Bombardier) s’avère brillante, rigoureuse, parfois rigolote, souvent touchante et féérique.

Élaborée par Richard Lacroix, la scénographie se caractérise par son ingéniosité, à la fois sobre et polyvalente, pour illustrer différents lieux. Dès les premières secondes, nous voyons une sorte de demi-cercle baignant dans les éclairages doux et chaleureux de Gilles Perron. Parmi les images marquantes, soulignons l’apparition d’une étoile filante  et la petite planète Terre lors du séjour de Marco chez son nouvel acolyte (un détail visuel qui permet de faire ressentir toute la distance d’avec ses proches). Certains gestes des interprètes-marionnettistes suscitent immédiatement des réactions enthousiastes, entre autres lorsque l’ami-extraterrestre apparaît dans l’existence de Marco. Le voir se tortiller constitue l’un des moments les plus cocasses de la représentation. Dans les premières séquences, nous faisons la connaissance de Lili, la jolie petite poupée de Gina. Plus loin, celle-ci revient en dimension géante avec des couettes à la Fifi Brindacier et un immense œil rouge qui voit dans le noir.

Marco bleu étonne aussi par l’utilisation de diverses techniques de marionnettes comme des objets reliés à tiges, des marionnettes bunrakus, en plus des demi-masques portés par les comédiens qui incarnent les parents (Eloi Cousineau et Jérémie Desbiens). La direction de Martine Beaulne (dans la lignée sa précédente incursion dans la compagnie, La Cité des loups de Louise Bombardier) s’avère brillante, rigoureuse, parfois rigolote, souvent touchante et féérique.

Ne passons pas sous silence l’implication des quatre interprètes-marionnettistes, toujours d’une précision et d’un dynamise irréprochables : Éloi Cousineau, Jérémie Desbiens, Alex Trahan et Julie Renault.  

L’une des seules réserves concerne la musique conçue par Ludovic Bonnier, car celle-ci détonne légèrement par rapport à l’ensemble. Il lui manque une dimension poétique pour relier les composantes d’un univers aussi foisonnant et pluriel. Rien de majeur, mais les expériences antérieures avec les réalisations de l’Œil rendent l’appréciation plus exigeante.    

Dans le hall de la Maison Théâtre, des marionnettes de différentes productions de Théâtre de l’Œil sont exposées pour notre plus grand bonheur, créant ainsi une filiation avec ce tout nouveau Marco bleu amusant et sensible.

08-02-2019
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Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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