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Ogo
Dès 2 ans et demi
17 octobre 2017 - Ste-Geneviève
19 et 20 mai 2018, 9h15 et 10h45

Ils sont trois qui ne se connaissent pas, invités par Ogo, qu’ils ne connaissent pas! Ensemble, les trois attendent Ogo qui n’arrive pas… Amusante invitation au voyage et à l’amitié jouant avec la curiosité naturelle des enfants, cette création comble de plaisir et d’imaginaire cette attente à laquelle sont souvent soumis les petits.

Une ode à la créativité des enfants

Le spectacle engage entièrement les enfants dans l'attente et la recherche d'Ogo. Il s’agit d’une création imprégnée de fantaisie et harmonieusement complétée d’un accompagnement musical à l’harmonica, au mélodica, au kalimba et au xylophone.


Idéation et conception Isabelle Payant avec la collaboration de Stéphane Heine, Anne Brulotte-Légaré et Patrick Beauchemin
Avec Patrick Beauchemin, Stéphane Heine et Isabelle Payant


Crédits supplémentaires et autres informations

Lumière Nancy Longchamp
Musique Isabelle Payant
Régie Stéphane Guy

Durée : environ 40 minutes

Tarif Les Gros Becs

Saison 2017-2018 Avant le 30 juin 2017 Après le 30 juin 2017
À la carte 20$    
Abonnement 3 à 20 billets   14$ 16$
Abonnement 21 billets et +   12$ 16$

Les taxes sont incluses dans les prix affichés

Aussi présenté à la salle Pauline Julien à Ste-Geneviève, détails

Une production Théâtre des Petites Âmes


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Critique disponible
            
Critique

critique publiée en 2017 - autre critique disponible, publiée lors du Festival Petits Bonheurs 2018

Pour clore une saison aussi variée que foisonnante, la Maison Théâtre favorise l’intimité et la découverte avec Ogo du Théâtre des Petites Âmes. Enveloppante et imaginative, l’expérience a charmé les tout-petits, mais aussi «les moyennes et grandes personnes», pour reprendre les mots de la charmante Isabelle Payant qui nous sert de guide avant le début de la représentation.


Crédit photos : Théâtre des Petites Âmes

La compagnie avait précédemment présenté, avec un accueil chaleureux, Hima, sur la vie d’un petit bout de femme, née dans un pays polaire, et Pomme, le récit d’une attachante petite créature blanche et ronde au nez rouge et aux petits yeux inquiets. C’est dans un traitement similaire, préconisant les petites formes et les univers sensoriels, que se déroule l’histoire d’Ogo. Pendant environ 35 minutes, nous faisons la rencontre de trois adultes (mais le sont-ils vraiment?) qui ne se connaissent pas du tout. Odile (Isabelle Payant), Gédéon (Stéphane Heine) et Octave (Patrick Beauchemin) ont été invités tous les trois par un dénommé Ogo, qu’ils attendent incessamment. Ce dernier aurait deux yeux de couleurs différentes : «l’un est vert, l’autre est bleu», comme le confie en chœur à quelques reprises le trio. Pour les plus vieux, leur patience rappelle celle des deux vagabonds Vladimir et Estragon d’En attendant Godot de Samuel Beckett.

Mais lors de l’attente avant l’arrivée du mystérieux protagoniste, une question se pose pour eux. Comment noue-t-on des liens avec des inconnus aux personnalités très différentes de la nôtre? Odile démontre une grande curiosité pour tout ce qui l’entoure, Gédéon parait plutôt timide, tandis qu’Octave, qui surgit sur le plateau avec un grand chapeau, semble aimer davantage l’aventure. Par la suite, avec chacun d’eux, Ogo s’amuse à une sorte de jeu de cache-cache, selon ses fantaisies et ses humeurs pour les amener au bout d’eux-mêmes.    

Le décor est recouvert de draps suspendus et composé de différents objets (dont des coussins et des coffres en bois). Dans ce lieu qui s’apparente à un monde plus artisanal, les trois interprètes nous permettent de ressentir avec eux les désagréments et parfois même l’inconfort pour une personne qui se laisse désirer. Mais Isabelle Payant (instigatrice et conceptrice de la production) et ses deux comparses masculins (également collaborateurs) possèdent aussi quelques tours dans leurs sacs. Ils chantent, en plus de jouer de l’harmonica et du mélodica, instrument à vent avec un clavier et une embouchure dans laquelle souffle avec amusement la comédienne.

Contrairement à ses réalisations antérieures dont Pomme (avec une langue inspirée de la forme du haïku)et Hima, Isabelle Payant utilise davantage la parole dans la première partie d’Ogo. Les dialogues demeurent simples, mais efficaces. Par contre, la pièce trouve véritablement toute sa ferveur et sa magie lors de l’arrivée d’Ogo, vécue différemment par les trois personnages. Odile voit la tête de la créature dans l’un des coffres. Lorsqu’elle ouvre ce dernier, une longue corde apparaît devant elle et nous voyons simultanément des projections dans le décor, s’harmonisant avec les éclairages de Nancy Longchamp. Pour Gédéon, la rencontre avec Ogo s’accompagne de la présence de nombreuses échelles qui surgissent comme par enchantement. Le garçon réservé et replié sur lui-même les place à différents endroits du décor. Cette scène enseigne à Gédéon la nécessité de créer des liens et des ponts avec les autres. Elle permet aussi à son interprète, Stéphane Heine, de manipuler habilement des marionnettes de petites dimensions. Pour Octave, Ogo lui donne la chance d’explorer son goût de la fantaisie, grâce, entre autres, à la présence éclair d’un poisson. Ogo, dont le visage blanc ressemble à la forme d’une petite citrouille, permet ainsi à ses trois individus de s’initier à une existence plus étonnante et plus rigolote.  

Mais le passage le plus saisissant se révèle dans les dernières minutes. D’étranges figures de différentes couleurs surgissent sous des néons plutôt futuristes et un accompagnement musical assez inventif d’Isabelle Payant. L’œuvre scénique se détache en quelque sorte de son cadre, à l’image de cet Ogo qui a propulsé les personnages vers une plus grande liberté autant intérieure qu’extérieure. Par ailleurs, tout au long du parcours, les deux acteurs et l’actrice démontrent une belle justesse dans leurs prestations respectives.

L’une des réserves pour cette production qui a joué auparavant à quelques reprises, notamment au Festival Petits Bonheurs à Trois-Rivières et à Val-d’Or, concerne un léger manque d’harmonisation entre ses différentes composantes et une amorce qui gagnerait à être légèrement resserrée. Autrement, Ogo et l’équipe du Théâtre des Petites Âmes nous initient sans trop d’anicroches aux joies de l’imagination et du plaisir.

05-06-2017


 

Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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Dates antérieures (entre autres)

5 mars 2015 - Casteliers
Du 30 mai au 11 juin 2017 - Maison Théâtre