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26 février 15h (rencontre avec les artistes), 4 mars 2012 15h - supplémentaire 26 février 11h
Matinées scolaires : du 21 au 24 février 9h30 et 13h30, du 28 février au 2 mars 9h30 et 13h30
Princesse KPrincesse K
Dès 7 ans
Texte, mise en scène et interprétation  : Denis Athimon

C’est l’histoire d’une jolie princesse qui vit dans un joli château entouré d’une jolie forêt dans un joli pays avec des gens sympas. Ses parents, le roi et la reine sont vraiment bien, et ses deux frères sont cools aussi.

Mais voilà... Au sein même de cette famille royale se cache un traître pas sympa du tout...... Assoiffé de pouvoir, ce dernier anéantira sa propre famille pour s’installer sur le trône. Seule la princesse y survivra en se sauvant. Elle n’aura alors de cesse de venger les siens.

Denis Athenon du Bob théâtre nous offre une véritable performance : conteur, manipulateur d’objets, il fait rire tous les publics partout où il passe grâce à un humour caustique et une inventivité surprenante.

Promis! Les gentils seront gentils, les méchants seront très méchants et à la fin tout le monde aura gagné sauf les méchants à moins qu’ils s’excusent.


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Création lumière : Alexandre Musset

Durée du spectacle : environ 50 minutes

Coproduction Bob Théâtre et le Théâtre Lillico à Rennes


Les Gros Becs
1143, rue Saint-Jean
Billetterie : 418-522-7880 poste 1

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 Critique
Critique
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par Magali Paquin

Il est très rare que les critiques partagent leurs impressions après un spectacle. La première médiatique de « Princesse K », une coproduction du Bob Théâtre et du Théâtre Lillico (France) fut une exception à la règle : les lèvres des porteurs de bloc-notes s’étiraient en sourires sans équivoque et leurs regards affichaient ce même pétillement au fond des yeux.

La production arbore pourtant une facture plutôt sobre, et la mise en scène ne se démarque pas par son dynamisme éclaté. Au contraire, elle repose sur un seul acteur, qui de surcroît reste assis devant une table tout au long du récit. Mais… quel récit enlevant ! Et quel jeu exceptionnel qu’est celui de Denis Athimon ! Ce dernier assume la distribution à lui seul, et c’est à lui également que l’on doit le texte et la mise en scène. L’histoire est assez classique : une jolie princesse vit dans un château, tandis que son affreux frère ourdit un complot pour s’emparer du trône. Et voilà la belle en fuite dans les bois, qui fomente sa vengeance tout en apprenant l’art du combat auprès d’un vieux sage mi-Jedi, mi-karatéka…

L’originalité du conte tient à son rendu : c’est à travers le théâtre d’objets, quelques accessoires tout simples, que Denis Athimon entraîne son public dans un univers ludique où l’humour est roi. L’acteur est maître de la mimique et du travestissement bidouillé. En modifiant à peine sa voix et son accoutrement, il saute d’un personnage à l’autre, enchaînant les péripéties d’un rythme soutenu et énergique. Athimon n’a pas qu’une bouille sympathique, il sait aussi l’exploiter avec brio et en faire un atout de taille. Que de rires suscités par quelques simagrées !

Ce théâtre intimiste aurait pu souffrir du confinement de l’action à une zone très circonscrite de la scène ; on a d’ailleurs pensé à rapprocher les sièges de façon à permettre une plus grande proximité du public. Le récit est cependant judicieusement ponctué d’éclats inattendus, notamment impulsés par l’éclairage bleu-blanc-rouge (Alexandre Musset) ou par un bruitage digne des mangas japonais ou des films d’action américains. Ces clins d’œil s’ajoutent d’ailleurs aux multiples allusions qui, derrière le conte pour enfants, s’adressent à leurs parents. L’humour du récit, souvent absurde, décuple le plaisir de l’adulte qui en saisit soit la source d’inspiration, soit le double sens, soit l’incohérence maîtrisée. Car il ne faut pas s’y tromper : absurdité n’équivaut pas à insignifiance. En témoignent la superbe qualité de la langue française et le vocabulaire recherché du texte. Assurément, on ne prend pas les enfants pour des idiots culturels.

La question demeure en trame de fond : si les adultes aiment tant, est-ce une pièce que les enfants apprécient autant ? L’âge minimal recommandé (7 ans) doit assurément être considéré, ainsi que la capacité qu’a l’enfant à se concentrer sur une action très circonscrite. Une fois ces critères remplis, plaisir garanti pour petits et grands.

22-02-2012