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Français et anglais : 2 h approx.
BENOÎT LACHAMBRE & PAR B.L. EUX
TOUTES COULEURS UNIES100 Rencontres rassemble dans un même espace plusieurs modules conçus par des créateurs d’horizons divers, dont l’ensemble forme un parcours à géométrie variable. Julie-Andrée T., Emmanuel Jouthe, Germana Civera, Isabelle Schad, Sheila Ribeiro, Jorge Leon ne sont que quelques-unes des figures majeures de l’art actuel qui seront réunies au 11e Festival de théâtre des Amériques sous la direction du chorégraphe québécois et directeur de par b.l. eux, Benoît Lachambre. Ce projet artistique inusité, déjà acclamé de par le monde, aura enfin lieu à Montréal, mettant en jeu du 25 au 29 mai 2005 à la Société des Arts technologiques (SAT) les dynamiques de perception et de communication.100 rencontres au choix, qui, sans la 101e, celle avec le spectateur, ne sauraient avoir lieu!
LACHAMBRE À PART
Vidéo performance, installation plastique, intervention sonore, poésie, les oeuvres de Benoît Lachambre débordent les différents champs de la création pour poser des questions qui repoussent sans cesse le cadre chorégraphique. Mise en formes de tous les langages, son oeuvre est celle d’un artiste pour qui l’inaccoutumé constitue la règle de l’art. Ses créations irréductibles à un seul genre, une seule pratique dessinent un terrain relevant davantage du ring que de la scène dans lequel Lachambre, boxeur rarement solitaire, assène ses coups en rafale dans un espace sans filets où provocation et séduction, violence et détresse se conjuguent avec jubilation. Performeur au vrai sens du terme, il engage une mise en jeu radicale de sa personne et de ses interprètes. Révélé aux États-Unis, puis en Europe, aux côtés de figures incontournables de l’art contemporain – Meg Stuart, Steve Paxton, Hans Van Den Broeck, Boris Charmatz, Saskia Höbling ou Jérôme Bel – Lachambre conjugue seul et avec d’autres une oeuvre singulière et polymorphe.LACHAMBRE AVEC VUES
De 1978 à 1990, Benoît Lachambre oeuvre comme chorégraphe, interprète, improvisateur et enseignant. Au milieu des années 1980, il entame à New York des recherches en releasing, composition chorégraphique et improvisation, puis se dissocie des formes conventionnelles classiques et modernes. Par la suite, il enseigne et dirige des ateliers de recherche, d’improvisation et de conscience physique, danse, et donne de nombreuses performances en Europe. En octobre 1996, il fonde sa compagnie, PAR B.L.EUX. Ces dernières années, son travail chorégraphique se concentre sur les dynamiques de communication et de perception et cela, par le biais d’une pratique grandissante de l’improvisation et de la performance. Parallèlement, il est artiste invité chez la Compagnie De Brune pour la pièce DOCUMENT 1 de Lynda Gaudreau, participe en tant que chorégraphe et interprète à plusieurs productions de Danse-Cité.
PAR MONTS ET PAR B.L.EUX
Benoît Lachambre est un rassembleur. Le nom même de sa compagnie le dit : par b.l.eux, c’est-à-dire par Benoît Lachambre et par eux, artistes de tous horizons invités à rêver avec lui, à confronter leurs langages et leurs pratiques, à sans cesse remettre en question et mettre en danger Confort et complaisance. Tel était d’ailleurs le titre de sa pièce présentée en 2000 à l’événement Danses à l’Usine organisé par le FIND. Depuis 1996, plusieurs de ses oeuvres présentent un contenu visuel complexe et élaboré. Aussi il apparaît logique que par b.l.eux, en plus de s’associer certains improvisateurs, collabore avec des artistes visuels. C’est grâce à ces rencontres que le processus d’échange entre les arts s’établit et produit un langage singulier et innovateur. Fort active tant au pays qu’à l’étranger, la compagnie par b.l.eux cumule les invitations, initie et participe à de nombreux projets de création. Et renommé pour son ouverture d’esprit, sa force créatrice et l’intensité de ses interprétations, Benoît Lachambre est un collaborateur recherché. En plus des résidences de création à Zurich, Montréal, Mulhouse et ailleurs, l’année 2004 fut marquée par la création de rrr (reading, readings, reading) et par la première mondiale de FORGERIES, LOVE AND OTHER MATTERS.
RENCONTRES, ENCOUNTERS, ENCUENTROS, TREFFEN, VSTRETCHA
Créé en 2003 à la suite de résidences de création à la SAT, au Parc de La Villette à Paris et au Quartz de Brest, et présenté par la suite à Mulhouse, Bruxelles, Brest, Oslo et Lille dans de hauts lieux de la création contemporaine, 100 Rencontres rassemble dans un même espace plusieurs modules conçus et élaborés par des artistes de toutes disciplines dont l’ensemble forme un parcours à géométrie variable, modifié au gré des lieux où le concept est offert et selon les artistes qui y participent. Le résultat s’apparente à une salle d’exposition où le visiteur circule à sa guise à travers les modules, créant lui-même sa propre expérience artistique. Le spectateur assiste, expérimente, participe ainsi à des rencontres intimes ou collectives par le biais de performances et d’installations plastiques, chorégraphiques ou ludiques. Ainsi, puisqu’il s’agit ici de rencontres… La chorégraphe espagnole Germana Civera (France) propose d’une part des ENTRETIENS AVEC PAR B.L.EUX où elle pose des questions sur le corps, l’être, la danse et d’autre part FIGURE, une sculpture-conférence, réalisée en collaboration avec le photographe Laurent Goldring (France). Dans UN DRAP, joe hiscott (Québec) dévoile un corps anonyme allongé sur une table et nous invite à rencontrer le corps de l’autre dans son état le plus vulnérable, où distinctions de race, de croyance, de talent ou de langues sont exemptes. Avec AECHYLOS, le danseur Emmanuel Jouthe (Québec) livre pour sa part une heure d’énergie calme ou fougueuse sur une plateforme, dans un petit espace plus que public : une vitrine ayant pignon sur rue. L’OEUF, créé par Martin Bélanger (Québec), rudimentaire et enfantin, réorganise la proximité physique d’échanges individuels entre les spectateurs et l’habitant contorsionné de la coquille. Les photographies de Jorge Leon (Belgique), réalisées pour BACKROOMS/CHAMBRES NOIRES et projetées en diaporama, évoquent ces lieux où les corps s’étreignent de façon anonyme. Tout en s’appropriant certaines notions de voyeurisme, PUT YOUR HEAD OFF d’Isabelle Schad (Allemagne) entraîne une distinction originale entre la réalité et la l’apparence, le vrai et le faux, l’action et l’inaction et la perception ou son absence, et de soi et des autres. Julie-Andrée T. (Québec), qui présentait au FTA 2003 Problématique provisoire, propose deux installations soit LE CORRIDOR, un lieu de passage sans issue où cohabitent le son et l’image, l’histoire et le quotidien, ainsi que LA CHAMBRE FROIDE, une mise en hibernation du corps meurtri. Les designers graphiques et cinéastes, les Passagers (Jean-Sébastien Baillat et Mathieu Bélanger / Québec) proposent, OUVERT / FERMÉ, une installation cubique en deux parties qui accueille les visiteurs à bras ouverts et yeux fermés. L’environnement iconoclaste de PAY HERE et l’installation mi-ludique, mi-mélancolique du PREMIER VRAI CLONE HUMAIN tous deux conçus par Sheila Ribeiro (Brésil) provoquent la rencontre de différents principes, relativisés et dénaturés, propre à l’être humain. Quant à Benoît Lachambre, il nous convie au coeur d’une oeuvre interactive de son et de lumière en constante mutation intitulée BIG B UNE PETITE BOÎTE OU LE COMPLEXE DU MAGICIEN D’OZ. À quelques pas de là, son installation LA TABLE RÉSEAU, munie de tubes sonores qui distordent et transforment le réel, propulse les spectateurs branchés à des écouteurs dans de multiples dynamiques impromptues.
200 POUR 100 RENCONTRES À MONTRÉAL…
Une soirée inusitée, en français et en anglais, où « le public est invité à inventer sa propre expérience en tant que libre observateur et créateur responsable de son expérience. Liberté de choix dans l’ordre de la découverte de chacune des propositions, dans la durée et l’intensité de l’attention, ainsi que dans le point de vue à adopter »
Benoît Lachambre25 au 29 mai 2005
À la Société des arts technologiques (SAT)
En français et en anglais
Idée originale et conception générale : Benoît Lachambre ;
Assistante artistique à la création : Marie- Andrée Gougeon;
Performeurs : Jean-Sébastien Baillat, Mathieu Bélanger, Germana Civera, joe hiscott, Emmanuel Jouthe, Benoît Lachambre, Sheila Ribeiro, Isabelle Schad, Julie Andrée T., Chanti Wadge;
Environnement sonore : Laurent Maslé;
Lumière : Jean Jauvin;
Élaboration et réalisation des installations : Louis-Philippe St-Arnault.
Production : par b.l.eux (Montréal).
Coproduction : La Filature – Scène nationale (Mulhouse), Festival Montpellier Danse 03 (Montpellier), KunstenFESTIVALdesArts (Bruxelles), Le Quartz – Scène nationale (Brest), Parc de La Villette – Résidences d’Artistes (Paris). Accueil en résidence et partenaire : Société des arts technologiques (Montréal).
Photos © Yoko Minishi, Alain Bolduc, Louis Philippe St-Arnault, Michael Slobodian