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1er, 2, 3 et 4 juin
Monument-National
Théâtre du Maurier
Français : 1h30

Théâtre de cascadeurs
À la manière d’un making of, on suit de près quatre comédiens coincés dans les couloirs étroits du financement, mais solidement accrochés à leur projet de création. Au fil des répétitions prend forme le texte concocté par deux empêcheurs de tourner en rond dans la langue, sur une scène de théâtre et dans les méandres de la vie d’artistes, jeune trentaine. En superbes cascadeurs du verbe et du geste, les comédiens se lancent dans une enfilade de courtes scènes syncopées et agencées dans un montage qui jazze. S’entremêlent joyeusement des lettres touchantes et des pochades délirantes : « À propos de Kénédé é lé Kénédé », « Celui que dont toutes les femmes le veulent », « Les Chiens Martyrs canadiens », « Le Cul de Sartre », etc. Accompagnés par un pianiste en goguette, les comédiens bondissent et rebondissent sur la trampoline de la création.

TEXTES
  Bernard Dion et Benoît Paiement
MISE EN SCÈNE ET COLLAGE DE TEXTES
  Robert Reid
SCÉNOGRAPHIE
  Jonas Veroff Bouchard
LUMIÈRES
  François Marceau
   
DISTRIBUTION
  Francis Néron
Benoît Paiement
Christophe Rapin
Félixe Ross
Sylvain Bertrand (Pianiste)

 

Le Groupe de Poésie Moderne
Longtemps classé comme inclassable, le Groupe de Poésie Moderne développe depuis dix ans une approche unique à la fois de l’écriture des textes poétiques, de leur interprétation et de leur mise en espace. Avec cette cinquième création, GPM emprunte une voie plus théâtrale que dans ses précédents spectacles. À la précision quasi mécanique du jeu, vient s’ajouter une trame narrative absurde qui génère un délire joyeusement libertaire.

Le GPM a été fondé en 1993 par ses deux auteurs, Benoît Paiement et Bernard Dion. Diplômé en art dramatique, Benoît Paiement joue également dans tous les spectacles du GPM. Venu au théâtre par le biais de l’écriture, il publie des nouvelles dans les revues Moebius, Possibles, Stop et Trois ; quant à Bernard Dion, dont l’écriture est axée sur la déconstruction de la forme et la déformation du sens, il participe régulièrement à des événements littéraires et à des expositions d’art. À la mise en scène, les cofondateurs se sont allié la complicité de Robert Reid qui a signé toutes les créations de GPM et à travers lesquelles il approfondit la technique de la biomécanique de Meyerhold soit rendre la vérité de l’Art par l’artifice. À l’équipe de jeu, on retrouve les comédiens Christophe Rapin, dont la participation remonte à 1994, ainsi que Francis Néron et Félixe Ross qui se sont joints au Groupe en 1999. À la composition musicale et à son interprétation sur scène, Sylvain Bertrand, un pianiste féru d’expérimentation.

Depuis sa création, le GPM a créé cinq spectacles : le Principe (1993), Imrajrinrez-vous (1995), l’Inutilitaire (1999), la Centième fois du silence (2000) qui a remporté le Prix du public Télé-Québec, et le Boson de Higgs, dont une première version a été présentée en mars 2002 avant d’entreprendre une tournée à l’automne de la même année.


Crédits photos: Vivian Doan, Sergio Batiz