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Chikamatsu (1653 - 1724)
Dramaturge, né à Kyoto dans une famille de samouraïs, Chikamatsu
Monzaemon est l’un des auteurs les plus connus du Japon et le plus grand
dramaturge japonais de tous les temps. Comparé souvent à Shakespeare,
il écrit des chefs-d’oeuvre pour les artistes de bunraku et de
kabuki et innove en introduisant sur la scène, des marionnettes, les
drames urbains et bourgeois ainsi que la représentation de la vie quotidienne.
Sa célèbre pièce, Sonezaki Shinju (« Double suicide
à Sonezaki »), illustre par une histoire d’amour contrarié
le souffle nouveau que Chikamatsu donne au répertoire du théâtre
de marionnettes. Pour donner une idée de la popularité de ces
représentations, en 1715, Kokuseya-kassen, drame historique de Chikamatsu,
interprété par Seidayu, tint l’affiche pendant dix-sept
mois.
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Daimyo (littéralement « grand nom ») désigne
un seigneur féodal japonais.
À l'origine, il s'agissait de samurai des communautés rurales
qui, durant les guerres de Ônin (fin XVe siècle), en devenant leaders
de groupes armés, s'autoproclamaient daimyo. À ce moment de l'histoire,
ils n'avaient que peu de pouvoirs. Mais, par la suite, ils se libérèrent
de l'emprise du bakufu (le gouvernement militaire au Japon depuis la fin du
12ème siècle jusqu'à la révolution de l'ère
Meiji (1868) et devinrent de puissants seigneurs provinciaux.
Périodiquement (chaque année), un daimyo se devait d'aller rendre hommage à son shogun à Edo: c'est le Daimyo-Gyoretsu.
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Époque Muromachi
La période Muromachi s'étend de l'an 1333 à l'an 1576.
L'empereur Go-Daigo est renversé en 1336 par Ashikaga Takauji, son allié
lors de la guerre contre le shôgunat de Kamakura. Takauji, utilise alors
un empereur rival (il y avait quelques dissensions pour savoir qui méritait
réellement le titre impérial) comme marionnette et établi
un nouveau shôgunat dans le quartier de Muromachi à Kyoto. Le problème
de la succession impériale n'est cependant pas réglé et
plusieurs décennies de guerre entre partisans de la cour du Nord et de
la cour du Sud (les cours des deux prétendants au titre impérial)
ravagent le pays. Finalement le troisième shôgun Ashikaga (1358-1408)
réussit à donner une certaine puissance au shôgunat. Plus
tard cependant les shôguns Ashikaga ont moins de succès pour contrôler
leur coalition et le pays bascule dans l'anarchie avec la guerre d'Onin (1467-1477).
Après la guerre d'Onin vient la période (une sous-période
de la période Muromachi) Sengoku (1467-1568), connue sous le nom de "période
des états en guerre". Chaque partie du Japon est alors indépendant
des autres et tout le monde se guerroie parmi.
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L'Onnagata ou Oyama est
un type de personnage du théâtre japonais.
« Onnagata » littéralement « forme féminine
» est le terme désignant un homme qui interprète un rôle
féminin pour exprimer de manière stylisée le cœur
de la femme.
Technique conçue au milieu du XVIIe siècle par Ukon Genzaemon pour respecter l'interdiction imposée aux femmes de monter sur scène, il donna naissance à différents archétypes de caractères encore très vivants aujourd'hui. Souvent utilisé pour des acteurs de théâtre Kabuki et de danse classique japonaise, il peut aussi être appliqué à des acteurs du théâtre Nô et du Kyôgen.
Un acteur onnagata stylise la féminité
de telle manière que son physique réel n'a plus d'importance dans
l'interprétation de ses rôles. Seule la théâtralité
compte. Ainsi un Trésor National Vivant comme Jakuemon peut-il encore
incarner des personnages de jeunes filles à plus de quatre-vints ans.
Le plus célèbre Onnagata contemporain est certainement Tamasaburo
qui a au Japon une renommée comparable à nos plus grandes stars
de cinéma. Cette recherche sur la féminité n'a pas son
équivalent en occident.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Onnagata
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Sarugaku
Attraction fréquemment jouée durant le moyen âge au Japon.
Initialement appelé "Sangaku" elle vient de Chine durant la
période Nara et inclus les acrobaties, la jonglerie, l'illusionnisme
et le pantomime. Puis il a fusionné avec un théâtre rural
japonais "Dengaku" et évolua en drame tandis que les éléments
acrobatiques ont été abandonnés durant les périodes
Kamakura et Muromachi. La partie sérieuse basée sur la musique
devient "No" tandis que le comique, "Kyogen" à la
fin de la période Muromachi
Shamisen
Instrument de musique importé de Chine via Okinawa. Son
corps forme une sorte de tambour et la peau de chat est étendue dessus
tandis qu'une baguette de 1 mètre est attachée perpendiculairement
sur le côté avec 3 cordes. Il est joué en le grattant. La
région où il est le plus joué maintenant est Tsugaru à
l'ouest du département d'Aomuri.
(Photo Shamisen: Sugawara Chiyoshi)
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Shime Shigeyama

Célèbre acteur de Kyôgen, Shimé Shigeyama
est né à Kyoto le 30 août 1947. En 1976, il crée
l'association « Hanagata », qui non seulement contribue très
activement à la culture du répertoire et à la redécouverte
de pièces tombées dans l'oubli, mais poursuit son travail de création
avec la mise au point de nouvelles pièces de Kyôgen. Ayant lui-même
débuté à l'âge de quatre ans, il dirige également
une école qui enseigne le Kyôgen aux enfants. En 1992, il devient
à l'âge de 45 ans «Important bien culturel vivant »,
puis reçoit l'année suivante le prix de la ville de Tokyo pour
l'ensemble de ses travaux. En 1995, il reprend le nom de son père et
devient Shimé de la 2ème génération. Depuis le milieu
des années 80, il poursuit dans le monde entier une activité très
importante, notamment aux Etats-Unis où il séjourne régulièrement.
Il est invité en France en novembre 1997 par le Festival d'Automne à
Paris. Shimé Shigeyama joue ainsi un rôle très important
dans la diffusion du Kyôgen en Occident.
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Shinto - Shintoïsme
Le shintoïsme (shinto, littéralement la voie du divin)
est la religion d'origine du Japon. Il s'agit d'une religion animiste et polythéiste.
Certains dieux (kami) ont une portée locale et peuvent être considérés
comme des esprits ou des génies, mais d'autres sont des symboles des
éléments naturels majeurs, comme par exemple Amaterasu, la déesse
solaire.
Les premiers écrits relatifs au shintoïsme sont le Kojiki (712) et le Nihonshoki (720), compilations de mythes et légendes. À travers eux, la lignée impériale est déclarée descendance directe de la déesse Amaterasu, qui lui a donné mandat pour gouverner le Japon. Leur rédaction coïncide avec l'apparition du bouddhisme sur l'île, tout simplement parce que l'écriture n'était pas connue des Japonais jusque là.
Avec l'arrivée du bouddhisme, les kamis ont été assimilés à des êtres surnaturels soumis au cycle de vie, mort et réincarnation. Kukai, au contraire, voit les kamis comme une manifestation directs des bouddhas.
Durant la période Edo, différentes tentatives ont lieu pour séparer le shintoïsme « originel » de ses influences étrangères comme le bouddhisme et le taoïsme. Lors de la restauration Meiji, le shintoïsme est promu au rang de religion d'État, et les autres religions sont persécutées, voire interdites.
Après la capitulation japonaise de la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Empereur renonce officiellement au mythe de la descendance divine. Aujourd'hui, de nombreux Japonais embrassent plusieurs religions, par exemple vouant un culte aux kamis ancestraux, se mariant dans une église chrétienne et se faisant inhumer selon les rites bouddhistes.
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Shogun
Le terme shogun signifie «grand général», c'est la
contraction de seiitaishougun, qui veut dire «le grand général
qui triomphe des sauvages». Néanmoins, après qu'il fut attribué
à Minamoto Yoritomo, il devint un titre héréditaire de
la lignée Minamoto, indiquant le dirigeant de facto du Japon
(dictateur militaire), alors même que l'empereur restait le dirigeant
de jure (en quelques sortes le gardien des traditions).
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Zeami (1363 - † 1443)
De son nom d'origine Kanze Motokiyo, acteur et dramaturge japonais, il fut le
théoricien du Nô. Fils de Kan'ami Kiyotsugu, acteur et directeur
d'une troupe près de Nara, Zeami est remarqué à l'âge
de 13 ans lors d'une représentation, par le Shogun qui en fait son protégé.
Pendant toute sa vie d'artiste, il s'efforça de clarifier et codifier
le Sarugaku no nô, alors emprunt de danses populaires, en un art d'esthétisme
et de raffinement.
Il a énoncé tous les grands principes du Nô tel qu'on le joue encore aujourd'hui, il en a défini les secrets par des conseils savants et délicats. Sous sa direction, apparaissent l'ensemble des composantes de cet art : costumes, masques, musique, gestuelle codifiée. Il composa près de 90 pièces de théâtre, parmi les plus célèbres : Hagoromo, Shunkan, Takasago. Ses traités demeurent une référence. Après avoir été transmis de pères en fils par les dynasties d'acteurs traditionnels, ils ne furent découverts par le public qu'en 1909. Fûshi kaden (La transmission de la fleur artistique) est sans doute son ouvrage le plus respecté. Il y expose la manière de faire fleurir l'interprétation d'un personnage. Dans ce livre, écrit en exil, il fait ainsi référence au concept de Yûgen (le charme subtil) comme base de son enseignement théâtral.
En 1422, à 59 ans, Zeami se détache du monde flottant
pour entrer en religion. Sa succession est transmise à ses fils qui malheureusement
disparaissent prématurément, puis à son gendre, Komparu
Zenchiku, qui reprend ses enseignements et les fait perdurer. Aujourd'hui encore,
les pièces de Zeami sont les plus jouées dans le répertoire
du théâtre Nô.
http://fr.wikipedia.org