Du 12 mai au 13 juin 2009 - complet au Rideau Vert
Supplémentaires du 26 juin au 1er août 2009*
à la Salle Pierre-Mercure, 514-845-2322, Admission 514-790-1245
ou sur Internet : www.hahaha.com www.admission.com
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Un violon sur le toit

Basé sur l'oeuvre de Sholem Aleichem
Par permission spéciale de Arnold Perl
Livret de Joseph Stein
Musique de Jerry Bock
Paroles de Sheldon Harnick
Traduction et adaptation de Yves Morin
Direction musicale de Pierre Benoît
Mise en scène de Denise Filiatrault
Avec Martin Larocque, Linda Sorgini, Linda Johnson, Émily Bégin, Émilie Josset, Sylvain Scott, Renaud Paradis, Vitali Makarov, Marie-Claude Michaud, Yvan Benoit, Frédéric Desager, Arlette Sanders, Serge Groulx, Marco Ramirez, Sasha Samar, Daniel Delisle, Michael Daniel Murphy, Marc Angers (le violoniste) et Michel Olivier Girard (en alternance avec Sylvain Scott)

Teyve, le laitier du village, un homme bon qui vit pauvrement avec sa famille, désire marier ses filles. Il doit, pour y arriver, s’obliger à faire un choix douloureux entre la tradition et le bonheur de celles-ci, qui refusent les prétendants proposés par la marieuse du village.

Un violon sur le toit raconte avec humour et émotion l’histoire à la fois joyeuse et tragique d’une communauté juive habitant le village d’Anatekva, un village ukrainien dans la Russie tsariste au début du XXe siècle. Vivant au sein d’un milieu devenu étranger et hostile, cette communauté juive tente de maintenir vivantes ses traditions et ses racines.

Concepteurs :
Décor : Jean Bard
Costumes : Suzanne Harel

En coproduction avec Production Juste pour rire

* Supplémentaires :

26 juin 20 h
27 juin 20 h 30
30 juin, 2-3 juillet 20 h
4 juillet 16 h et 20 h 30
7-8-9-10 juillet 20 h
11 juillet 16h00 et 20 h 30
14-15-16-17 juillet 20h
18 juillet 16h et 20 h 30
21-22-23-24 juillet 20 h
25 juillet 16h et 20h30

Du 28 juillet au 1er août 2009

Rideau Vert
4664, rue Saint-Denis
Billetterie : 514-844-1793
 

par David Lefebvre

Sans tradition, nos vies seraient aussi précaires qu'un violon sur un toit...

Dès l'entrée des comédiens en scène, on sent immédiatement que la dernière production de la 60e saison du Rideau Vert sera surprenante. Un violon sur le toit (Fiddler on the Roof), créée aux États-Unis au milieu des années 60, puis adapté au cinéma en 1971, est une célèbre comédie musicale, récipiendaire de très nombreux prix, dont 9 Tony Awards, et jouée partout à travers le monde. L'histoire, même si elle se situe au début du siècle dernier, dans un minuscule village juif d'Ukraine, touche à des sujets intemporels et universels : la famille, les racines et les traditions, la religion et la dévotion à un dieu dans la vie de tous les jours, le changement, l’appartenance, l'amour d'un père pour ses enfants, l'amour tout court, qui se manifeste entre des personnes inattendues.

Dès l'entrée des acteurs, on ressent sans tarder la petitesse de la scène du théâtre de la rue St-Denis. Que personne ne percute un accessoire ou un collègue tient presque du miracle. Mais du même coup, il y a une énergie très intéressante qui se dégage de la troupe, canalisée, bienfaisante. Les différentes chorégraphies montées de main de maître par Monik Vincent nous proposent un heureux voyage, tout autant du côté juif que du côté russe de l'histoire. Il faut voir les quatre danseurs (Vitali Makarov, Sasha Samar, Daniel Delisle et Daniel Michael Murphy) exécuter des prouesses et des acrobaties qui ravissent les spectateurs.

Nous sommes aussi rapidement ébahis par la puissance et la justesse des voix des acteurs - en groupe ou en solo - que ce soit par la jolie bouche des trois filles (Lynda Johnson, Émily Bégin, Émilie Josset), ou celle du modeste tailleur amoureux (Sylvain Scott, lors de la première), de Perckik, le jeune révolutionnaire de Kiev (Renaud Paradis), ou de la maman ou du papa Golde (Linda Sorgini) et Tevye (Martin Larocque). Un travail minutieux semble avoir été accompli pour que la qualité des chants soit incontestable. Tous les comédiens et comédiennes jouent leur rôle avec plaisir, rendant ce bonheur contagieux à l'assistance. Marc Angers, dans son rôle du violoniste sur le toit, est malheureusement sous-utilisé, se matérialisant que deux ou trois courtes fois durant le spectacle.

Un violon sur le toit Un violon sur le toit
Crédit photos : Francois Laplante Delagrave

Pour faciliter la tâche des acteurs, la scène est relativement nue. Une plateforme sert à l'arrière-plan, comme une passerelle, quelques accessoires (charrette, tables, chaises) entrent et sortent et un écran, qui couvre toute l'arrière-scène, se charge de créer les nombreux «décors», par l'entremise de plusieurs projections, la plupart statiques, de ciel, de maison, de grange, de gare. L'idée est avantageuse, mais, surtout lors des moments animés, déçoit et mine même la scène en question. La finale d'ailleurs, même si elle se voulait idéaliste, optimiste et un peu fantastique, voire cinématographique, par cette projection de défilé d'hommes et de femmes au loin sous un soleil couchant, désappointe - heureusement, pas au point d'effacer et de nous faire oublier les nombreuses qualités du spectacle.

Véritable célébration des valeurs humaines, de la famille, de l'amour et de l'amitié, la pièce Un violon sur le toit que nous offre Mme Denise Filiatrault satisfait le plus difficile des spectateurs, par l'excellente du travail qui nous est présenté, la joie de vivre et la simplicité qui se dégagent de plusieurs scènes, et les nombreuses réflexions pertinentes et les discussions on ne peut plus intéressantes (et comiques) du père Tevye avec Dieu, lorsque, par exemple, il se questionne seul, sur sa terre, à propos de sa pauvreté, de son cheval malade, ou quand il doit prendre une décision importante, en aparté, comme le mariage d'une de ses filles, pesant le pour et le contre de la situation - des moments délicieux, grâce au talent de Martin Larocque, qui, selon ce qu'on entend, rêvait depuis des années de jouer ce rôle.

Pour les représentations au Rideau Vert, on annonce complet. Deux séries de représentations ont été ajoutées à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau du 26 juin au 4 juillet et du 7 au 18 juillet 2009.

21-05-2009
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