Mika, un enfant triste et rêveur, renferme une peine trop grande pour lui tout seul. Afin de vaincre sa tristesse, il prend la route en quête d’un volcan gigantesque dont on dit que seules toutes les larmes du monde pourraient en éteindre le feu. C’est à cela que doivent servir les siennes, Mika en est certain. Sur son chemin, il connaîtra la guerre, l’amitié et le doute, mais ne perdra jamais foi en sa mission.

Dans une langue belle et poétique, Mika, l’enfant pleureur nous parle de guerre et nous livre un message d’espoir. Interprétée par des comédiens qui sont aussi musiciens, la pièce aborde un thème universel : la quête d’un monde meilleur.

LE THÉÂTRE BOUCHES DÉCOUSUES

Cette toute récente création du Théâtre Bouches Décousues, la 12e de la compagnie, est la première qui ne soit pas signée par son auteure maison, Jasmine Dubé. Pour célébrer sa 20e saison, la compagnie a voulu faire place à la relève et poursuivre ainsi le développement de la dramaturgie jeune public. L'approche originale de l'auteur Pascal Chevarie s'inscrit dans la démarche de la compagnie par sa réflexion sur le statut des enfants dans la société.

Âge minimum : 7 à 12 ans
50 minutes

Texte
Pascal Chevarie

Mise en scène
Éric Jean

Assist. mise en scène
Sophie Rocheleau

Avec
Catherine Amélie Côté, Maxime Desmons, Alexis Lefebvre, Vincent-Guillaume Otis

Décor
Magalie Amyot

Conception des éclairages
André Rioux

Musique originale
Martin Léon

Costumes
Christine Doyle

Maquillages et coiffures
Angelo Barsetti

Chorégraphies
Louis-Philippe Paulhus

Direction de production
Jean Paquette

Une création du Théâtre Bouches Décousues

29 avril 2007, 16h
Théâtre Outremont
1248, avenue Bernard Ouest.
Téléphone: (514) 495-9944
Régulier:7.24$

 

Dates antérieures

Du 9 au 20 novembre 2005
Billetterie : 288-7211

Soirée
dessert-théâtre
Description
comprend un excellent dessert et une activité d'animation
Date
le 18 novembre 2005,
à 18 h 15
Tarification
11.50$
Journée mondiale de l’enfance Description
Rencontre spéciale avec toute l’équipe du spectacle après la représentation. Cette activité est gratuite.
Date
le 20 novembre 2005,
à 16 h
Tarification
gratuit

 

Mika, l'enfant pleureur
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
jjjjjjjj       09
10h 10 10h 11 10 ou 13h 12   13  
19h30 19h30 13h 13h P 15h 15h
14
jjjjjjjj 
10h 15
jjjjjjjj 
10h 16
jjjjjjjj 
10h 17
jjjjjjjj 
10h 18
jjjjjjjj 
10 ou 13h 19
jjjjjjjj 
  20
jjjjjjjj 
 
13h 13h 13h 13h 19h30   15h

P= Première
bleu = représentation scolaire
rouge = représentation familiale

 

par David Lefebvre

C'est sur une musique d'inspiration tzigane que l'on rencontre Mika (Maxime Desmons), l'enfant rêveur. Il a un lac dans le coeur, qui gonfle à vue d'oeil. Il ne peut s'empêcher de pleurer sa tristesse. Sur son île de sel, il entend parler d'un énorme volcan qui pourrait détruire le monde qu'il connaît. Mika a alors l'idée que ses larmes pourraient éteindre ce volcan. Sa quête débute donc, appuyé par Dom Kiki (Alexis Lefebvre), un personnage à lunettes de son imagination. Sur sa route, il rencontrera d'autres enfants : Zazou (Catherine-Amélie Côté), la petite effrontée rebelle (mais gentille quand on la connaît mieux) et Noubi (Vincent-Guillaume Otis) qui l'accompagneront. Mais la guerre fait rage partout et ils doivent faire attention. En trouvant la montagne qui abrite le volcan, Mika n'a plus envie de pleureur, puisqu'il a maintenant des amis. C'est alors à trois caboches d'enfants qu'ils trouveront comment le détruire.

Ce merveilleux texte de Pascal Chevarie, s'inspirant légèrement de sa propre enfance (l'île de Mika rappelle les Îles-de-la-Madeleine, où il est né, reconnues pour leur sel), à la jolie poésie, nous parle de guerre, de courage, d'espoir et de solidarité. Il atteint l'âme de chaque spectateur grâce à sa beauté. Les personnages sont confrontés à une quête qui est plus grande qu'eux, tout en étant dans le monde du réel et de l'imaginaire. Ces enfants alliés de Mika ont connu la guerre, et ont de grandes forces. Le volcan, c'est la représentation de la guerre. Mais il pourrait bien évoquer les abus, la violence, la pauvreté, le racisme... La mise en scène d'Éric Jean rend ce texte encore plus magnifique. L'idée d'utiliser de la musique en direct est géniale. Du coup, ces enfants sont aussi musiciens, interprètes de leur destinée. Et des instruments de musique, dont le violon, la guitare et la trompette, ça impressionne sur scène. La musique aux accents d'Europe de l'Est, concoctée par Martin Léon, nous met dans une ambiance parfaite. Pour symboliser l'idée de la marche, le metteur en scène a eu l'astucieuse idée d'utiliser le gumboot, cette danse qui consiste à frapper avec les mains sur des bottes de caoutchouc tout en créant le rythme avec les pas. Joyeuse, percutante, elle est fort à propos. Les comédiens évoluent sur une petite scène circulaire, au sol de sable blanc, conçue par Magalie Amyot. Les éclairages d'André Rioux viennent définir le temps (nuit, jour) avec de belles couleurs (dont entre autres le bleu pour le crépuscule et l'orange pour le matin).

Avec ce message d'espoir, et une mise en scène intemporelle et universelle, Mika l'enfant pleureur a tout pour conquérir les petits et grands de cette planète. Et en tant qu'adulte, il ne faut surtout pas bouder le plaisir de voir une pièce jeunesse qui arrive, par la poésie qui l'habite, la qualité du jeu et de la mise en scène, à nous rejoindre si facilement. Qu'on soit parent ou pas, il faut découvrir ses petits bijoux qui dépassent parfois sinon souvent d'autres créations dites "adultes".

11-11-2005