Source : La Bordée
Extraits du communiqué
La Bordée annonçait ce matin, près de 2 semaines avant son dévoilement officiel, un premier titre de sa programmation 2018-2019. Il s’agit de la pièce de Larry Tremblay, The Dragonfly of Chicoutimi, dans une mise en scène de Patric Saucier. Montée pour la toute première fois sur une scène professionnelle de Québec, la pièce sera à l’affiche du 30 octobre au
24 novembre 2018.
Après des années de silence résultant d’un traumatisme, Gaston Talbot, originaire de Chicoutimi, se réveille d’un rêve étrange pour découvrir qu’il a perdu l’usage de sa langue maternelle. Dans un anglais syntaxiquement contaminé par le français, il nous fait le récit de sa vie et de ce rêve où il se transforme en libellule (dragonfly), dévore sa mère, s’envole au-dessus de sa ville natale avant de s’écraser dans le douloureux souvenir d’un drame survenu durant son adolescence. Par de nombreux détours, mensonges, rétractations, il parle de lui, de sa mère, de sa relation ambiguë avec Pierre Gagnon, son ami d’enfance, pour finalement révéler l’origine de son traumatisme.
Récit introspectif explorant le thème de l’identité, The Dragonfly of Chicoutimi relate l’histoire de Gaston Talbot, qui a perdu la parole à la suite d’un traumatisme. Après de nombreuses années, il se réveille… mais ne parle plus qu’anglais. Commence alors le récit de son enfance pour tenter de comprendre ce qui lui est arrivé. Et qui il est.
Petit rappel, The Dragonfly of Chicoutimi n’est pas la première pièce de Larry Tremblay produite par La Bordée. Leçon d’anatomie a été présentée en 2005, dans une mise en scène de Marie Gignac.
La première représentation de The Dragonfly of Chicoutimi a eu lieu à Montréal, en mai 1995, au Théâtre d’Aujourd’hui, dans le cadre du Festival de théâtre des Amériques (FTA). Larry Tremblay en assurait lui-même la mise en scène, et le rôle de Gaston Talbot était joué par le regretté Jean-Louis Millette. Dès sa création, la pièce s’annonçait pour devenir un moment marquant de la dramaturgie québécoise. Elle a provoqué un véritable choc, d’abord parce qu’elle était écrite en anglais et évoquait la question identitaire québécoise, et ce, en pleine année référendaire, ensuite, pour sa construction dramatique audacieuse, peu importe qu’on y voie un propos politique ou un drame personnel.
D’autres moutures ont pris d’assaut les planches de Montréal, dont celle en 2010-2011 concoctée par Claude Poissant.
Texte : Larry Tremblay
Mise en scène : Patric Saucier
Assistance à la mise en scène : Edwige Morin
Distribution : Jack Robitaille et Sarah Villeneuve-Desjardins
Conception : Vanessa Cadrin (décor), Dominique Giguère (costumes), Keven Dubois
(lumières et vidéo) et Emilie Clepper (musique)