Source : FTA
Extraits du communiqué
Huit ans après les sensationnelles Tragédies romaines qui ont profondément marqué le public
du FTA en 2010, Ivo van Hove déploie à nouveau sa redoutable machine théâtrale avec une autre
trilogie shakespearienne. Dans Kings of War, un spectacle encensé depuis sa création à Vienne en
juin 2015, le maître belge injecte fureur et éclat à Henri V, Henri VI et Richard III, trois souverains dans la tempête du pouvoir, issus de la même dynastie que la reine Élizabeth II qui nous gouverne, ici et maintenant. L’événement théâtral du printemps, à voir lors de la 12e édition du Festival TransAmériques qui se tiendra du 23 mai au 7 juin 2018.
Trois époques, trois règnes. La transformation d’Henri V, la bigoterie d’Henri VI, la soif de puissance
de Richard III. Saisissant feuilleton guerrier, l’oeuvre de Shakespeare admirablement condensée se
cristallise autour d’une question fondamentale : comment gouverner ? Enfermés dans une
spectaculaire war room, les monarques y opèrent jeux de coulisses, assassinats et intrigues. Jusqu’à leur déchéance. Sur un plateau démesuré et labyrinthique, pendant que des écrans crachent la guerre en direct, ces oeuvres classiques apparaissent plus que jamais enracinées dans notre temps. Un théâtre exaltant porté par quatorze comédiens fulgurants et cinq musiciens live. Du grand art.
À la tête du Toneelgroep Amsterdam depuis 2001, le metteur en scène belge Ivo van Hove connaît une ascension foudroyante. Par ses propositions scéniques à la fois complexes et d’une clarté sans faille, ses choix dramaturgiques en lien avec l’ordre mondial actuel et sa manière éclatante de donner un nouveau souffle aux classiques, il séduit les publics autant européens que nord-américains. Le metteur en scène bouscule nos perceptions d’auteurs aussi divers que Duras, Schiller ou Tchekhov. Doté d’une indéniable aisance à croiser cinéma et théâtre, il propose une vision théâtrale innovatrice empreinte de symbolisme. On note chez lui une prédilection pour Shakespeare (Macbeth, Richard II, Hamlet, La mégère apprivoisée, Othello, Coriolan, Jules César, Antoine et Cléopâtre).
En 2016, Ivo van Hove ouvre brillamment le Festival d’Avignon avec sa vision impitoyable des Damnés de Visconti jouée par la Comédie-Française. On le trouve aussi là où on ne l’attend pas : à l’opéra avec la Lulu de Berg et la tétralogie L’anneau du Nibelung de Wagner ; à Broadway, où il fait des débuts remarqués avec sa mise en scène de Vu du pont d’Arthur Miller, pour laquelle il obtient deux Tony Awards en 2016. Il côtoie de près le New York Theatre Workshop et y a dirigé neuf spectacles en seize ans. Reprenant les classiques du théâtre, mais également ceux du cinéma, il adapte Bergman, Cassavetes, Pasolini et Antonioni. On lui doit enfin la mise en scène de l’ultime pièce musicale de David Bowie, Lazarus.

Crédit Jan Versweyveld
24 au 27 mai
Théâtre Denise-Pelletier
4 h 30 avec entracte
En néerlandais avec surtitres français et anglais