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Coups de théâtre novembre 2018
Hocus Pocus

Danse - sans paroles
7 ans et +
16 novembre 2018 à 10h, 17 novembre 11h

Deux frères se perdent et se retrouvent au gré d’aventures exaltantes. Dans ce spectacle, accessoires et artifices participent à l’envoûtement créé par les interprètes. Un dispositif scénique très original favorise la mise en place d’un jeu d’apparitions et de disparitions qui fait rebondir l’action. La lumière fonctionne comme un pinceau révélant ce qu’il touche ; le mouvement s’inscrit de manière souple et poétique. Au fil des scènes, les interprètes tissent une relation alimentée par les épreuves qu’ils traversent pour s’endurcir. Accompagnée d’images d’une beauté spectaculaire, la pièce présente le parcours initiatique de deux frères partis à l’aventure et à la découverte du monde.

L’univers des enfants regorge d’interdits et de zones d’ombre, impossibles à comprendre ou à expliquer. Si les adultes tendent à penser qu’il y a un ordre naturel des choses et que chaque recoin peut être compris et analysé, l’enfant vit davantage son imaginaire, qu’il projette dans ces trous noirs qu’il côtoie au quotidien. Les protagonistes de Hocus Pocus prouvent avec simplicité et assurance qu’on peut les traverser sans crainte.

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Concept et chorégraphie Philippe Saire
Chorégraphie en collaboration avec les danseurs Philippe Chosson et Mickaël Henrotay-Delaunay

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Deux amis, deux frères, s'appuient l'un sur l'autre pour s'élancer dans l'espace. Ils se balancent, chahutent, mesurent leurs forces respectives, s'inventent les plus grandes (et parfois un peu effrayantes) aventures pour s'endurcir. Victor et Lucas se perdent de vue pour mieux se retrouver chaque fois.

La très jolie production Hocus Pocus, conçue et chorégraphiée par le Suisse Philippe Saire, fait de la petite magie avec trois fois rien. Un espace de jeu semblable à un castelet, délimité par deux néons : c'est dans cette lumière blanche que les deux garçons apparaissent. D'abord un coude, puis deux, puis un genou, des poings, des pieds, un dos, des fesses, enfin une tête et puis deux surgissent brièvement avant de disparaître, puis de réapparaître. La lumière crue découpe chaque muscle, traçant les contours et détours de tous les mouvements. L'ombre derrière les néons, à l'inverse, semble avaler les corps sitôt qu'ils s'y engouffrent.

La danse des corps dans l'espace suggère les jeux et les épreuves des deux personnages, et les interprètes Philippe Chosson et Mickaël Henrotay-Delaunay épatent par leur excellente technique.

Débordants d'énergie, Victor et Lucas quittent le terrain de jeu pour se lancer dans l'aventure. Tantôt ils s'envolent dans le ciel, tantôt ils explorent le fond des océans, rencontrant sur leur chemin toile d'araignée géante, sirène, poisson carnassier... différents obstacles et créatures aux allures des plus étranges dont ils finissent par triompher. La danse des corps dans l'espace suggère les jeux et les épreuves des deux personnages, et les interprètes Philippe Chosson et Mickaël Henrotay-Delaunay épatent par leur excellente technique. Leurs corps se contorsionnent de l'ombre à la lumière au point de laisser croire à certains moments qu'ils flottent, suspendus dans l'espace. Leur gymnastique habile et précise, dans le dispositif scénique de Léo Piccirelli, fait varier les angles, comme lors de cette séquence surprenante où la scène donne soudain l'impression de basculer pour nous offrir une vue à vol d'oiseau.

Dans une mise en scène où le rapport des corps prédomine, Hocus Pocus tisse finement la relation touchante entre Victor et Lucas au fil d'aventures qui captivent l'intérêt des plus petits comme des plus grands.

18-11-2018

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